Domrémy-la-Pucelle
commune française du département des Vosges De Wikipédia, l'encyclopédie libre
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Domrémy-la-Pucelle — ou Domremy-la-Pucelle[1] — est une commune française située dans le département des Vosges en Lorraine. La commune de l'arrondissement de Neufchâteau fait aujourd'hui partie de la région administrative Grand Est.
Domrémy-la-Pucelle | |
De haut en bas et de gauche à droite: la maison natale de Jeanne d'Arc, la Grande Rue, l'église Saint-Rémy, la basilique du Bois Chenu, le pont sur la Meuse, la mairie |
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Héraldique |
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Administration | |
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Pays | France |
Région | Grand Est |
Département | Vosges |
Arrondissement | Neufchâteau |
Intercommunalité | Communauté de communes de l'Ouest Vosgien |
Maire Mandat |
Véronique Thiot 2020-2026 |
Code postal | 88630 |
Code commune | 88154 |
Démographie | |
Gentilé | Domrémois |
Population municipale |
85 hab. (2021 ) |
Densité | 9,5 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 48° 26′ 35″ nord, 5° 40′ 33″ est |
Altitude | 270 m Min. 268 m Max. 407 m |
Superficie | 8,99 km2 |
Type | Commune rurale à habitat dispersé |
Unité urbaine | Hors unité urbaine |
Aire d'attraction | Neufchâteau (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton de Neufchâteau |
Législatives | Quatrième circonscription |
Localisation | |
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Domremy-la-Pucelle est connue pour être la patrie de Jeanne d'Arc. À son époque, la commune était rattachée au village voisin de Greux, situé 1 km plus au nord.
Le territoire de la commune est limitrophe de cinq communes, dont une, Les Roises, est située dans le département voisin de la Meuse.
La commune est située dans le bassin versant de la Meuse au sein du bassin Rhin-Meuse. Elle est drainée par la Meuse et le ruisseau des Roises[2],[Carte 1].
La Meuse prend sa source en France, dans la commune du Châtelet-sur-Meuse, à 409 mètres d'altitude, et se jette dans la mer du Nord après un cours long d'approximativement 950 kilomètres traversant la France sur 486 kilomètres, la Belgique et les Pays-Bas[3].
La qualité des eaux de baignade et des cours d’eau peut être consultée sur un site dédié géré par les agences de l’eau et l’Agence française pour la biodiversité[Carte 2].
En 2010, le climat de la commune est de type climat des marges montargnardes, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[4]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique altéré et est dans la région climatique Lorraine, plateau de Langres, Morvan, caractérisée par un hiver rude (1,5 °C), des vents modérés et des brouillards fréquents en automne et hiver[5].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 9,7 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 16,7 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 931 mm, avec 13,1 jours de précipitations en janvier et 9,6 jours en juillet[4]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Rollainville », sur la commune de Rollainville à 10 km à vol d'oiseau[6], est de 10,3 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 860,3 mm. La température maximale relevée sur cette station est de 39,6 °C, atteinte le ; la température minimale est de −18,2 °C, atteinte le [Note 1],[7],[8].
Les paramètres climatiques de la commune ont été estimés pour le milieu du siècle (2041-2070) selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre à partir des nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020[9]. Ils sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[10].
Au , Domrémy-la-Pucelle est catégorisée commune rurale à habitat dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[11]. Elle est située hors unité urbaine[12]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Neufchâteau, dont elle est une commune de la couronne[Note 2],[12]. Cette aire, qui regroupe 72 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[13],[14].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (70,6 % en 2018), en diminution par rapport à 1990 (71,9 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (59,7 %), terres arables (12 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (10,8 %), prairies (10,2 %), zones agricoles hétérogènes (6 %), zones urbanisées (1,3 %)[15]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 3].
Le nom du village est mentionné sous les formes : Domnum Remigium (xie siècle), Donrumei (1215), Domnumremeium (1224), Domremi (1246), De Domno Remigio supra Mosam (1248), Doremei (1259), Domremei (1261), Donremi (1276), Donremey (1320), Donremay (1342), Dompremey (1353), Donremey sur Meuze (1370), Dompremy (1384), Dompremi (1423), Doremi (1445), Donremeiez (1462), Dampremo (xve siècle), Dampremé auprès de Vaucouleur (xvie siècle), Domremey (1530), Dompremy la Pucelle (1578), Domremy la Pucelle (1656), Dompremy la Poucelle (1731)[16].
S'il existait un toponyme gaulois antérieur, il a disparu comme plusieurs milliers d'autres en Gaule sans laisser aucune trace. "Domrémy" est un hagiotoponyme caché datant du Moyen Âge : il s'agit d’un composé : Dom- et -Rémy.
Si le nom du village de Domrémy avait été transposé en français moderne, ce serait naturellement "Saint-Remi" comme ce fut le cas pour Saint-Dié, Saint-Dizier....etc.
Domremy est un type toponymique fréquent puisqu'on trouve Domremy-Landéville (Haute-Marne, Domnus Remigius XIe siècle) ; Domremy-aux-Bois (Marne, Domnus Remigius en 1047) ; Domremy-la-Canne (Meuse, Domnus Remigius en 1064) ; ainsi que Dompremy (Marne, Damremigius en 1161)[17]. En outre Dom- se retrouve dans les nombreux Dommartin , Domjean, Domptail, Domprix, etc., tous formés avec un nom de saint[17]. On trouve également en toponymie la forme altérée Dam- comme dans Dammartin par exemple.
La prononciation rémoise parfaitement constante depuis des siècles est « Remi » (et non « Rémi »). Remy (rarement Remi) est par ailleurs un nom de baptême et un patronyme très fréquemment attesté depuis un millénaire. L'historien Jacques Berlioz écrit : « Il est inexact d’écrire « Domrémy » (avec un accent aigu). L'« e » initial de Remigius étant libre — c'est-à-dire suivi d'une seule consonne —, s'est affaibli en « e » sourd en français. On doit de même écrire Remi et non Rémi[18]. » En réalité, ce e intervocalique était devenu muet en français, d'où la prononciation ancienne « r'nard » pour renard, « s'cret » pour secret, « p'tit » pour petit. L'articulation du e [ø] est une réaction moderne, on devait dire « r'mi ». C'est pourquoi il faut écrire Remy comme renard ou secret sans accent aigu. Alain Litaize, de l’université de Nancy, pense que « la règle qui prévaut veut que l’on retienne la prononciation locale ». En la matière, les Domremois, à commencer par leur maire, Daniel Coince, et l’ancien recteur de la basilique Jean Mengin prononcent « dom-re-mi ».
Le sénateur Albert Voilquin fit passer au pilon tous les timbres de la maison de Jeanne d’Arc édités en 1970 parce qu’il y avait un accent aigu sur le e[19].
Le lieu était habité à l'époque celte, comme le montrent certaines murailles et tumuli antiques[20].
Au XVe siècle, du vivant de Jeanne d'Arc, la paroisse[21] était divisée en deux parties : l'une dépendait du comté de Champagne, française, l'autre du Barrois mouvant. La jeune Jeanne d'Arc aimait se rendre à la chapelle de Bermont, près de Greux, pour prier, comme à l'église de Domrémy où elle avait reçu le baptême. Ses voix, qui la guidèrent dans sa mission et l'accompagnèrent dans son action, étaient celles des saintes Catherine d'Alexandrie, Marguerite d'Antioche et de saint Michel Archange ; pour elle des figures familières, voire tutélaires, ce qui contribua à ouvrir l’esprit de la jeune adolescente à la vocation extraordinaire qui fut la sienne.
Domrémy et Greux, qui ne faisaient qu'un selon Jeanne d'Arc, furent exemptés d'impôts par Charles VII en 1429 après son couronnement[22]. Jeanne d'Arc fut anoblie. En 1571, le village de Domrémy fut officiellement rattaché à la Lorraine et perdit le privilège qui s’y rattachait (le duché de Lorraine relevait du Saint-Empire romain germanique). Le document le plus ancien attestant de la perte du privilège est cependant daté de 1574[22]. Greux étant sur le territoire du royaume de France a continué à bénéficier de ce privilège jusqu'en 1776[22]. Domrémy fut rattaché au royaume de France près de deux siècles plus tard sous Louis XV. La paroisse de Domrémy devint en 1578 Domrémy-la-Pucelle. Elle passa au statut de commune à la Révolution française.
La commune a connu trois manifestations de masse en l'honneur de Jeanne d'Arc entre 1937 et 1939, organisées par le député Marcel Boucher et les Compagnons de Jeanne d'Arc.
En 2014, le budget de la commune était constitué ainsi[23] :
Avec les taux de fiscalité suivants :
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
---|---|---|---|---|
Les données manquantes sont à compléter. | ||||
mars 1995 | Pierre Milési | Négociant en métaux | ||
mars 1995 | mai 2020 | Daniel Coince | DVD | |
mai 2020 | En cours | Véronique Thiot |
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[24]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[25].
En 2021, la commune comptait 85 habitants[Note 3], en évolution de −32 % par rapport à 2015 (Vosges : −3,05 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
Blasonnement :
D’azur à une épée d’argent garnie d’or mise en pal, surmontée d’une couronne et accostée de deux fleurs de lys le tout d’or.
Commentaires : Ce sont les armes de Jeanne d’Arc. Pierre-Dié Mallet, oblat bénédictin, proposait d'ajouter à ce blason un chef de gueules à un saint Rémi d’argent mais la commune n’a pas retenu ce dessin[41]. |
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