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opération mathématique De Wikipédia, l'encyclopédie libre
La division est une opération mathématique. Dans une première approche, la division consiste à calculer combien de fois on peut mettre un nombre dans un autre. Par exemple, si l'on dispose de 20 pommes à distribuer à 4 personnes, il faut donner 5 pommes à chacun (on peut mettre 5 fois 4 pommes pour avoir 20 pommes). Le nombre que l'on divise (20 dans l'exemple) s'appelle le dividende. Nous l'avons divisé par 4 : il s'agit du diviseur. Le résultat s'appelle le quotient ou rapport (5 dans l'exemple).
En termes mathématiques, à deux nombres, le dividende et le diviseur , la division associe un troisième nombre (loi de composition interne), qui est le quotient. Selon la norme NF EN ISO 80000-2[1],[2], le quotient de par se note :
Selon la même norme, il convient de ne pas utiliser la notation (obélus).
Dans une première approche, on peut voir la quantité comme une séparation de la quantité en parts égales. Mais cette approche est surtout adaptée à la division entre nombres entiers, où la notion de quantité est assez intuitive. On distingue couramment la division « exacte » (celle dont on parle ici) de la division « avec reste » (la division euclidienne). D'un point de vue pratique, on peut voir la division comme le produit du premier par l'inverse du second. Si un nombre est non nul, la fonction « division par ce nombre » est la réciproque de la fonction « multiplication par ce nombre ». Cela permet de déterminer un certain nombre de propriétés de l'opération.
De manière plus générale, on peut définir le quotient comme étant la solution de l'équation . Ceci permet d'étendre la définition à d'autres objets mathématiques que les nombres, à tous les éléments d'un anneau.
La division sert :
La multiplication est également l'expression d'une loi proportionnelle. La division permet donc « d'inverser » cette loi. Par exemple, on sait qu'à un endroit donné, le poids (force qui tire un objet vers le bas, exprimée en newtons) est proportionnelle à la masse (quantité fixe, exprimée en kilogrammes), le coefficient de proportionnalité étant appelé « gravité » :
Un pèse-personne mesure la force qui lui est exercée, donc ; la gravité étant connue, on peut en déduire la masse d'une personne en inversant la loi par une division :
Dans le même ordre d'idées, dans le cas d'un mouvement rectiligne uniforme, la distance parcourue (en kilomètres) est proportionnelle au temps (en heures), le coefficient étant la vitesse moyenne (en kilomètres par heure) :
On peut inverser cette loi pour déterminer le temps qu'il faut pour parcourir une distance donnée à une vitesse moyenne donnée :
De manière plus générale, la division intervient dans l'inversion d'une loi affine, c'est-à-dire du type
ce qui donne si a est non nul
Par ailleurs, on peut approcher la plupart des lois par une loi affine en faisant un développement limité à l'ordre 1. La division permet donc d'inverser une loi de manière approximative : si l'on connaît la valeur de et de sa dérivée en un point , on peut écrire « autour de ce point »
et ainsi inverser la loi :
Ceci est par exemple utilisé dans l'algorithme de Newton, qui recherche les zéros d'une fonction :
Le symbole actuel de la division est un trait horizontal séparant le numérateur (dividende) du dénominateur (diviseur). Par exemple, divisé par se note .
Le dénominateur donne la dénomination et le numérateur énumère : indique qu'il s'agit de quarts, et qu'il y en a trois → trois quarts.
Diophante et les Romains, au IVe siècle écrivaient déjà des fractions sous une forme semblable, les Indiens également au XIIe siècle et la notation moderne fut adoptée par les Arabes.
Le symbole « : » a été plus tard utilisé par Leibniz.
Les fabricants de calculatrices impriment l'obélus ou la barre oblique sur la touche « opérateur division ». L'utilisation de ces symboles est plus ambiguë que la barre de fraction, puisqu'elle demande de définir des priorités, mais elle est pratique pour l'écriture « en ligne » utilisée en imprimerie ou sur un écran.
Dans les publications scientifiques, on utilise plus volontiers les notations fractionnelles. La notation avec les deux-points est souvent utilisée pour représenter un rapport de quantités entières ou de longueurs.
Aujourd'hui en France, en classe de 6e de collège, les notations , : et sont utilisées, car la division a pour les élèves un statut d'opération. Une nuance de sens est communément admise :
On peut diviser une entité en un nombre de parties dont l'addition donne cette entité, par un moyen implicite ou explicite.
Ainsi, on peut :
On peut également diviser par dichotomie ou par malice, mais diviser par 2 est un concept mathématique :
On commence par définir la division « avec reste » entre nombres entiers naturels. Cette division peut s'approcher de manière intuitive par la notion de « partage, distribution équitable », et donne une procédure de calcul.
Cette notion permet déjà de mettre en évidence le problème de la division par zéro : comment partager une quantité en 0 part ? Cela n'a pas de sens, il faut au moins une part.
Puis, on définit la notion de nombre décimal, et l'on étend la procédure de calcul en l'appliquant de manière récursive au reste, voir la section ci-dessous Division non abrégée. Cela permet de définir la notion de nombre rationnel.
La notion de partage convient encore mais est plus difficile à appréhender. On peut imaginer des portions de part, donc diviser par des nombres fractionnaires : diviser une quantité par (), c'est dire que la quantité initiale représente part, et donc trouver la taille d'une part complète. Diviser une quantité par un nombre négatif, cela revient à calculer la taille d'une part que l'on enlève.
Les nombres réels sont construits à partir des rationnels. Un nombre irrationnel ne peut pas se concevoir comme une quantité ; par contre, il peut se voir comme une proportion : le rapport entre la diagonale d'un carré et son côté, le rapport entre le périmètre d'un cercle et son diamètre. Dès lors, la division ne peut plus être définie comme un partage, mais comme la réciproque de la multiplication.
Avec cette définition, on ne peut toujours pas diviser par 0 : puisque pour tout nombre, il existe une infinité de réciproques. On peut aussi — puisque diviser par un nombre revient à multiplier par son inverse — voir ce problème comme celui de la limite en 0 de la fonction inverse : elle a deux limites, à gauche et à droite.
Le fait « d'étendre » les nombres réels en incluant des « pseudo-nombres infinis », et (droite réelle achevée), ne règle pas le problème, puisque reste le problème du signe.
La notion de division est donc fondamentale en algèbre et en analyse.
Étant donné un anneau intègre , la division sur est la loi de composition : , notée par exemple « », telle que ,
L'intégrité de l'anneau assure que la division a bien un résultat unique. Par contre, elle n'est définie que sur si et seulement si est un corps commutatif, et en aucun cas définie pour .
Si la division n'est pas définie partout, on peut étendre conjointement la division et l'ensemble : dans le cas commutatif, on définit sur une relation d'équivalence par
et on écrit
Cet anneau quotient est un corps dont le neutre est la classe 1 : 1. C'est ainsi que l'on construit en symétrisant pour la multiplication (ou à partir de en symétrisant l'addition).
Cette définition ne recouvre pas celle de division euclidienne, qui se pose de manière analogue mais dont le sens est radicalement différent.
Dans l'idée, elle sert aussi à inverser la multiplication (dans , combien de fois ).
Le problème de définition ne se pose plus, puisque , est une partie de non vide et majorée, qui admet donc un plus grand élément.
Cette division, fondamentale en arithmétique, introduit la notion de reste. Néanmoins, comme pour toutes les divisions, le de la définition ne peut être zéro.
La division n'était pas à proprement parler une opération (loi de composition interne, définie partout), ses « propriétés » n'ont pas d'implications structurelles sur les ensembles de nombres, et doivent être comprises comme des propriétés des nombres en écriture fractionnaire.
Non-propriétés
Remarques
L'algorithme de division non abrégée, encore appelé division longue, sert à déterminer une écriture décimale du quotient de deux nombres entiers. C'est une extension de la division euclidienne (voir Poser une division > Généralisation en arithmétique). D'un point de vue pratique, il consiste à continuer la procédure, en « descendant des zéros », les nouveaux chiffres calculés s'ajoutant après la virgule. Cela se justifie par
où n est le nombre de décimales que l'on veut. Ainsi, on ajoute zéros à droite du numérateur, on effectue une division euclidienne classique, puis sur le quotient obtenu, les derniers chiffres sont après la virgule.
Notons que l'on a intérêt à calculer la décimale pour savoir dans quel sens faire l'arrondi.
Par exemple, pour calculer avec deux décimales, la procédure revient à calculer ( , reste ) puis à diviser le résultat par (ce qui donne ).
Cette procédure se généralise au quotient de deux nombres décimaux ; cela se justifie par :
où est un entier positif tel que et n soient des entiers ; on peut par exemple prendre le plus grand nombre de décimales dans les nombres et .
Deux situations peuvent se présenter :
Dans une division non exacte , ( et étant deux nombres entiers, non nul), si on note et respectivement le quotient et le reste obtenus en poussant les itérations jusqu'à obtenir chiffres après la virgule du quotient, on obtient un encadrement ou une égalité :
et
Un nombre irrationnel (réel, sans être rationnel) ne peut s'écrire sous forme de fraction, par définition. C'est par contre la limite d'une suite de nombres rationnels (voir Construction des nombres réels).
La division en système binaire est une opération fondamentale pour l'informatique.
On considère dans un premier temps des entiers naturels (positifs). La division se fait de la même manière que la division euclidienne.
Soient deux nombres et de bits. La notation désigne le -ième bit (en partant de la droite, notés de à ), désigne les bits situés entre les positions et . La fonction suivante calcule le quotient et le reste , en pseudo-code :
fonction [Q, R] = diviser(a, b)
si b == 0 alors génère l'exception "division par zéro" ;
Q := 0 ; R := a ; // initialisation
pour i = n-1 → 0
si a(n:i) >= b alors
Q(i) = 1 ; // i-ème bit du quotient
R = a(n:i) - b ; // reste
fin
fin
retourne [Q, R] ;
fin
On cherche une portion de « bits forts » (chiffres de gauche) de qui est supérieure à ; si l'on n'en trouve pas, alors le quotient garde la valeur , et le reste prend la valeur (puisqu'au final il est constitué de tous les chiffres de ). Si à un certain rang on a , alors du fait du système binaire, la réponse à
est nécessairement « une fois » : en base , la réponse est entre et ; ici, elle est entre et . On a donc le -ème bit du quotient qui vaut ; le reste à cette étape est la différence.
Ce pseudo-programme n'est pas optimisé pour des raisons de clarté ; une version plus efficace serait :
fonction [Q, R] = diviser(a, b)
si b == 0 alors génère l'exception "division par zéro" ;
Q := 0 ; R := 0 ; // initialisation
pour i = n-1 → 0
R = décalage_à_gauche_de_bits(R, 1) ; // équivaut à rajouter un 0 à droite
R(1) = a(i) ; // le bit de poids faible de R est le i-ème bit du numérateur
si R >= b alors
Q(i) = 1 ; // i-ème bit du quotient
R = R - b ; // reste
fin
fin
retourne [Q, R] ;
fin
Cet algorithme marche également avec les nombres réels codés en virgule fixe.
Pour les nombres réels codés en virgule flottante, il suffit de voir que :
donc on procède à la différence des exposants (des entiers relatifs, codés en virgule fixe) et à la division des mantisses (des entiers naturels).
On voit que l'on ne fait appel qu'à des fonctions élémentaires — comparaison, décalage, assignation, soustraction — ce qui permet de le mettre en œuvre de manière simple dans un microprocesseur.
Dans la division euclidienne de par , pour des nombres représentés en base ( en binaire), à l'étape :
Cette construction par récurrence constitue la base des méthodes dites lentes.
Connaissant , on suppose que , on a alors
Si la valeur trouvée est négative, c'est que . Par rapport à la procédure euclidienne, plutôt que de prendre les chiffres de gauche du numérateur, on ajout des à droite du dénominateur. À la première étape, on en ajoute autant que le nombre de bits servant à coder les nombres (il faut donc un espace mémoire double), puis on multiplie le numérateur par jusqu'à vérifier la condition. Cela donne en pseudo-code (on omet le test de division par zéro) :
fonction [Q, R] = diviser(a, b)
si b == 0 alors génère l'exception "division par zéro" ;
R := a // valeur initiale du reste
b := décalage_à_gauche_de_bits(b, n)
pour i = n-1 → 0
R := décalage_à_gauche_de_bits(b, 1)
si R >= b alors
Q(i) := 1 // le i-ème bit de i est 1
R = R - b
sinon
Q(i) := 0 // le i-ème bit de i est 0
fin
fin
retourner[Q, R]
fin
Lorsque l'on optimise l'algorithme pour réduire le nombre d'opérations, on obtient le pseudo-code suivant.
fonction [Q, R] = diviser(a, b)
si b == 0 alors génère l'exception "division par zéro" ;
R := a // valeur initiale du reste
b := décalage_à_gauche_de_bits(b, n)
pour i = n-1 → 0
R := 2*R - b // le reste décalé est-il supérieur à b ?
si R >= 0 alors
Q(i) := 1 // le i-ème bit de i est 1
sinon
Q(i) := 0 // le i-ème bit de i est 0
R := R + b // on restaure la valeur du reste en gardant le décalage
fin
fin
retourner[Q, R]
fin
Du fait de la dernière instruction de la boucle, on qualifie cette méthode de « division avec restauration ».
La méthode peut être améliorée en générant un quotient utilisant les nombres +1 et −1. Par exemple, le nombre codé par les bits
11101010
correspond en fait au nombre
11111111
c'est-à- dire à 11101010 -00010101 --------- 11010101 La méthode est dite « sans restauration » et son pseudo-code est :
fonction [Q, R] = diviser(a, b)
si b == 0 alors génère l'exception "division par zéro" ;
R[0] := a
i := 0
tant que i < n
si R[i] >= 0 alors
Q[n-(i+1)] := 1
R[i+1] := 2*R[i] - b
sinon
Q[n-(i+1)] := -1
R[i+1] := 2*R[i] + b
fin
i := i + 1
fin
Q = transforme(Q)
retourner[Q, R]
fin
La méthode de division SRT — du nom de ses inventeurs, Sweeney, Robertson, et Tocher —, est une méthode sans restauration, mais la détermination des bits du quotient se fait en utilisant une table de correspondance ayant pour entrées et . C'est un algorithme utilisé dans de nombreux microprocesseurs. Alors que la méthode sans restauration classique ne permet de générer qu'un bit par cycle d'horloge, la méthode SRT permet de générer deux bits par cycle[3].
L'erreur de division du Pentium était due à une erreur dans l'établissement de la table de correspondance[4].
Les méthodes rapides consistent à évaluer , puis à calculer .
La méthode de Newton-Raphson consiste à déterminer par la méthode de Newton.
La méthode de Newton permet de trouver le zéro d'une fonction en connaissant sa valeur et la valeur de sa dérivée en chaque point. Il faut donc trouver une fonction qui vérifie
et telle que l'on puisse effectuer l'itération
sans avoir à connaître .
On peut par exemple utiliser , ce qui donne .
Pour initialiser la procédure, il faut trouver une approximation de . Pour cela, on normalise et par des décalages de bits afin d'avoir compris dans . On peut ensuite prendre une valeur arbitraire dans cet intervalle — par exemple donc , ou encore donc —, ou bien faire le développement limité de en un point — par exemple en ( − ) ou en ( − ). On retient souvent l'approximation affine
les valeurs de et de étant précalculées (stockées « en dur »).
Cette méthode converge de manière quadratique. Pour une précision sur bits, il faut donc un nombre d'étapes :
(arrondi au supérieur), soit trois étapes pour un codage en simple précision et quatre étapes en double précision et double précision étendue (selon la norme IEEE 754).
Voici le pseudo-code de l'algorithme.
fonction [Q] = diviser(a, b)
e := exposant(b) // b = M*2^e (représentation en virgule flottante)
b' := b/2^{e + 1} // normalisation ; peut se faire par un décalage de e+1 bits à droite
a' := a/2^{e + 1} // 0.5 <= b <= 1 ; a'/b' = a/b
X := 48/17 - 32/17*b' // initialisation de la méthode de Newton
pour i = 1 → s // s précalculé en fonction du nombre p de bits de la mantisse
X := X + X*(1 - b*X)
fin
Q := a'*X
retourne[Q]
fin
La méthode de Goldschmidt[5] est fondée, elle, sur la considération suivante :
donc, il existe un facteur tel que , et ainsi . Notons que .
Le facteur est évalué par une suite () :
telle que la suite converge vers . Pour cela, on normalise la fraction pour que se trouve dans , et l'on définit
Le quotient final vaut
Notons que l'on a
Cette méthode est notamment utilisée sur les microprocesseurs AMD Athlon et suivants[6],[7].
La méthode binomiale est similaire à la méthode de Goldschmidt, mais consiste à prendre pour suite de facteurs avec . En effet, on a :
suivant la formule du binôme de Newton.
Si l'on normalise pour qu'il soit dans , alors est dans et à l'étape , le dénominateur est égal à avec une erreur de inférieure à , ce qui garantit chiffres significatifs.
Cette méthode est parfois désignée comme « méthode IBM »[8].
On peut donc définir la division pour tout ensemble muni d'une multiplication, comme étant la solution de l'équation.
Nous allons voir l'exemple des nombres complexes, des polynômes et des matrices.
Commençons par la notation polaire. Soient deux nombres complexes , . La division complexe
est donc définie par
Si on note , alors l'équation devient
soit
donc
Ceci n'est défini que si c'est-à-dire
On peut donc écrire
Voyons maintenant la notation cartésienne. On a et , et . L'équation de définition
devient
soit
qui est défini si , c'est-à-dire si , ce qui équivaut à dire que est non-nul.
On peut donc écrire
Une mise en informatique « brute » de la méthode de calcul peut mener à des résultats problématiques.
Dans un ordinateur, la précision des nombres est limitée par le mode de représentation. Si l'on utilise la double précision selon la norme IEEE 754, la valeur absolue des nombres est limitée à environ . Si le calcul génère une valeur absolue supérieure à , le résultat est considéré comme « infini » (Inf
, erreur de dépassement) ; et si la valeur absolue est inférieure à , le résultat est considéré comme nul (soupassement).
Or, la formule ci-dessus faisant intervenir des produits et des carrés, on peut avoir un intermédiaire de calcul dépassant les capacités de représentation alors que le résultat final (les nombres et ) peuvent être représentés. Notons que dans la norme IEEE 754, 1/0
donne Inf
() et −1/0
donne −Inf
(), mais en mettant un drapeau indiquant l'erreur « division par zéro » ; le calcul de 1/Inf
donne 0
.
Si par exemple l'on met en œuvre cette formule pour calculer[9]
NaN
(résultat d'une opération ), alors que le résultat est (représentable) ;Ces erreurs sont dues au calcul de et de .
Pour limiter ces erreurs, on peut utiliser la méthode de Smith[10], qui consiste à factoriser de manière pertinente :
En effet, dans le premier cas, donc (), donc la méthode est moins sensible aux dépassements.
La multiplication matricielle n'étant pas commutative, on définit deux divisions matricielles.
Soit une matrice de dimension et une matrice de dimension , alors on appelle « division à droite de par » et on note
la matrice de dimension vérifiant l'équation :
Soit une matrice de dimension et une matrice de dimension , alors on appelle « division à gauche de par » et on note
la matrice de dimension vérifiant l'équation :
Si la matrice n'est pas de rang maximal, la solution n'est pas unique. La matrice , où désigne la matrice pseudo-inverse, est la solution de norme minimale.
On a par ailleurs :
On peut définir la division de polynômes à la manière de la division euclidienne :
où et sont des polynômes ; est le quotient et est le reste.
On peut également appliquer la méthode de construction des nombres rationnels aux polynômes, ce qui permet de définir de manière formelle une fraction de polynômes. Mais il ne s'agit pas là d'un « calcul » de division, il s'agit de définir un nouvel objet mathématique, un nouvel outil.
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