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Le directeur de l’audit interne (DAI) ou directeur de l’audit, directeur de l’inspection, auditeur général, contrôleur général, inspecteur général … est un cadre supérieur responsable de la bonne exécution de l’audit interne. Il est membre du gouvernement d'entreprise mais indépendant de la direction.
Forme féminine |
Directrice de l'audit interne |
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Les grandes entreprises ont généralement une direction de l’audit interne, dirigée par un directeur de l’audit interne ("DAI") qui (idéalement) dépend du comité d'audit nommé par le conseil d'administration. Un rattachement administratif (administrative reporting) au directeur général est nécessaire pour les questions pratiques.
La profession n’est pas définie par la loi (à la différence de l’audit externe), mais il y a un certain nombre d’associations internationales d’initiative privée qui publient des normes d’audit, par exemple l’Institut des auditeurs internes américain ("IIA" en anglais), dont le chapitre français est l’IFACI). L’IIA a publié les normes pour la pratique professionnelle de l’audit interne[1] et a plus de 150 000 membres dans 165 pays, y compris approximativement 65 000 auditeurs internes certifiés[2].
Le directeur de l’audit interne est intrinsèquement une fonction indépendante ; sans indépendance, la fonction est dysfonctionnelle et moins objective (mais il y a plusieurs degrés dans les niveaux d’indépendance et d’efficience). La fonction de directeur de l’audit interne existe pour constituer un troisième niveau de contrôle ou d’évaluation dans l’organisation, qui doit être indépendant du premier-niveau de contrôle (le premier niveau appartient toujours au management direct dit opérationnel, qui est responsable en premier lieu de la pleine conformité de ses actions et décisions avec les règles de l’organisation) et du deuxième niveau de contrôle (constitué par les contrôleurs internes, les contrôleurs qualité, les risk managers et une partie des fonctions support au siège... ). Une indépendance effective est le résultat à la fois de l’attitude du directeur de l’audit interne et de prérogatives concédées par l’organisation contrôlée ou garanties par les mandants de l’organisation (par exemple le conseil d'administration).
Le directeur de l’audit interne doit être indépendant dans l’exécution de ses taches, effectuer son travail sans admettre d’interférence, et aussi objectivement aussi possible. L’indépendance lui permet d’émettre des opinions impartiales et non biaisées, qui sont essentielles pour l’évaluation du management et des contrôles.
Pour effectuer son rôle efficacement, le directeur de l’audit interne a besoin d’une indépendance organisationnelle par rapport au management, pour rendre possible l’activité d’évaluation du management sans pressions. L’Indépendance Organisationnelle peut être décomposée dans les différentes composantes ci-après :
Tous les éléments ci-dessous devraient être garantis dans les règles de l’organisation, ou négociés avec le management dans une charte d’audit.
Bien que le directeur de l’audit interne puisse faire partie de la structure de direction de l’organisation (étant un cadre supérieur), il ne doit participer à aucune décision managériale ou accepter aucune responsabilité ou participation dans l’exécution des activités de l’entreprise. Le directeur de l’audit interne peut conseiller le management (il le doit, quand il s’agit de conformité aux règles et lois, de gestion des risques, de contrôle interne...) et le conseil d'administration (ou organe de surveillance similaire) quant à la bonne exécution de leurs responsabilités. Mais il reste indépendant des activités qu'il audite.
Le client principal de l’activité d’audit interne est l’entité chargée de la surveillance des dirigeants. C’est typiquement le comité d'audit, un sous-comité du conseil d'administration. Pour garantir l’indépendance hiérarchique, la plupart des directeurs d’audit Interne reportent au Président du comité d'audit ou du conseil d'administration.
La définition (et la révision régulière) des compétences de la fonction devrait être agréée entre le directeur de l’audit interne et le comité d'audit. Le plan de travail annuel de l’audit interne, qui pour des raisons pratiques doit être discuté avec les audités, est sujet à l’approbation du seul comité d'audit.
Les règles internes et les pratiques du directeur de l’audit interne (manuel d’audit) sont de la responsabilité du directeur de l’audit interne.
L’indépendance du directeur de l’audit interne dans l’exécution de ses tâches devrait être garantie dans les règles du personnel. Le comité d'audit devrait avoir seule compétence sur la décision finale d'embauche et de licenciement du directeur de l’audit interne, et de sa rémunération, son évaluation et son avancement de carrière. Le directeur de l’audit interne est passible d'action disciplinaire mais seulement avec l'accord du comité d'audit. Cela peut se produire s'il est négligent dans l’exécution de ses taches.
Le directeur de l'audit interne reporte directement au comité d'audit et au conseil d'administration. Il devrait y avoir un rapport du directeur de l'audit interne à chaque réunion ordinaire du comité d'audit et si nécessaire au conseil d'administration. Ces rapports devraient être adressés directement au Chairman du comité d'audit avec parallèlement copie au directeur général. Cependant, le directeur de l'audit interne, dans l’exécution de son travail quotidien, doit pouvoir communiquer avec la direction et le personnel de l’organisation.
Quoique le directeur de l’audit interne et les auditeurs internes sont payés par l’entreprise, le budget ressources humaines de la direction de l’audit interne, en particulier, doit être protégé des interférences des audités. Le risque typique est que le budget soit sujet à l’approbation du directeur des ressources humaines et du DG, ce qui est une source de potentiel d’interférences ou de « conseils amicaux » pour orienter/autolimiter l’exercice critique de l’Audit Internes. Un droit de recours, même expressément prévu dans le droit de communication du directeur de l’audit interne, est souvent inefficace à court-terme. La meilleure pratique est que le l’opinion du comité d'audit est requis sur le draft budget de la direction de l’audit interne, en amont du processus budgétaire de l’organisation.
L’information est d’importance primordiale pour organiser, préparer et effectuer les audits internes. Toute restriction d’accès à l’information (par exemple ne donner accès qu’aux informations nécessaires pour l’exécution des missions d’audit strictement en cours…) est le meilleur moyen de diminuer l’efficacité de la direction de l’audit interne. Cela oblige l’auditeur à justifier ses demandes, provoque des délais et des discussions, voire des négociations etc. Cela permet donc à l’audité de juger de l’opportunité d’une investigation ou d’un test, de retarder/gêner, donc d’affecter les conditions de travail quotidiennes de l’auditeur, et d’implicitement susciter une attitude d’autolimitation de l’audit.
Le directeur de l’audit est responsable de la qualité de l’audit :
NB: Les Generally accepted auditing standards (GAAS, normes d’audit généralement acceptées) et les International Standards on Auditing (ISAs, Normes Internationales d’Audit) sont des normes d’audit externe.
Informer le comité d'audit sans délai de tout problème de risque, de pratique de contrôle ou de gestion qui pourrait être/devenir signifiant. Le directeur de l'audit interne (DAI) communique les sujets les plus critiques au comité d'audit trimestriellement, ainsi que les progrès du management dans leur résolution. Les sujets critiques typiquement ont une probabilité raisonnable de causer des dommages substantiels financiers ou en réputation. Concernant des problèmes particulièrement complexes, le manager responsable peut participer à la discussion.
Ce droit de communication est critique pour garantir la pleine indépendance de l’audit, et qu’une culture adéquate de responsabilisation existe dans l’organisation et est endossée par le management (« tone at the top »). Il permet d’accélérer la résolution des problèmes de contrôle. La sélection des sujets appropriés à communiquer au comité d'audit, et leur description dans leur contexte, sont des questions de jugement d’une importance considérable.
Certaines sociétés de conseil et d’audit externe ont fait des recherches et du benchmarking sur les Comités d’Audit[3],[4].
Les résultats sont les suivants :
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