Delphine Gay, épouse Girardin, née le à Aix-la-Chapelle[1] et morte le à Paris, est une écrivaine, poétesse, nouvelliste, romancière, dramaturge, salonnière et journaliste française.

Faits en bref Naissance, Décès ...
Delphine de Girardin
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Louis Hersent, Portrait de Delphine de Girardin (1824), château de Versailles.
Biographie
Naissance
Décès
Nom de naissance
Delphine Gay
Pseudonyme
Vicomte Charles Delaunay, Charles de Launay, Vicomte de Launay, Léo Lespès, Léa Sepsel, Émile de Girardin
Nationalité
Activité
Rédactrice à
Père
Jean Sigismond Gay (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Mère
Conjoint
Émile de Girardin (à partir de 1831)
Parentèle
Mary Gay (tante)Voir et modifier les données sur Wikidata
Œuvres principales
  • Le Lorgnon (1832)
  • Napoline (1833)
  • La Canne de monsieur de Balzac (1836)
  • L'École des journalistes (1839)
  • La Croix de Berny (collaboration, 1846)
  • Lettres Parisiennes du vicomte de Launay (1836-1848)
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Emile Girardin, Madame, née Delphine Gay
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Signature
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Biographie

Delphine Gay est la fille de Sophie Gay (née Nichault de la Vallette), écrivaine et salonnière de renom, et de Jean Sigismond Gay (1768-1822), seigneur de Lupigny en Savoie, receveur-général du département de la Roer. Par sa mère, elle est la nièce de Marie-Françoise Gay[2]. Delphine vit à Aix-la-Chapelle pendant ses premières années, et aussi pendant son adolescence, mais fait de fréquents séjours à Paris[1]. Elle est élevée au sein d’une brillante société littéraire par sa mère, qui l’a nommée « Delphine » en hommage au roman de Germaine de Staël[3], et fait partie avec elle du cercle romantique de Charles Nodier. D'après Jean Balde, « elle n'a que seize ans quand elle se retrouve avec Vigny, Saint-Valry, de Latouche dans le salon d'Émile Deschamps[1] », d’où émane La Muse française dans lequel elle publiera ses premiers poèmes[4]. Elle est l'auteure de deux volumes de mélanges, des Essais poétiques () et de Nouveaux Essais poétiques (). Lors d’une visite en Italie en , elle est accueillie avec enthousiasme par le monde littéraire romain, et se voit même couronnée au Capitole. De ce séjour italien, elle rapporte diverses poésies, dont la plus ambitieuse est Napoline ().

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Caricature dans Le Charivari de Delphine Gay écrivant dans le journal La Presse, par LD.

Son mariage avec Émile Delamothe, dit Émile de Girardin[5], le , lui ouvre de nouveaux horizons littéraires. De à , elle publie des chroniques spirituelles dans le journal La Presse, sous le nom de plume de « Charles de Launay ». Ces chroniques, qui sont l’histoire de Paris de 1836 à 1848, c'est-à-dire l’histoire du Paris qui échappe à l’Histoire, éditées sous forme de recueil en , puis réimprimées en quatre volumes, sous le titre de Lettres parisiennes, obtiennent un grand succès.

Parmi ses œuvres de fiction les plus connues, on peut citer le roman Le Marquis de Pontanges (), un recueil de récits, Contes d’une vieille fille à ses neveux (), La Canne de Monsieur de Balzac () et Il ne faut pas jouer avec la douleur ().

On compte au nombre de ses drames en prose et en vers L’École des journalistes (), Judith (), Cléopâtre (), Lady Tartuffe (), et les comédies en un acte, C’est la faute du mari (), La joie fait peur (), Le Chapeau d’un horloger () et Une femme qui déteste son mari, paru à titre posthume.

Delphine de Girardin a exercé une influence personnelle considérable dans la société littéraire contemporaine et dans son salon régulièrement fréquenté, entre autres, par Théophile Gautier, Honoré de Balzac, Alfred de Musset, Victor Hugo, Laure Junot d'Abrantès, Marceline Desbordes-Valmore, Alphonse de Lamartine, Jules Janin, Jules Sandeau, Franz Liszt, Alexandre Dumas père, George Sand et Fortunée Hamelin.

Pension (mécénat)

En plus du succès de ses œuvres et de ses publications dans la presse, Delphine de Girardin jouit d'une pension royale (mécénat). En effet, selon un ouvrage de 1840 et selon une Docteure d'État en littérature française en 2015 « En 1825, Delphine Gay est au sommet de sa gloire : dans « La Vision » elle célèbre le couronnement de Charles X et s’auto proclame « Muse de la Patrie ». Charles X lui alloue une pension de 500 écus qu’elle perdra en 1830. »[6],[7]. En effet la révolution de 1830 supprime toutes les pensions royales.

Pseudonymes littéraires

Elle a écrit sous divers pseudonymes : Vicomte Charles Delaunay, Charles de Launay, Vicomte de Launay, Léa Sepsel.

La Table-Girardin

La table-Girardin, nommée ainsi en souvenir de Mme Delphine de Girardin, amie spirite de Victor Hugo[8] et femme d'esprit dans tous les sens du terme, était un guéridon dont le centre était équipé d'un cercle mobile en bois de 30 ou 40 cm de diamètre monté sur un axe. Sur la circonférence de ce cercle était inscrit les lettres de l'alphabet, les chiffres, ainsi que "oui" et "non", cet ensemble tournait devant une aiguille fixe. La médium posait ses mains sur la table posant des questions aux esprits qui étaient censés faire tourner le cercle qui s'arrêtait devant l'aiguille donnant ainsi la lettre voulue afin de composer des phrases[9].

Famille

Œuvres

Poésie

  • Le dévouement des médecins français et des sœurs de Sainte-Catherine dans la peste de Barcelone, poème, Ambroise Tardieu, Paris, 1822.
  • Essais poétiques, recueil, Imprimerie de Gaultier-Laguionie, Paris, 1824.
  • Nouveaux essais poétiques, recueil, Urbain Canel, Paris, 1825.
  • Hymne à Sainte Geneviève, poème, Urbain Canel, P. Dupont, Paris, .
  • La Vision, Urbain Canel, poème, Paris, .
  • Le Dernier Jour de Pompéi, poème, P. Dupont, Paris, 1828.
  • Napoline, poème, Librairie de Charles Gosselin Paris, 1833.

Œuvre narrative

  • Contes d'une vieille fille à ses neveux, recueil, Librairie de Charles Gosselin, Paris, 1832.
  • Le Lorgnon, nouvelle, Librairie Charles Gosselin, Paris, 1832.
    • Le Lorgnon, nouvelle, Paris, La Reine Blanche, préface de Madeleine Lassère, illustrations d'Anne Buguet, Paris, 2017. (ISBN 978-2-9558910-0-1) (BNF 45291060)
  • Monsieur le Marquis de Pontanges, roman, Librairie de Dumont, Paris 1835.
  • La Canne de M. de Balzac, roman, Librairie de Dumont, Paris 1836.
  • Il ne faut pas jouer avec la douleur, nouvelle, 1853.
  • Marguerite, ou Deux amours, nouvelle, 1854.
  • La Croix de Berny, roman "steeple chase", composé en collaboration avec Théophile Gautier, Jules Sandeau et Joseph Méry, Pétion, Paris, 1846.
    • Théophile Gautier, Delphine de Girardin, Joseph Méry et Jules Sandeau, La Croix de Berny : Roman steeple-chase, Paris, Mercure de France, , 448 p. (ISBN 271524844X)

Chroniques

  • Courrier de Paris, chronique hebdomadaire publiée dans La Presse, sous le pseudonyme du Vicomte Charles de Launay, 1836-1848.
  • Lettres Parisiennes (1836-1839), recueil rassemblant les chroniques du Courrier de Paris, signé madame Emile de Girardin, Charpentier, Paris, 1843.
  • Le Vicomte de Launay, Correspondance parisienne (1840-1848), deuxième recueil, Michel Lévy, Paris, 1853.

Théâtre

  • L'Achille de Normandie, vaudeville (avec Jean Joseph Ader), théâtre Saint-Antoine, 1838[10]
  • L'École des Journalistes, comédie, [pièce reçue à la Comédie Française puis censurée], 1839.
  • Judith, tragédie, Comédie Française, 1843.
  • Cléopâtre, tragédie, Comédie Française, 1847.
  • C'est la faute du mari, comédie, Comédie Française, 1851 (autres titres : L'Amour après le mariage, ou Les Bons maris font les bonnes femmes)[11].
  • Lady Tartufe, ou La Prude, comédie, Comédie Française, 1853.
  • La joie fait peur, comédie, Comédie Française, 1854.
  • Le Chapeau d'un horloger, comédie, Théâtre du Gymnase, 1854.
  • Une femme qui déteste son mari, comédie, Théâtre du Gymnase, 1856 (posthume).

Œuvres Complètes

  • Œuvres complètes de madame Émile de Girardin, née Delphine Gay, Paris, Henri Plon, 6 tomes, - (posthume).

Notes et références

Voir aussi

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