Ville-district de Kangding
district administratif chinois De Wikipédia, l'encyclopédie libre
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La ville-district de Kangding (chinois : 康定市 ; pinyin : ) ou Dardo dzong (tibétain : དར་མདོ་རྫོང་, Wylie : dar-rtse-mdo, pinyin tibétain : Darzêdo, THL : Dardo dzong), parfois également retranscrit en Dardo ou Dartsedo, est une ville-district administratif de la province du Sichuan en Chine. La ville de Kangding est le chef-lieu de la préfecture autonome tibétaine de Garzê. La ville a été également connue en Occident sous le nom de Dajianlu (chinois : 打箭爐 ; pinyin : ; Wade : Ta-chien-lu ; EFEO : Ta-tsien-lou), du nom tibétain Darzêdo.
Kāngdìng 康定市 | |
Le bourg de Lucheng, centre urbain de Kangding. | |
Administration | |
---|---|
Pays | Chine |
Province ou région autonome | Sichuan |
Préfecture | Garzê |
Statut administratif | ville-district |
Code postal | 626000[1] |
Indicatif | +86 (0)836 |
Immatriculation | 川V |
Démographie | |
Population | 105 992 hab. (1999) |
Densité | 9,1 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 30° 03′ 00″ nord, 101° 58′ 00″ est |
Altitude | Ville de Kangding : 2 600 m |
Superficie | 1 159 445 ha = 11 594,45 km2 |
Localisation | |
Localisation de la ville de Kangding (Dartsedo) dans le xian de Kangding (en rose) et la préfecture de Garzê (en jaune). | |
Liens | |
Site web | www.kangding.gov.cn |
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Elle a été la capitale du district spécial de Chuanbian de 1916 à 1928, sous le gouvernement de Beiyang, et de l'ancienne province du Xikang de 1939 à 1950.
La ville de Dartsedo est, depuis la dynastie Song, un point important d'échanges entre Tibétains et Chinois que l'on l'appelle chama maoyi (茶马贸易 / 茶馬貿易, , « commerce du thé-cheval »). Du thé venant de Chine y est alors échangé contre des chevaux venus du Tibet. La province du Sichuan devient alors une importante région productrice de thé[2]. Sous la dynastie Ming, ce commerce se ralentit, le pouvoir chinois y imposant des restrictions et l'utilisant comme instrument pour contrôler les Tibétains : la production de thé du Sichuan fut réduite de deux-tiers par rapport à la dynastie Song[2]. Les Tibétains, de plus en plus demandeurs de denrées en provenance de Chine (riz, vêtements, tabac, etc.), prennent le contrôle de la ville, profitant de la chute de la dynastie Ming pour y placer des troupes. En 1696, le contrôle tibétain y est le plus fort[2].
La dynastie Qing reprend le contrôle de la ville lors de la Bataille de Dartsedo en 1701. L'empereur y envoie une armée de 20 000 hommes depuis Jingzhou, dans la province du Hubei, pour résoudre ce conflit[3].
En 1890, afin de rallier Paris au Tonkin, en Indochine française, l'explorateur Gabriel Bonvalot traverse le plateau tibétain en plein hiver. Juste avant d'arriver à Lhassa, des ambassadeurs du gouvernement tibétain l'arrêtent. Après de longues négociations, son voyage peut reprendre. Il doit alors traverser le plateau tibétain jusqu'à son extrémité orientale. Il atteint Tatsienlou en juin, il y reste un mois et rend visite à la mission des pères français de la Société des missions étrangères. Gabriel Bonvalot décrit ainsi la ville :
Kangding a été la capitale de la province du Xikang, sous la République de Chine (1912-1949), de 1939 à 1945.
Fabienne Jagou mentionne que jusqu'à la fin du XIXe siècle, l'influence chinoise ne dépassait pas Dartsédo (Kangding)[5][citation nécessaire].
Pour Claude Arpi, en 1905, alors que l'empire mandchou était dans son déclin, les frères Zhao Erfeng et Zhao Erxun, seigneurs de guerre chinois, se partagèrent la tâche de découper le Tibet en différentes régions administratives. L'Amdo et le Kham devinrent les provinces du Qinghai et du Xikang[6]. D'abord district spécial de Chuanbian (1912 — 1939), le Xikang devint officiellement une province en 1939. Jusqu'en 1950, sa capitale a été la ville de Kangding, et son gouverneur le seigneur de la guerre Liu Wenhui.
À la suite de la guerre Qinghai-Tibet, et une signature, entre le Tibet indépendant (1912-1951) et Ma Bufang en 1933, La limite entre le contrôle Tibétain et chinoise est le long de la rivière Jinsha (haut-Yangzi Jiang). Les chinois contrôlent alors le Kham oriental, les Tibétains contrôlant le Kham occidental (région de Qamdo), le fleuve Yangzi constituant alors la frontière de fait entre Chine et Tibet[7]. Pendant cette période, la région contrôlée par Liu Wenhui devint un centre important de production d'opium[8].
En 1950, après la défaite du Kuomintang face au Parti communiste chinois dans la guerre civile chinoise, la province fut amputée du territoire de Qamdo, officialisant ainsi la situation antérieure, et sa capitale transférée à Ya'an[9]. La province ainsi réduite disparut en 1955, lors de l'intégration du Kham oriental à la province du Sichuan ; quant au territoire de Qamdo, il fut rattaché en tant que préfecture de Qamdo à la région autonome du Tibet lors de sa création en 1965.
La ville de Kangding est située au fond d'une gorge, au confluent des rivières Dar et Tse, à l'origine de son nom tibétain Dartsedo.
La population du district était de 105 992 habitants en 1999[10].
La ville de Kangding compte désormais une large majorité de Hans, principalement fonctionnaires, militaires ou autres officiels. Elle comptait 35 480 habitants en 2000[11].
Située à la porte du Tibet, la ville de Kangding a été dans le passé un centre commercial important de l'ancienne route du thé. C'est là que se formaient les caravanes qui emportaient le thé de Ya'an vers le plateau tibétain, et que s'échangeaient les productions tibétaines comme les chevaux, mais aussi les fourrures, le musc ou le sel, destinées à la Chine. Aujourd'hui, les activités administratives y ont pris une place importante.[réf. nécessaire]
L'aéroport de Kangding, situé à une quarantaine de kilomètres de la ville, deuxième plus haut aéroport du monde avec une altitude de 4 280 m, dispose d'une piste de 4 000 m. Il a été ouvert au trafic le [réf. souhaitée].
Il faut cinq jours de route pour atteindre Lhassa. Une autoroute stratégique réunira les deux villes à partir de 2015.
Tous les ans, au du calendrier lunaire, s'y déroule la « fête de l'allumage des lampes » (chinois : 燃灯节 ; pinyin : ; litt. « fête de l'allumage des lampes »), pendant laquelle de nombreuses bougies faites au beurre clarifié (ou Ghi, appelées diya en Inde), sont allumées, en commémoration du décès de Tsongkhapa, fondateur de l'école géloug[12].
Les langues parlées sont principalement le Tibétain, Tibétain de l'Amdo, Khampais (zh), le Muya.
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