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personnage légendaire du folklore japonais De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Danzaburō, de son nom complet Danzaburō-danuki (団三郎狸 ), est un personnage emblématique du folklore Japonais. Il s'agit d'un éminent bake-danuki dont les histoires se sont transmises sur l'île de Sado, particulièrement à Aikawa et Niigata. Avec Shibaemon-danuki et Tasaburō-danuki, ils forment le trio des trois tanukis les plus célèbres du Japon[2].
À Sado, comme dans de nombreuses régions dans l'Est du Japon jusqu'à la fin du XIXe siècle, les tanukis étaient appelés mujina (狢) : on le trouvait alors désigné sous le nom de Danzabuō-mujina (団三郎狢)[3]. Dans certains ukiyo-e, rouleaux peints, son nom était également écrit avec les caractères 同三狸[4],[5].
Danzaburō aurait été le bake-danuki le plus puissant de l'île de Sado, selon certaines légendes, il aurait emménagé sur l'île afin de fuir les renards et les chiens qui lui courrait après.
La plupart des histoires de Danzaburō se concentrent sur sa façon de berner les humains avec ses pouvoirs d'illusions[6],[7] : La nuit, il aime créer des structures invisibles pour empêcher les gens de poursuivre leur chemin[8], les attirant parfois chez lui, apparaissant comme un splendide domaine, mais qui ne s'avérait être en fait qu'être une simple cavité dans la roche, ou pire, un simple terrier creusé dans le sol[6].
Cependant, Dansanburō, n'était pas qu'une simple bête sauvage qui n'interagissait avec les hommes que pour leur jouer des tours. C'était un animal particulièrement intelligent qui avait parfaitement compris le fonctionnement de la société humaine de son époque. Lorsqu'il était malade, il n'hésitait pas à prendre forme humain pour demander des services, comme consulter des médecins humains pour se faire soigner[8],[9]. Mais ce pourquoi il était le plus connu était sa capacité à comprendre le principe de l'argent et des transactions commerciales. Il n'hésitait pas à leurrer les humains pour s'enrichir quand il en avait besoin, quitte à forcer ses créanciers à travailler pour lui. L'un de ses tours consistait à vendre de l'or, qui n'était en fait que des feuilles d'arbres transformées par ses pouvoirs d'illusion[8],[7]. Il prêterait souvent de l'argent aux personnes en difficultés financières[6].
Certaines histoires prétendent toutefois que Danzaburō peut rembourser ce qu'il vole : une histoire de la ville d'Orito (près d'Aikawa), rapporte que le tanuki laissa un billet à ordre scellé avec le nom de la victime, la somme d'argent prise et la date à laquelle cette somme devait être rendue. Quand ce jour arriva, la victime découvrit que le billet avait disparu, laissant a la place, la somme d'argent qui lui était dû[10]. Par la suite, Danzaburō fut déifié à Aikawa sous le nom de Futatsuiwa Daimyoujin (二つ岩大明神), suscitant une véritable adhésion populaire[11].
En tant que tanuki, Danzaburō avait en horreur les chiens, mais surtout les renards. Une théorie populaire raconte que l'absence de renards sur l'île de Sado serait due à l'influence de Danzaburō. Deux catégories de récits existent à ce sujet :
Plusieurs autres histoires sur les farces de Danzaburō circulent. L'une d'entre elles raconte pourquoi il a cessé de jouer des tours humains après avoir perdu un duel contre un homme pour déterminer, qui était le plus rusé : Ce récit raconte l'histoire d'un jeune paysans, tombant sur une jeune femme dans une situation très incommodante, qui lui demande : « Que faites-vous, assise par terre ? » Cette dernière lui répondit alors : « C'est que, j'ai si mal au ventre, que je ne peux plus bouger d'un pouce. » Bien que le paysans se résolut à l'aider en l'amenant chez le médecin, il eut l'intuition qu'il ne s'agissait pas d'une véritable demoiselle en détresse. Il décide donc de l'attacher avec une corde, lui disant : « Je vous attache pour ne pas que vous glissiez en cours de route. » Danzaburō transformé, eu un mauvais pressentiment et supplie au paysan « Pitié, détachez mes liens et laissez-moi partir je vous prie ! » Ce dernier, lui refusant fermement de la laisser descendre de son dos lui disant « Allons bon, pourquoi diable voudriez vous descendre ? N'êtes-vous pas infirme comme vous le prétendiez ? ». Sur ces jeune femme lui répondit alors, faussement embarrassée : « C'est que, je voudrait bien me soulager un peu... » Mais le paysan n'était pas dupe et répondit alors : « Eh bien ! Par une belle jeune fille comme vous, je veux bien me laisser volontiers pisser sur le dos, vous savez ! » Et finalement, la jeune femme ne fut toujours pas détachée. Chemin faisant, ils arrivèrent dans ce qui semblait être la maison du paysan. Danzaburō, surpris, d'exclama alors : « Mais, ce n'est pas ma maison ? » Et le paysan lui répond : « Je sais qui vous êtes réellement, Danzaburō ! » Sur ce, il réprimanda sévèrement le tanuki, qui finit par s'excuser avec le plus de sincérité qu'il pu. Depuis, honteux de s'être laissé berné, puis réprimandé par l'espèce qu'il avait l'habitude de manipuler jusqu'alors, Danzaburō n'a plus jamais essayé de se jouer des humains[12].
Contrairement a une croyance populaire, le tanuki du Japon n'était pas distribué sur l'ensemble de l’archipel japonais, mais uniquement distribué sur les îles de Honshū, Kyūshū et Shikoku. L'animal a été importé sur différentes îles reculées, comme l'île de Sado, dans une date ultérieur[13], pour créer une population sauvage à exploiter dans le cadre du commerce de sa fourrure, de sa peau et de ses os contre les matières premières présentes de l'île. Au cours de l'Ère Meireki en 1657, certaines personnes détenaient des tanukis en captivité dans le cadre de petits élevage privé dans l'optique de revendre la peau contre de l'or extrait des mines de Sado.
Danzaburō était le nom d'un marchand d'Echigo qui pratiquait cette activité commerciale. En plus de l'élevage, il aurait commencé à à mettre en place divers dispositif pour s'occuper et de préserver les populations de chiens viverrins présentes sur l'île de Sado, si bien que certaines personnes pensaient qu'il était un tanuki doté de pouvoirs de transformations. L'homme aurait alors finit par devenir une sommité, et faire l'objet d'un culte en étant vénéré comme un ujigami[14], un divinité gardienne de l'île.
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