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Le Département de la Police métropolitaine de Tokyo (en japonais 警視庁, Keishichō ; traduit officiellement en anglais en Tokyo Metropolitan Police Department, MPD) sert de force de police pour la préfecture métropolitaine de Tokyo. Formée en 1874, elle sert de point de départ à la création d'une police japonaise.
Département de la Police métropolitaine de Tokyo | |
L’édifice du quartier général du Keishicho s’élève tout juste au côté de l’édifice historique abritant le quartier général du Ministère de la Justice. | |
Situation | |
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Région | Tokyo |
Création | 14 janvier 1874 |
Type | Police métropolitaine |
Organisation | |
Effectifs |
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Organisations affiliées | Agence nationale de la police |
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Le MPD est dirigé par un surintendant-général, nommé par la Commission nationale de la Sécurité publique (organe gouvernemental), avec le consentement de la Commission métropolitaine de sécurité publique (qui fait partie de l'exécutif préfectoral et dépend du gouverneur de Tokyo) et l’approbation du Premier ministre.
La Police métropolitaine possède[Quand ?] un effectif de 42 101 officiers de police et 2 861 agents civils. Elle gère et administre 101 postes de police à l’intérieur des différentes communes de la préfecture, à quoi s'ajoutent 1 194 kōban (交番 , que l'on traduit par « intersection-garde »), petits postes de police dont les agents sont chargés tout à la fois de faire de la prévention, d'orienter les passants perdus, de porter assistance aux personnes ivres errant dans la rue et de réaliser les premiers constats (éventuelles victimes, dégâts physiques ou moraux) lors d'accidents de la circulation. Le ratio de policiers par habitant est d’environ 1:290.
L’édifice du quartier général du Keishicho s’élève à côté du bâtiment historique du ministère de la Justice dans le quartier de Kasumigaseki (au no 2-1-1), l'un des centres politiques et administratifs de la capitale dans l’arrondissement spécial de Chiyoda. Construit en 1980, cet édifice de 18 étages possède de larges arêtes acérées surmonté par une tour de forme cylindrique. Cet édifice se distingue dans son environnement et est facilement visible de la rue.
Le , une Inspection centrale de Tōkyō (東京警視廳, Tōkyō Keishichō ) est formée comme point de départ d'une police japonaise et en étant initialement autonome du ministère de l'Intérieur, avec à sa tête un Premier inspecteur (大警視, Daikeishi ) : cette fonction est confiée à un proche de Takamori Saigō venu comme lui de la province de Satsuma, Kawaji Toshiyoshi (1829-1879). Fervent moderniste, il se retourne finalement contre son ancien protecteur et participe à la répression de la rébellion de Satsuma en 1877. Toutefois, pour des raisons financières, le Keishichō est supprimé en janvier 1877 pour être rétabli dès le mois d'octobre de cette même année (il manquera à nouveau d'être supprimé en 1905). Voulant créer une force de l'ordre armée sur le modèle de la gendarmerie française, Kawaji est envoyé à la tête d'une mission en Europe pour s'informer sur les pratiques policières occidentales en 1878 mais doit rapidement rentrer au Japon pour raisons de santé et meurt en 1879, juste après avoir créé l'Académie de police de Tokyo.
Il est remplacé temporairement par Iwao Ōyama, vite nommé ministre de la Guerre (en 1880), puis surtout le par Kabayama Sukenori, lui aussi natif de la province de Satsuma et membre de l'entourage de Takamori Saigō avant d'être l'une des figures de la répression de la rébellion de ce dernier. Le , il est le premier à prendre le titre de surintendant-général de la police de Tokyo. Pendant toutes les ères Meiji et Taishō et la première partie de l'ère Shōwa, le Keishichō se confond avec la direction centrale de la police japonaise, étant placé sous l'autorité directe du ministère de l'Intérieur à partir de 1886. En 1911, les forces spéciales de police (特別警察, Tokubetsu keisatsu ) ou Tokkō sont créées au sein du Keishichō pour constituer les troupes d'élite de maintien de l'ordre au service du gouvernement, et qui seront au centre du dispositif policier de l'État autoritaire Shōwa. En 1931, il s'installe dans un nouveau siège, l'ancien ayant été détruit par le tremblement de terre de Kantō de 1923, et qui restera son quartier général jusqu'en 1980.
Après la Seconde Guerre mondiale en 1945, le ministère de l'Intérieur (et les forces spéciales) est aboli et le système policier est entièrement transformé en séparant totalement les fonctions militaires, de prévention des risques et la sécurité publique. La loi de 1948 confie d'abord cette dernière fonction aux communes, par le biais de police municipale, mais elle est rapidement réformée, dès 1954 et le système actuel est mis en place le 1er juillet de cette année : une Commission nationale de la Sécurité publique est créée comme organe du gouvernement central pour superviser les politiques de sécurité publique tandis que toutes les préfectures, y compris la métropole de Tōkyō, sont compétentes pour la gestion, l'entretien et l'organisation des services policiers[1].
À l'époque d'avant-guerre, le MPD dispose de l'unité spéciale de sécurité (特別警備隊, Tokubetsukeibitai ) comme une équipe de réaction spéciale. Cette unité a été dissoute en 1946, mais en même temps, l'unité gardiennage (防護隊, Bougotai ) a été créée pour la même mission. En 1948, le Bougotai a été renforcée des Unités de réserve de la police (予備隊, Yobitai ), et en 1957, elles deviennent les Unités anti-émeute (機動隊, Kidōtai ), employées par toutes les polices métropolitaines. En 1959, le Bureau de la Sécurité publique (PSB) (公安部, Kōanbu ) est créé pour le contre-espionnage et la lutte anti-terroriste et la surveillance des groupuscules extrémistes, originalité de la police métropolitaine de Tokyo par rapport à ses homologues préfectorales qui fait de ce service l'équivalent local de l'Agence d'investigation de sécurité publique.
En , le système de communication du centre d'appel d'urgences a entièrement été modernisé[2].
En , le Bureau de lutte contre le crime organisé (組織 犯罪 対策 部, Soshiki-hanzaitai-bu ) est créé comme réponse au renforcement de la législation vis-à-vis des crimes organisés[3]. En , l'Académie de police métropolitaine emménage dans de nouveaux locaux flambant neufs, avec notamment des dortoirs modernes associés à une piscine, dans la ville de Fuchū, en périphérie de la Métropole[4].
Le MPD est dirigé par son Surintendant-général (警視総監, Keishi-sōkan ) et est placé sous l'autorité et le contrôle de la Commission métropolitaine de la Sécurité publique de Tōkyō. Il comprend les bureaux et services suivants[Quand ?] :
Le DPM possède également sa propre académie de formation : l’Académie de la Police Métropolitaine de Tōkyō (警視庁警察学校, Keishichō Keisatsu Gakkō ).
Le territoire de la juridiction de la MPD (la préfecture de Tōkyō) est divisé en dix districts (方面, Hōmen ), dont chacun possède son propre quartier général (方面本部, Hōmen Honbu ) qui dirige et supervise les commissariats de police (警察署, Keisatsusho ) présents sur son territoire. Chacun de ces postes comprend à son tour sept sections, qui reprennent l'organisation des bureaux du Département :
Les dix districts sont ainsi découpés[Quand ?] :
Un 102e commissariat devrait être inauguré le dans le district 9 et la ville de Hachiōji, sous le nom de commissariat Minami-Ōsawa[7].
Au 1er avril 2015, les effectifs que possède le DPM sont :
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