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institution scientifique française De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Le Comité des travaux historiques et scientifiques (CTHS) est une institution française de recherche créée par François Guizot, ministre de l'Instruction publique, le , dans le but de diriger les recherches et les publications de documents inédits. Ses missions concernent notamment le soutien à la recherche et le développement des activités des sociétés savantes.
Fondation |
(Comité de l'histoire de France) (Comité des travaux historiques et scientifiques) |
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Sigle |
CTHS |
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Type | |
Domaine d'activité | |
Objectif |
Diriger les recherches et les publications de documents inédits à l’aide de fonds votés au budget de l’État |
Siège | Bâtiment de recherche Nord École nationale des chartes CTHS Campus Condorcet 14 cours des Humanités - 93322 Aubervilliers Cedex |
Pays | |
Langue |
Français |
Fondateur | |
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Président |
Roger Nougaret (d) (depuis ) |
Affiliation | |
Site web |
Depuis 2005, le CTHS est rattaché à l’École nationale des chartes.
Le Comité des travaux historiques et scientifiques a connu depuis sa création plusieurs évolutions dans sa dénomination, dans son organisation comme dans les missions qui lui sont attribuées.
François Guizot, ministre de l'Instruction publique, a pour préoccupation la « publication générale de tous les matériaux importants et encore inédits sur l’histoire de notre patrie » (rapport du ). Ainsi, il patronne la Société de l'histoire de France, créée en janvier 1834. Cette société se donne pour tâche de « populariser l'étude et le goût de [l]'histoire nationale dans une voie de saine critique et [par] l'emploi de documents originaux », destinés à la publication et à une diffusion auprès d'un large public[1].
Alors que la SHF est une entreprise privée, le comité créé par François Guizot est quant à lui une entreprise publique[1], dont le projet est exposé dans un rapport remis au roi, puis défendu par Guizot devant la Chambre des députés en décembre 1833. Un arrêté ministériel crée un Comité de l'histoire de France le . Ce comité est composé de dix membres (Villemain, Daunou, Naudet, Mignet, Fauriel, Vitet, Fallot, Guérard, Champollion-Figeac et Desnoyers), également membres de la Société de l'histoire de France[2]. Il est notamment chargé de la publication des Documents inédits de l'histoire de France, dont les premières parutions sont Les Négociations relatives à la succession d'Espagne de Mignet en 1835, une collection de Guizot sur les révolutions anglaises, une Histoire des ducs de Bourgogne de Barante et les Documents relatifs à l'histoire du Tiers État d'Augustin Thierry. Il est également chargé de rassembler les documents et les études envoyés par les correspondants départementaux nommés par enquête[3].
Le , un second comité consacré aux sciences, arts, lettres et monuments, est institué. Lui-même se dédouble en détachant l'histoire des sciences et des lettres de l'histoire de l'art et des monuments[2]. Puis, en 1837, les comités sont rattachés à l'Institut par Salvandy. En 1840, Victor Cousin rassemble quatre des comités en un seul, en conservant par ailleurs le comité pour les arts et monuments[2].
Un bureau des travaux historiques est créé par Hippolyte Royer-Collard au sein de la division des sciences et lettres du ministère pour gérer les comités.
Jules Ferry donne son nom actuel au comité le [2]. Divisé en deux sections, la première d'histoire, d'archéologie et de philologie, la seconde des sciences, le Comité compte alors 90 membres et 200 correspondants. Une commission de publication est créée dans chacune des sections.
En 1883, il est divisé en cinq sections : histoire et philologie ; archéologie ; sciences économiques et sociales ; sciences mathématiques, physiques, chimie et météorologie ; sciences naturelles et sciences géographiques. En 1956, de nouveaux statuts et une nouvelle répartition des sections permet un réaménagement en archéologie, géographie, histoire moderne et contemporaine, philologie et histoire (jusqu’en 1715), sciences et sciences économiques et sociales. De nouveaux statuts et de nouvelles sections s'ajoutent aux sections existantes en 1983 : une section d'histoire des sciences et des techniques, une commission de protohistoire et de préhistoire et commission d’anthropologie et d’ethnologie françaises.
Les sections se réunissent de quatre à six fois par an. Les membres titulaires français et étrangers participent de droit aux réunions des sections avec voix délibérative. Les membres émérites, les membres correspondants et des personnalités extérieures peuvent être invités à assister aux séances avec voix consultative.
Les statuts définis selon l'arrêté du du ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche portent création d'un institut rattaché à l'École nationale des chartes[4]. Cet institut s'inscrit dans la continuité du comité des travaux historiques et scientifiques créé en 1834[4].
D'après l'article 2 de son statut le CTHS est chargé :
Le comité est organisé en neuf sections[5] :
Le CTHS publie depuis 1834 des ouvrages de recherche et de vulgarisation scientifiques, des guides méthodologiques ou encore des sources[6],[7].
Bulletin archéologique du Comité des travaux historiques et scientifiques de 1883 à 1946 sur Gallica
Chaque année ou presque, depuis 1861 (congrès de Paris), le congrès des sociétés historiques et scientifiques se réunit dans une ville universitaire francophone. Interdisciplinaire, il a pour mission de favoriser les échanges entre la recherche associative, les études doctorales et la recherche universitaire. Il rassemble plus de 700 participants et entend plus de 400 communications. Les actes sont publiés par les éditions du CTHS[8].
Le Comité facilite les échanges entre sociétés savantes à travers son registre, annuaire de sociétés savantes de France, et l'organisation de journées d'études qui ont pour ambition d'apporter des réponses à leurs préoccupations tant scientifiques qu'administratives.
Il gère un site[9] et a mis en place un forum numérique des sociétés savantes afin de favoriser les échanges d'expériences[10]. Il a également créé une fondation en décembre 1977, abritée par l'Académie des sciences morales et politiques, afin de distribuer des prix financiers soutenant des projets portés par des sociétés savantes, en lien avec l'École des chartes et l'Académie des sciences morales et politiques[11],[12]. Cette fondation entend fonctionner grâce au mécénat[13].
Enfin, le Comité souhaite associer les érudits locaux à des projets scientifiques portés par différentes institutions (CNRS, universités, grandes écoles, etc.) grâce à la science collaborative.
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