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compétition sportive De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Le cross de L'Humanité est une compétition sportive de cross-country organisée par le journal français L'Humanité avec l'Organisation du sport travailliste (OST) et la Fédération sportive et gymnique du travail (FSGT). Créé au cours des années 1920[1], sous l'égide de la Fédération sportive du travail (FST), il devient en 1933, une épreuve nationale de masse de course à pied ouverte aux hommes et aux femmes, et une importante rencontre athlétique internationale en France qui s'est tenue chaque année – sauf durant la Seconde Guerre mondiale – jusqu'en 1968. Il se déroulait en public, à la fin du mois de février ou au début mars, dans le bois de Vincennes avec une arrivée sur l'hippodrome du Tremblay mais aussi occasionnellement à La Courneuve avec une arrivée dans le stade Marville.
Sport | Athlétisme |
---|---|
Création | 1933 |
Disparition | 1968 |
Organisateur(s) | L'Humanité et FSGT |
Éditions | 30e en 1968 |
Catégorie | Cross-country |
Périodicité | Annuelle |
Participants | jusqu'à 7 000 |
Statut des participants | Professionnel et amateurs |
À l'instar du Grand Prix cycliste de L'Humanité, fondé en 1927 par le quotidien communiste, le cross de L'Humanité est créé en 1933 par Marcel Cachin[2]. Il est le résultat tout à la fois de l'engouement populaire pour les épreuves sportives de course à pied et de l'implication des mouvements communistes dans le sport à des fins sociales – importance de l'éducation sportive des masses populaires – mais aussi politiques pour mettre en avant, par la propagande, la valeur des régimes de démocraties populaires en matière de sport[3],[4]. Il est composé de trois catégories : le Critérium des As pour les coureurs d'élite, l'épreuve féminine et des épreuves junior. La première édition regroupe 500 participants et participantes, déjà 2 000 l'année suivante[5],[6].
Du fait de l'engagement politique des organisateurs, le cross de L'Humanité n'est pas bien vu de la Fédération française d'athlétisme (FFA). Paul Méricamp, qui en est le président de 1944 à 1953, interdit aux athlètes français[7] de participer au cross de L'Humanité sous peine d'être exclus des compétitions internationales comme l'a été la championne de France 1953 de cross Monique Caron-Renoult pour l'avoir couru[3]. Seuls des athlètes français anonymes y participeront – Alain Mimoun n'y assistera que des tribunes –, les principaux compétiteurs de niveau international étant originaires de l'URSS, de la Pologne, de la Tchécoslovaquie, de la République démocratique allemande, de la Roumanie et de la Hongrie.
Au sommet de sa notoriété, l'épreuve de 1954 réunit sur 10 000 m le jeune soviétique Volodymyr Kuts et le confirmé multimédaillé olympique tchèque Emil Zátopek parmi 7 000 participants courant devant une foule de 50 000 spectateurs[3]. Remportée par ce dernier cette année-là, l'édition de 1956 verra en revanche le Soviétique battre le Polonais Jerzy Chromik et Emil Zátopek, troisième, participer à sa dernière course en France[8],[9].
En 1961, un cross-country concurrent – le Cross du Figaro – est créé par le journal Le Figaro, avec le soutien de la FFA, et se déroule annuellement dans le bois de Boulogne.
La dernière édition du Cross de L'Humanité a lieu en 1968. Les courses de fond héritières sportivement de ce cross seront le marathon de Paris (fondé en 1976) et les 20 km de Paris (fondé en 1979). En 1992, est également courue la première édition du cross international du Val-de-Marne sur le site historique du Cross de L'Humanité dans le parc du Tremblay dans le Val-de-Marne[10].
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