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corps d'armée multinational De Wikipédia, l'encyclopédie libre
L'Eurocorps est un corps d'armée multinational situé dans la ville française de Strasbourg (Bas-Rhin). Créé par la France et l'Allemagne en 1992, il est aujourd'hui composé de membres de six nations cadres (France, Allemagne, Belgique, Espagne, Luxembourg et Pologne)[1] et de cinq nations partenaires (Autriche, Grèce, Italie, Roumanie et Turquie)[2]. Les nations cadres mettent l'Eurocorps au service de l'Union européenne (UE) et de l'OTAN, qui l'a certifié en 2002 comme l'un de ses High Readiness Land Forces HQ (HRF HQ).
Eurocorps | |||
Création | 1992 | ||
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Pays |
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Branche | Armée | ||
Type | État-major de niveau corps d'armée Multinational | ||
Garnison | Strasbourg (France) | ||
Surnom | Eurocorps | ||
Devise | A Force for the European Union and NATO | ||
Marche | Hymne Européen | ||
Commandant | Général de corps d'armée polonais Piotr BŁAZEUSZ, depuis 2024. | ||
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Les précédents de l'Eurocorps remontent à 1989, lorsque le chancelier allemand Helmut Kohl et le président français François Mitterrand ont engagé une coopération militaire en créant le Conseil franco-allemand de défense et de sécurité et en mettant sur pied une brigade commune, qui est devenue opérationnelle en 1991.
Par la suite, en 1992, au sommet de La Rochelle, les deux pays ont signé le rapport qui a conduit à la création de l'Eurocorps. La même année, les premiers officiers allemands et français ont rejoint l'unité. La Belgique a adhéré en 1993, suivie par l'Espagne un an plus tard. En 1995, il a été officiellement déclaré opérationnel et l'année suivante, le Luxembourg l'a rejoint. En 2022 la Pologne est devenue la 6e nation cadre[3]. Il y a également eu, pour des périodes différentes, des militaires du Canada (2003-2007), du Royaume-Uni (1999-2002), des Pays-Bas (1999-2002) et de la Finlande (2002-2005).
L'Eurocorps est actuellement régi par le « traité sur l'Eurocorps et le statut de son quartier général », aussi connu sous le nom de « traité de Strasbourg », un accord signé à Bruxelles le 22 novembre 2004 par les ministres de la Défense des cinq pays membres à l'époque : l'Allemagne, la France, la Belgique, l'Espagne et le Luxembourg, et ratifié par leurs parlements nationaux. Il est finalement entré en vigueur en 2009.
L' objet du traité, comme détaillé dans l'article 1, est de "définir les principes fondamentaux relatifs aux missions, à l'organisation et au fonctionnement de l'Eurocorps" [4].
L'article 2 définit l'Eurocorps comme « le corps d'armée multinational composé du quartier général et des unités pour lesquelles les Parties contractantes ont effectué le transfert de commandement au général commandant l'Eurocorps »[4].
Quant aux missions de l'Eurocorps, l'article 3 du "Traité de Strasbourg" précise qu'elles peuvent lui être confiées dans le cadre des Nations unies, de l'Union de l'Europe occidentale (UEO) et de l'Organisation du traité de l'Atlantique Nord (OTAN). Cela inclut les missions d'évacuation, les missions humanitaires, le maintien de la paix ou la gestion des crises.
Six pays composent l'Eurocorps en tant que nations-cadres. Le traité permet à d'autres nations de devenir un État membre de l'Eurocorps, si elles ont l'approbation des membres. L'Eurocorps a du personnel provenant à la fois des pays cadres et des pays partenaires.
Les origines de l'Eurocorps se trouvent dans la Brigade franco-allemande, créée en 1989. Dans le cadre de cette démarche, le 14 octobre 1991, la France et l'Allemagne ont annoncé leur intention de renforcer l'intégration de la défense européenne par la création d'un état-major de corps d'armée.
Lors du sommet franco-allemand de La Rochelle, le 22 mai 1992, le président français François Mitterrand et le chancelier allemand Helmut Kohl décident de lancer le projet et de créer l'état-major de l'Eurocorps. Il s'agissait initialement d'une association franco-allemande mais rapidement l'Eurocorps s'est ouvert à tous les États membres de l'Union de l'Europe occidentale (UEO).
Le 19 Juin, l'Union Européenne a publié la déclaration de Petersberg, qui définissait les missions qui pouvaient être confiées à la UEO et que l'Eurocorps allait également entreprendre : assurer la défense commune des pays alliés, mener des opérations de maintien ou de consolidation de la paix au profit des Nations unies ou de l'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe, ainsi que d'autres missions à caractère humanitaire.
Le 1er juillet 1992, un état-major provisoire est installé dans la ville française de Strasbourg pour créer les fondements du quartier général de l'Eurocorps.
Le 21 Janvier 1993, un accord est signé avec le SACEUR mettant l'Eurocorps à disposition de l'Organisation du Traité de l'Atlantique Nord. Le 1eroctobre de la même année, le quartier général de l'Eurocorps est définitivement établi à Strasbourg, sur la base de l'état-major constitué quelques mois plus tôt.
Le 12 octobre 1993, la Belgique rejoint l'Eurocorps avec une division mécanisée ; le 1er juillet 1994, le Conseil des ministres espagnol autorise la participation de l'Espagne avec une division mécanisée ; le Luxembourg se joint au projet le 7 mai 1996.
En novembre 1995, l'Eurocorps a atteint les conditions nécessaires pour être officiellement déclaré opérationnel.
A cette époque, l'Eurocorps comptait les unités suivantes affiliées de manière permanente : la 1re division blindée française, la 10e division blindée allemande, la 1re division mécanisée belge, qui comprenait une compagnie de reconnaissance luxembourgeoise, la division mécanisée « Brunete » et la Brigade franco-allemande, soit au total 50 000 hommes, 645 chars, 1 400 véhicules blindés et 360 pièces d'artillerie.
Cette situation s'est poursuivie jusqu'en 1999, lorsque les chefs d'État et de gouvernement des cinq nations cadres de l'Eurocorps ont déclaré, lors du Conseil européen de Cologne (3 et 4 juin), leur accord pour "adapter le Corps d'armée européen, et en particulier son état-major, au nouveau scénario stratégique afin de le transformer en un Corps européen de réaction rapide, répondant ainsi au souhait de l'Union européenne de disposer de forces adaptées aux opérations de gestion de crise".[7]
Cette déclaration éminemment politique a ensuite été développée dans le rapport de Luxembourg du 22 novembre 1999, qui a fixé les orientations générales de la transformation susmentionnée, en respectant à nouveau la double orientation transatlantique et pro-européenne, en maintenant l'Eurocorps à la disposition de l'OTAN et de l'UE pour les opérations de gestion de crise[8].
Le 25 février 2003, l'Autriche et la Finlande ont signé un traité leur permettant d'envoyer du personnel au Quartier général du corps. La Finlande est restée une nation associée jusqu'en 2005, et l'Autriche jusqu'en 2011. La Roumanie est devenue une nation associée en avril 2016, tandis que l'Autriche est redevenue une nation associée en 2021[9].En outre, les Pays-Bas et le Royaume-Uni ont envoyé des officiers de liaison.
La Pologne a été acceptée en tant que membre en 2010. Elle devait entrer en vigueur le 1er janvier 2016, mais a été reportée à janvier 2017. Cependant, un changement de gouvernement avec les élections polonaises de 2015 a conduit au retrait de la demande de la nation-cadre. En novembre 2021, la Pologne a de nouveau exprimé son intérêt pour une adhésion en tant que membre et a finalement devenue une nation cadre en 2022[10].
L'Eurocorps a adopté une philosophie modulaire et l'affiliation des grandes unités n'est plus permanente. L'adhésion est désormais basée sur les missions réelles dans lesquelles l'Eurocorps sera impliqué et ses seules unités permanentes sont le quartier général et une brigade de soutien multinationale.
Compte tenu de sa contribution à l'Alliance, l'Eurocorps est aujourd'hui l'un des neuf quartiers généraux terrestres à haut niveau de préparation (QG HRF(L)) de l'OTAN, ayant été certifié en 2003, et il est pleinement intégré au système de rotation de la Force de réaction de l'OTAN (NRF).
Du côté européen, le QG de l'Eurocorps est également proposé à l'UE pour des opérations de gestion de crise en tant que quartier général du Groupement Tactique de l'Union européenne (GTUE) ou Commandement de la Composante Terrestre (LCC).
L'insigne de poitrine a été créé par un officier du bureau emploi de l'état-major des forces Armées françaises, le lieutenant-colonel Pellabeuf. Cet insigne, homologué le 18 juin 1993 sous le numéro G4000, fut réalisé par la société Delsart et, sur ordre du chef d’état-major, le général Clerc, porté pour la première fois le 5 novembre 1993, lors de la cérémonie officielle de création de du corps et en présence des ministres de la défense des trois pays participants à l’époque (Allemagne, France et Belgique).
Sa description est «insigne en forme d’écu symbolisant la défense du continent européen».
L’Europe est représentée par deux symboles:
Une épée rappelle que ce corps est une grande unité militaire.
L'Eurocorps appartient aux six nations cadres et n'est subordonné à aucune autre organisation supranationale de défense.
La plus haute instance de décision de l'Eurocorps est le Comité commun, qui est composé des chefs d'État-Major des Armées et des Directeurs politiques des ministères des Affaires étrangères des six nations cadres. Sa mission est d'assurer la direction politico-militaire, la coordination et les conditions d'emploi des forces. En même temps, c'est l'organe collégial responsable de maintenir les relations avec les alliances de défense occidentales (UE et OTAN) et d'autres organisations internationales. Le Comité commun est donc chargé d'étudier les éventuelles demandes de soutien émanant d'organisations transnationales (ONU, UE, OTAN...) ou d'une des nations cadres.
Le quartier général de l'Eurocorps est composé d'un groupe de commandement, d'un état-major, d'une brigade multinationale de soutien et du DSN.
Situé au quartier "Aubert de Vincelles". Il est composé du lieutenant général du Corps européen, d'un général commandant en second, d'un chef d'état-major et des chefs des différentes divisions de l'état-major général.
Situé au quartier "Aubert de Vincelles". De nature multinationale, il est conçu pour être utilisé avec une grande flexibilité et pour être complété de manière progressive et équilibrée par du personnel des différents pays participants. La langue de travail est l'anglais.
Situé aux quartiers "Aubert de Vincelles" et "Lizé". Elle est composée de militaires des différents pays membres. Sa mission consiste à fournir le soutien nécessaire au déploiement et au soutien du QG (communications, protection, alimentation, transport, hébergement, etc.)
Ils sont chargés des affaires nationales des différents États-cadres et sont situés au quartier "Lizé"[12].
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