Konstantínos Sáthas a passé sa vie à exhumer des documents jusqu'alors inconnus concernant l'histoire de la Grèce de la fin du Moyen Âge et du début de l'époque moderne, qu'il a ensuite publiés. Il a effectué des recherches dans les archives de Grèce, de Constantinople (aujourd'hui Istanbul), de Venise et de Florence. En 1900, il s'installe à Paris, où il vit jusqu'à sa mort.[réf.nécessaire]
Bon nombre des nombreux documents que Konstantínos Sáthas a mis au jour restent encore aujourd'hui des sources d'information de premier ordre. On peut affirmer que son travail n'a jamais été pleinement apprécié et que certaines de ses opinions sont aujourd'hui considérées comme excentriques[2]. Il a néanmoins réalisé un travail novateur et a été considéré comme le meilleur historien de la Grèce du XIXesiècle[3]. Il a publié les premières éditions des chroniques médiévales chypriotes de Leontios Machairas et de Georgios Boustronios(en).
Niketas Siniossoglou, Radical Platonism in Byzantium, Cambridge University Press, , 50–51p. (ISBN9781107013032, lire en ligne)
«It is worth evoking here the pioneering theory of Konstantinos Sathas regarding the survival of pagan Hellenism within Byzantium. Sathas did not maintain that paganism ultimately shaped the Christian mysteries from inside, as Protestant and deist philosophers had done. Rather, Sathas, nowadays considered eccentric and very rarely (if at all) remembered by modern Byzantinists, argued in favour of a covert pagan movement operating within the Christian Empire and bowing to clerical hegemony while maintaining its own distinct identity.»
—Niketas Siniossoglou
«Il convient d'évoquer ici la théorie pionnière de Konstantinos Sathas concernant la survie de l'hellénisme païen à Byzance. Sathas ne soutenait pas que le paganisme ait finalement façonné les mystères chrétiens de l'intérieur, comme l'avaient fait les philosophes protestants et déistes. Au contraire, Sathas, considéré aujourd'hui comme un excentrique et très rarement (voire jamais) rappelé par les byzantinistes modernes, plaidait en faveur d'un mouvement païen secret opérant au sein de l'Empire chrétien et se soumettant à l'hégémonie cléricale tout en conservant sa propre identité distincte.»