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machine centrale d'un réseau de communication téléphonique De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Dans le réseau téléphonique commuté, un commutateur téléphonique met en relation deux correspondants suivant des règles fondées sur le numéro composé par l'appelant.
Plusieurs commutateurs peuvent s'enchaîner entre l'appelant et le destinataire.
Le choix d'un canal sur un équipement périphérique destinataire d'un appel s'appelle la sélection. La sélection suit des règles d'acheminement qui sont programmées dans chaque commutateur. Un circuit s'établit de proche en proche entre l'appelant et l'appelé. Les ressources utilisées (intervalles de temps en commutation temporelle) sont occupées tout au long de la communication entre l'appelant et l'appelé.
Nous pouvons distinguer :
Le commutateur est un endroit privilégié pour l'enregistrement des conversations téléphoniques conformément à la législation en vigueur : commutateurs privés pour les numéros d'urgence et les établissements financiers, commutateurs publics pour les écoutes judiciaires. L'enregistrement s'effectue avec un équipement tiers spécialisé, relié au commutateur.
La description qui suit, sans nuire à la généralité, utilise la terminologie et l'exemple du plan de numérotation français. Le principe peut ne pas être totalement identique dans d'autres pays (Canada, Suisse, Belgique, Maroc, Tunisie, Algérie...).
Description de la façon dont un appel est traité dans un système de commutation à barres croisées :
Quand un utilisateur décroche, sa ligne est reliée à un « enregistreur ». L'organe qui assure l'établissement de cette liaison est un «marqueur». Quand l'utilisateur compose le numéro de son correspondant, l'enregistreur va analyser les chiffres les uns après les autres. Supposons que nous soyons en France en 1980, un numéro de téléphone a 6 chiffres à cette époque dans ce pays. Chaque chiffre est nommé. Les différents noms sont P,Q,M,C,D,U (centaines de milliers, dizaines de milliers, M: milliers, C: centaines, D: dizaines, U: unités). Un commutateur à cette époque gère 20 000 clients. Ces enregistreurs sont câblés de telle façon que certaines combinaisons de PQ appartiennent aux clients de ce commutateurs, alors que les autres combinaisons ne sont pas gérées par ce commutateur. Dans notre exemple, notre commutateur gère les PQ 35 et 36 (il ne gère que 20 000 clients au maximum).
La ligne en entrée est déterminée par le câblage du client appelant. Il faut déterminer la ligne en sortie vers la bonne direction. Pour simplifier on va dire qu'il y a 4 lignes en entrée (4 clients) L1 à L4 et 4 directions supportant un seul client à la fois D1 à D4. Le marqueur se demande s'il existe pour la ligne L2 qui est reliée à l'abonné demandeur par une paire de fils en cuivre, une sortie vers la direction D1. Le marqueur possède une mémoire de l'état occupé ou libre de tous les points de connexion. S'il y a un point de connexion libre, il va donc lui demander de passer en état occupé, c’est-à-dire relier la ligne L2 à la sortie D1.
Concernant la France, le réseau téléphonique de Paris intra-muros fut entièrement automatisé en 1939, juste avant la déclaration de guerre de la France à l'Allemagne. La totalité de l’Île-de-France ne sera automatisée qu’en 1975, et la totalité de la métropole en 1979 soit 66 ans après le début de l'automatisation du réseau en 1913. En France, existèrent :
Les premiers commutateurs conçus sont électromécaniques et à organes tournants, aujourd'hui totalement obsolètes. Coexistent en France les systèmes de type pas à pas (Strowger, famille R6 et SRCT) et les systèmes de type à impulsions de contrôle inverses (AGF500 et famille Rotary). Le premier commutateur de type rotatif est installé en 1913, le plus récent est installé en 1971, les dernières extensions sont commandées en 1978 et le dernier commutateur à organes tournant est démonté en 1984, avant le changement du Plan de numérotation téléphonique en France (basculage à 8 chiffres le à 23H00)[1]. De par son architecture et pour ne pas trop complexifier l’ensemble, chaque commutateur à organes tournants ne peut prendre en charge qu’un maximum de 10 000 abonnés.
La recherche et le développement sur les commutateurs est en grande partie assumée par un organisme public, le CNET, implanté en partie en Bretagne[2].
Ce commutateur sans enregistreur de numéros et à contrôle direct est inventé par Almon Strowger aux États-Unis en 1891, premier modèle de commutateur automatique mis en service en France, le , à Nice Biscarra. Il est fabriqué sous licence Strowger Automatic Telephone Exchange Company par la Compagnie française pour l'exploitation des procédés Thomson-Houston. Il est équipé de sélecteurs rotatifs semi-cylindriques à 100 points de sortie (10 lignes téléphoniques de sortie sélectionnées par niveau, sur 10 niveaux empilés en hauteur). Un commutateur STROWGER fonctionne de manière saccadée, en mode pas à pas, littéralement télécommandé en temps réel par chaque impulsion numérotée au cadran de l’abonné demandeur, chiffre par chiffre, chaque chiffre sélectionnant successivement la position de son sélecteur. Ce mode d’établissement de communication de manière automatique est le plus élémentaire. Il est parfaitement adapté aux débuts de l’automatisation du réseau téléphonique alors que le maillage reste encore relativement simple et peu dense. Les commutateurs de type STROWGER été retenus uniquement pour la province. Le STROWGER le plus récent est mis en service en 1932 à Lyon. Le dernier est démonté en 1979 à Bordeaux.
Fabriqué par la société LM Ericsson, mis au point en 1922, ce commutateur d'origine suédoise est équipé d'enregistreurs de numéros et de sélecteurs volumineux disposés en éventails constitués d’éléments rotatifs de base (modèle RVA avec balais de nettoyage des contacts intégrés) horizontaux en forme de plateau à 25 positions tournant à 90° groupés par 20 éléments, donnant 500 points de sortie (25 positions angulaires de sortie pour 20 positions commandées radialement en hauteur correspondant à 20 lignes possibles pour chaque position angulaire). Il est capable de gérer jusqu'à 10.000 abonnés par cœur de chaîne si toutes les volumineuses extensions possibles sont installées ; unique mise en service en 1924 en France, à Dieppe. Ce commutateur fut remplacé en 1960.
Cette variante française est dérivée du système ROTARY 7A, équipé à l'origine d'embrayages magnétiques des arbres rotatifs distribuant l’énergie motrice au commutateur. Le ROTARY 7A1 est lui équipé d'embrayages mécaniques des arbres rotatifs plus robustes. Comme le ROTARY 7A d'origine provenant des États-Unis et conçu et mis au point en Belgique par la Western Electric filiale d'AT&T en 1914, il est équipé d'enregistreurs-traducteurs qui permettent, par rapport aux systèmes fonctionnant en pas à pas d’économiser des baies de sélecteurs et des étages de sélection en enregistrant les Préfixes des numéros téléphoniques demandés (2 chiffres en province, 3 caractères pour la Région Parisienne) afin de déterminer directement une route « calculée » par le traducteur qui va analyser ces préfixes par bloc. Une fois le centre téléphonique à contacter déterminé, le traducteur commande en différé la rotation des sélecteurs nécessaires à l’établissement de la communication en activant les bonnes commandes d’embrayages qui vont connecter juste le temps nécessaire les arbres d’entraînement rotatifs des sélecteurs choisis pour les positionner sur les bonnes positions, et les débrayer au bon moment par un système d’impulsions de contrôle inverses. Ainsi, tout commutateur de modèle ROTARY fonctionne de manière régulière et harmonieuse. Il est pourvu de sélecteurs rotatifs semi cylindriques à 300 points de sortie (30 lignes téléphoniques de sortie sélectionnées par niveau, sur 10 niveaux empilés en hauteur). Il est capable de gérer jusqu'à 10.000 abonnés par cœur de chaîne, si toutes les volumineuses extensions possibles sont toutes installées. L'automatisation du réseau de Paris est décidée en 1926. Le premier ROTARY 7A1 conçu à partir de 1922 est mis en service dès 1927 à Nantes. Finalement le ROTARY 7A1 est retenu pour Paris dès 1928 par souci d'homogénéisation du réseau parisien et ce malgré la conception entre-temps en 1927 d'une seconde variante : le ROTARY 7A2. Premier central téléphonique automatique mis en service dans Paris (Carnot), 23 rue de Médéric : le à 22 Heures, en présence du Ministre du Commerce, de l’Industrie, des Postes et Télégraphes Henry Chéron ! Il s’agit d’un ROTARY 7A1. Le second ROTARY 7A1 de Paris sera mis en service au Centre Téléphonique des Gobelins le ; il y a assuré un service satisfaisant jusqu’au , soit 53 ans. Le ROTARY 7A1 le plus récent de France est installé en 1952. Le dernier ROTARY 7A1 de France, celui de Paris-Alésia (à Montrouge), est désactivé le .
Cette nouvelle variante française est conçue en 1927 dans les laboratoires parisiens d'ITT à partir du système ROTARY 7A1. Cette version améliorée est en effet nouvellement pourvue de sélecteurs de débordements de sécurité améliorant encore la capacité d'écoulement du trafic téléphonique ; c’est ce que l’on nomme l’acheminement supplémentaire de second choix. La variante ROTARY 7A2 est le système à organes tournants le plus développé, mais aussi le plus cher. Il n’est pas déployé en France bien qu’y étant conçu, mais est adopté par plusieurs pays, dont notamment l’Espagne dès la fin de la guerre civile.
Ce commutateur à contrôle direct, dont le nom officiel est ROTATIF 1926, car mis au point en 1926, encore rencontré sous le nom semi abrégé ROTATIF 6, est implanté dans les villes moyennes de province dès la fin de 1928 en commençant par Troyes, ce système français de type pas à pas étant un hybride qui s'inspire à la fois des systèmes Rotary et Strowger. Il est de surcroît simplifié à l'extrême pour être le moins coûteux possible. Par contre, il est équipé d’Orienteurs à 11 positions (1 position de repos et 10 autres positions pour les 10 chiffres du cadran), un nouveau groupe d’organes de contrôle commun à plusieurs sélecteurs à la fois qui permettent de dissocier clairement la fonction de réception des chiffres composés par l'abonné de la fonction de recherche et de connexion de la liaison. Chaque étage de sélecteurs est équipé de son groupe d’Orienteurs. Chaque Orienteur, qui fonctionne en mode pas à pas, n’est utilisé que pendant la réception des chiffres numérotés au cadran du téléphone de l’abonné, puis est libéré pour aller traiter une autre communication à établir. Dans le système R6, la notion de point de sélection ne revêt plus la même importance, l'architecture étant différente des autres types de commutateurs : en effet, l’astuce consiste à remplacer les sélecteurs semi cylindriques ou à plateau des systèmes précités qui à la fois tournent horizontalement et accomplissent aussi des mouvements ascensionnels par de simples commutateurs rotatifs semi-circulaires à 51 plots, dédoublés par une astuce de commutation à relais, soit un élément de sélection uniquement rotatif à 102 directions. Ainsi, dans le système ROTATIF 1926, les éléments ne font plus que tourner horizontalement, et n’accomplissent jamais de mouvements de haut en bas ou de bas en haut, d’où un prix de revient moindre que tous les autres systèmes à organes tournants conçus jusques à présent. Ce système fut développé par l'Ingénieur français Fernand Gohorel de la Compagnie des Téléphones Thomson-Houston, en raison du coût élevé des ROTARY 7A, 7A1 et 7A2 américains. 26 commutateurs ROTATIF 1926 à contrôle direct sont installés en France, le plus récent est installé en 1939 à Besançon.
Ce commutateur est mis en conception pour les villes de province de plus grande importance dès 1930. Ce système est aussi un hybride qui s'inspire des systèmes Rotary et Strowger, mais il est simplifié et moins coûteux. Bien qu’étant plus coûteux qu'un R6 à contrôle direct, il permet une meilleure souplesse dans l'acheminement des communications, tout en restant moins performant que les ROTARY 7A, 7A1 et 7A2. Un commutateur R6 avec enregistreurs est un commutateur R6 à contrôle direct dont les Orienteurs du premier étage de sélecteurs ont été remplacés par des enregistreurs de numéros qui commandent en différé, après analyses des préfixes, les orienteurs des étages de sélecteurs suivants pour acheminer de manière plus souple et plus optimale les communications en son propre sein pour les abonnés locaux, ou vers les centres de transit pour les abonnés plus éloignés. L'agglomération Lille-Roubaix-Tourcoing est équipée en premier de ce système en 1933. Le déploiement du ROTATIF 1926 avec enregistreur de numéros est totalement interrompu en province dès la déclaration de guerre, et ne reprendra qu'en 1945. Il se poursuivra jusqu'à l’arrivée de la version modernisée en 1949.
Ce prototype expérimental est installé en 1937 à Angers, en vue d'équiper la banlieue de Paris par la société LMT, mais n'est finalement pas retenu en France pour déploiement. Il est par contre massivement déployé dans les campagnes de Grande-Bretagne et constitue un meilleur produit que notre système automatique-rural en déploiement dans nos campagnes.
Ce commutateur à enregistreurs, chacun d'entre eux étant associé à un seul traducteur séparé et à relais, est mis en service en France dès 1949 à Rouen, par la CGCT. Ces commutateurs ROTATIF 1926 Normalisés de type 1 sont équipés de nouveaux traducteurs aussi efficaces que ceux des ROTARY 7A1 utilisés dans le réseau parisien, afin de préparer l’automatisation à venir de l’interurbain automatique. Le ROTATIF 1926 N1 le plus récent est mis en service en 1959.
Il est mis au point sur Paris, (avec réduction de coût de 15%) en 1949, issu de l'expérience acquise durant les 21 années d'utilisation en France. Le ROTARY 7A NORMALISÉ le plus récent est mis en service en 1954.
De l'acronyme Service des Recherches et du Contrôle Technique l'ayant conçu, c'est un petit autocommutateur fabriqué à partir de matériel R6, de catégorie secondaire et en conséquence destiné au déploiement dans les campagnes, dans le but de remplacer le système dit automatique-rural qui était en fait semi-automatique déployé à partir de 1935 sur instruction de Georges Mandel, Ministre des PTT. Conçu par l'Ingénieur en chef des Télécommunications Albert de Villelongue, le SRCT permet d'automatiser les campagnes. La capacité typique de raccordement est de 900 lignes d’abonnés. Le premier SRCT est inauguré à Perros-Guirec en 1950.
De son nom complet LESIGNE 43, c'est un commutateur utilisant le même matériel que le R6 N1 mais il adopte un principe de sélection différent, sans dispositif Orienteur. En effet, dans ce système, les sélecteurs sont actionnés directement par les enregistreurs, à l’aide d’un réseau de commande par fils distincts des fils véhiculant les conversations téléphoniques. Mis en service en France dès à Nancy. Bien que n’ayant pas été massivement déployé, ce modèle de commutateur a toutefois permis une mise en concurrence des différents constructeurs, et amènera à la mise au point ultérieure d’une nouvelle version améliorée des commutateurs R6. Un total de 13 commutateurs L43 est mis en service en France. Le LESIGNE 43 le plus récent est mis en service en 1960.
Équipé de sélecteurs simplifiés et modifiés à un seul mouvement imitant le R6, il est implanté à Belle-Épine, en 1953. Cette variante prototype préfigurant le ROTARY 7B1.
Issu du ROTARY 7B conçu aux États-Unis depuis 1927, il est mis au point en France tardivement par la société LMT. Beaucoup plus économique que les ROTARY 7A, 7A1 et 7A2, mais avec une capacité d'écoulement moindre car n'étant équipé que de sélecteurs à un seul mouvement, comme le R6. Il est également plus sécurisé face aux risques d’incendie, grâce au remplacement des isolants en tissus par des isolants en matières synthétiques. Le premier est installé à Enghien-les-bains en 1954. Il est largement déployé dans Paris dès 1955. Le ROTARY 7B1 le plus récent est mis en service en 1971. Les dernières extensions de systèmes ROTARY 7B1 déjà installés auparavant ont été commandées en .
Commutateur dont l'ensemble des enregistreurs n'utilise que deux traducteurs séparés et à relais, il est issu des évolutions du L43, mis en service en France dès 1958 à Poitiers et Boulogne, par la CGCT et par l'AOIP. Le ROTATIF 1926 N2 le plus récent est mis en service en 1962. Les dernières extensions de systèmes R6 déjà installés auparavant ont été commandées en , pour équiper des départements où le plan de numérotation ne dépassait pas six chiffres.
Ensuite les commutateurs ont adopté la nouvelle technologie de matrices de contacts à barres croisées (crossbar) consistant en des mouvements de faible amplitude de deux jeux de barres rectangulaires, chaque jeu étant croisé l’un par rapport à l’autre à angle droit, et chaque barre étant commandée par un relais. Grâce à cette technologie, sont constitués ainsi de nouveaux types de sélecteurs de taille fortement réduite, comparés à la génération précédente à organes tournants et moins coûteux que leurs prédécesseurs, aussi bien pour la fabrication que pour la maintenance. L'invention de l'organe MULTISÉLECTEUR électromécanique place les commutateurs de type rotatif au rang d'antiquité. De plus, ces nouveaux commutateurs sont tous équipés dès leur première mise en service d’enregistreurs-traducteurs de numérotation. Ils sont cependant aujourd'hui totalement obsolètes. Les derniers commutateurs crossbar de France sont démontés en 1994, avant le changement de plan de numérotation (basculage à 10 chiffres le à 23H00), car France Télécom renonce finalement à les adapter pour raison de complexité et de coût.
Arrivent les commutateurs à calculateur électronique central (mais dont la transmission des conversations dans le réseau de connexions demeure maintenue sous forme analogique, par un courant modulé à la fréquence de la voix de chaque interlocuteur, en mobilisant pour chaque conversation en cours et pendant toute sa durée, l’emploi d’une liaison physique de bout en bout via le réseau de transmission des télécommunications par multiplexage analogique). Le principe de base du commutateur de type spatial est de centraliser toutes les fonctions dans un seul ensemble calculateur électronique à programmes enregistrés. Ils sont le lien entre les systèmes électromécaniques et les systèmes entièrement électroniques dits temporels ; ces systèmes, du type spatial, sont en réalité semi-électroniques[1].
Ces commutateurs permettent à moindre coût et sans nécessiter de mises au point pointues nécessaires aux commutateurs temporels alors encore en développement, de combler rapidement le retard criant du téléphone en France, même s'ils sont moins perfectionnés que les commutateurs temporels. Ils sont aujourd'hui entièrement désinstallés en France depuis la fin de l'année 2000, d'une part à cause de l'usure des parties non électroniques dégradant leur fiabilité sous le poids des années de service et d'autre part ne supportant pas le nouveau service Présentation de l'Identité du Demandeur (PID) mis en service en France le .
Concernant les prototypes :
Concernant les types adoptés officiellement en Conseil restreint le par le Président de la République Valéry Giscard d'Estaing en présence du Secrétaire d'État aux Postes et Télécommunications Norbert Ségard :
Puis arrivent les commutateurs entièrement électroniques qui constituent la vraie révolution dans les télécommunications modernes. Faisant suite au salon international Intelcom 77 qui se déroule à Atlanta du 9 au , il est décidé que seuls des systèmes temporels seront désormais conçus à l'avenir en France. Les principes de base des commutateurs de type temporel sont de répartir les fonctions du système dans plusieurs calculateurs (par exemple, le partage de charge se fait entre le multienregistreur, le taxeur et le traducteur dans le cas de la famille E10) et de coder numériquement par échantillonnage les conversations vocales et d’assurer leur acheminement via un nouveau système de transmission et de multiplexage entièrement numérique développé à la même époque : le système MIC (Modulation par Impulsion et Codage) qui permet d’accroître la capacité d’écoulement du trafic:
Les commutateurs E10 Niveau 4 sont la première génération de la famille dite « E10 ». Au tournant des années 1970[5], les commutateurs des usines Alcatel de Perros-Guirec et de Lannion montrent des performances assez encourageantes pour faire prendre la décision de lancer la fabrication d’une présérie de commutateurs E10 Niveau 4 à Guingamp (avec des centres de production satellites comme Bégard, Pontrieux, Lanvollon, Bourbriac, Callac, Belle-Isle en Terre), mis en service dans la nuit du 24 au , et Paimpol (avec des centres satellites comme Bréhat), mis en service dans la nuit du au [5]. Les calculateurs 10010, supports des CTI, sont achetés à CIT Transmission puis remplacés par des Mitra 15. En 1973, la cession de licence permet à une usine de Pologne de copier de celle de Convenant Vraz à Tréguier et d'offrir une référence visitée par les clients internationaux[5]. Dès 1974, des réflexions communes avec le CNET identifient un beoin accrû[5]. A la SLE (Société Lannionnaise d’Electronique), François Tallegas et Jean-Baptiste Jacob, tous deux issus du CNET, vont y contribuer[5]. Parallèlement, en 1977, l’Administration française des PTT décide d’ouvrir le marché à la concurrence, qui fait encore de la commutation spatiale et l'entrée sur le marché de la commutation numérique de Thomson CSF Téléphones, l’Administration française souhaitant avoir un concurrent à Alcatel[5]. En 1978, la CIT-Alcatel emploie 1100 personnes à Lannion, où le volume croissant des fabrications provoquent des modifications dans les activités[5]. Les circuits imprimés sont sous-traités désormais à l'établissement CIT de Coutances[5]. Le Mitra (125 puis 225) qui supporte le CTI (fonctions d’exploitation-maintenance) est bientôt obsolète et Alcatel cherche son remplaçant, en préférant avoir la maîtrise du produit de remplacement[5].
Hors de France, notons l'existence des commutateurs de type temporel suivants :
Auparavant, un moyen mnémotechnique permettait, grâce à l'ajout de lettres sous les chiffres du cadran, de composer les trois premiers chiffres selon les trois premières lettres du nom du central : par exemple pour Paris, Danton correspondait à l'indicatif 326[6] (transcrit D=3, A=2, N=6 sur les lettres correspondant aux chiffres d'un cadran ou d'un clavier) et Odéon à l'indicatif 033 (transcrit O=0, D=3, E=3), tous deux desservant le même quartier de la capitale. De la même manière, au Royaume-Uni, à Londres, Abbey correspondait à l'indicatif 222.
Les téléphones modernes, y compris les téléphones mobiles, ont des lettres sur le clavier en conformité avec les normes de l'UIT, alors que, sur les anciens téléphones produits en France jusqu'en 1990, date de la transformation de l'administration des PTT en exploitant autonome de droit public « France-Télécom » les lettres O et Q puis parfois Z sur les téléphones de la fin des années 1980 étaient placées sur la touche 0 (zéro).
Dans certains pays anglophones, par exemple les États-Unis, le Canada, l'Australie et l'Irlande, ainsi qu'au Québec, les publicités utilisent fréquemment des lettres pour faciliter la mémorisation d'un numéro de téléphone. Ainsi, le numéro 234 945 473 342 peut être signalé en tant que 234 WIKIPEDIA.
Les téléphones aux États-Unis et au Canada ont souvent le mot « OPER » marqué sur la touche zéro. Le code 0 (zéro) est utilisé pour appeler le standardiste sur la plupart des lignes d'Amérique du Nord ou le réceptionniste dans un système de bureau ou à l'hôtel. Certains de ces téléphones entrent dans le circuit commercial européen via le marché gris.
Voir photographie du cadran administratif français des PTT type 1927.
Elles sont déterminées par plusieurs caractéristiques :
Dans le réseau public de Orange, c'est-à-dire le Réseau téléphonique commuté (ex-France Télécom et ex-PTT), les derniers commutateurs étaient essentiellement de type temporel de troisième génération. Il s'agissait des systèmes Alcatel-Lucent E10B3 et Ericsson AXE10 en version 100 000 utilisateurs (certains commutateurs de type temporel de seconde génération restant encore en service : des MT20 en tant que commutateurs de transit et des MT25 en tant que commutateurs locaux).
Les derniers commutateurs temporels sont installés en France en 2002. Depuis, ils sont progressivement démontés.
D'autres types de systèmes de commutation sont utilisés ailleurs:
En Europe (dont la France), les opérateurs de téléphonie sont en train de transformer leurs réseaux en utilisant la technique VoIP. Cela entraîne le déploiement de nouveaux systèmes de commutateurs logiciels et de routeurs IP. Ceux-ci remplacent la commutation numérique traditionnelle telle que décrite dans cet article.
Les commutateurs téléphoniques dits « numériques » (en anglais « TDM » pour time-division multiplexing) sont en fin de vie.
Dans les réseaux de téléphonie sur IP, la commutation s'effectue en mettant en relation des « end points » qui sont aux frontières du réseau IP support du service. Ces « end points » sont des téléphones, des passerelles (voice gateways) ou des équipements spécialisés dans le traitement de la parole (MCU ou IVR). Le commutateur est mis à contribution pour assurer la gestion de la numérotation (envoi des appels vers les « end points », connexion avec le RTC), pour la mise en œuvre de certains services supplémentaires et pour assurer l'élaboration des éléments de facturation et autoriser l'accès au service aux usagers.
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