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Le collège Gilles de Trèves est un édifice situé à Bar-le-Duc dans le département de la Meuse en région Lorraine.
Destination initiale | |
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Destination actuelle |
En restauration |
Style | |
Matériau |
Pierre calcaire |
Construction |
1573-1574 |
Commanditaire | |
Propriétaire |
Commune |
Patrimonialité |
Pays | |
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Région | |
Département | |
Commune | |
Adresse |
2, rue Gilles-de-Trèves |
Coordonnées |
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Fondé en 1573 par Gilles de Trèves, doyen de la collégiale Saint-Maxe, il avait pour but d'instruire les jeunes du Barrois. Tour à tour, collège jésuite, collège communal puis école pour filles, ce lieu d'enseignement a définitivement fermé ses portes en 2002.
Il est classé aux monuments historiques depuis le 30 décembre 1992.
Le collège se trouve à mi-chemin entre le quartier du Bourg (Ville Basse) et le château des ducs de Bar (Ville Haute), à Bar-le-Duc[1].
En 1573, Gilles de Trèves, doyen de la collégiale Saint-Maxe, fait construire une institution pour éduquer les enfants de la ville et lutter contre les effets de la Réforme protestante. Le bâtiment est achevé en 1574 — 1576 selon d'autres sources[2] — mais n'ouvre ses portes aux enfants qu'en 1582, après la mort de son fondateur[3]. Dans son testament, Gilles de Trèves lègue l'institution à la ville de Bar-le-Duc[2].
À partir de 1617, le collège est dirigé par les jésuites jusque 1762, date de la dissolution de leur ordre par le parlement de Paris[3]. L'établissement voit passer le futur maréchal d'Empire et duc de Reggio Oudinot et le futur maréchal de France Exelmans[4].
Après la Révolution, le bâtiment devient un collège communal qui accueille notamment les futurs académiciens Edmond Laguerre et André Theuriet[4]. Il est le seul établissement secondaire de la ville jusqu'à la construction du lycée impérial (actuel lycée Raymond Poincaré) en 1857[2]. Le collège devient alors une école pour jeunes filles[3],[4].
En 1831, la façade sur rue, la plus décorée, est détruite car en trop mauvais état[1].
Le 30 décembre 1992, le monument est classé aux monuments historiques[5].
Le lieu d'enseignement ferme définitivement en 2002[2].
De 2006 à 2008, l'aile nord du collège est restaurée pour un montant de 1,5 million d’euros. De 2010 à 2015, le reste de la structure et de l'extérieur du bâtiment est restauré à son tour[6].
Le collège, typique de l'architecture de la Renaissance[3], est qualifié par Montaigne, de passage dans la ville en 1580, de « plus belle maison de ville qui soit en France »[3].
Le bâtiment est organisé autour d'une cour intérieure bordée de deux galeries surmontées de balcons avec des balustrades de pierre sculptée aux motifs d'inspiration flamande[1],[2]. La façade sur jardin possède des fenêtres à meneaux dont l'une possède les armes du fondateur sur son fronton[4].
L'aile gauche du bâtiment est surmontée d'une charpente en bois de chêne[4]. La toiture possède des fenêtres jumelées aux frontons triangulaires[1], ainsi qu'un clocheton qui abrite deux cloches datant respectivement de 1628 et 1776[4]. Un cadran solaire sur une façade est visible depuis les remparts du château[7].
Le collège ne possède plus de mobilier d'origine excepté deux taques de cheminée[1].
La voûte du porche d'entrée est soutenue par des arceaux en pierre sculptée décorés de rinceaux de feuillages[4]. Une citation latine datant de 1831 exprime le souhait du fondateur[3] :
« Que cette demeure reste debout jusqu’à ce que la fourmi ait bu les flots de la mer et que la tortue ait fait le tour de la terre. »
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