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parti politique japonais De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Le Nouveau Parti de la réforme (新党改革, Shintō Kaikaku , NPR) est un parti politique japonais. Initialement fondé sous le nom de Club Kaikaku (改革クラブ, Kaikaku Kurabu , littéralement « club de la réforme ») - officiellement traduit en anglais par New Renaissance Party (NRP), soit en français Nouveau parti de la Renaissance (NPR) - le par quatre membres de la Chambre des conseillers, la chambre haute de la Diète du Japon, jusque-là dans l'opposition au Parti libéral-démocrate (PLD) mais en désaccord avec la direction de leurs partis et souhaitant se rapprocher de ce dernier. Ils étaient menés par Hideo Watanabe, dissident du Parti démocrate du Japon (PDJ), et Hiroyuki Arai, ancien du Nouveau parti Nippon (NPN). Après le ralliement du populaire dissident du PLD Yōichi Masuzoe, qui en devient le nouveau dirigeant, il se transforme pour prendre son nom actuel le . Après les élections à la Chambre des conseillers du , Hiroyuki Arai, qui est désormais le seul parlementaire du parti, en devient le président.
新党改革 (Shintō Kaikaku) | |
Logotype officiel. | |
Présentation | |
---|---|
Président | Hiroyuki Arai |
Fondation | (Club Kaikaku) (NPR) |
Disparition | |
Siège | 2-16-15 Hirakawa-chō, Chiyoda, Tōkyō |
Présidents du groupe à la Chambre des représentants | – |
Présidents du groupe à la Chambre des conseillers | Hiroyuki Arai (groupe NPR - Comité des indépendants) |
Représentants | 0 / 480 |
Conseillers | 1 / 242 |
Idéologie | droite, conservatisme libéral, nationalisme |
Couleurs | bleu clair et orange (informellement) |
Site web | http://shintokaikaku.jp |
Le parti (plus exactement mouvement politique, n'ayant pas à l'époque les qualifications requises pour être reconnu en tant que parti politique, tout particulièrement le fait d'avoir au moins cinq parlementaires) est officiellement créé le , en réaction à la situation de crise parlementaire créée par la division de la Diète entre une Chambre des représentants largement dominée par la coalition gouvernementale PLD-Nouveau Kōmeitō depuis sa victoire écrasante aux élections législatives de 2005, et une Chambre des conseillers, certes moins puissante mais pouvant retarder le travail législatif, dominée depuis le renouvellement de la moitié de ses membres en 2007 par l'opposition non-communiste structurée autour du PDJ. Les membres fondateurs du Club Kaikaku reprochent notamment à cette dernière de s'être engagée dans une stratégie d'opposition systématique et donc de contribuer à un blocage de la situation, tout en regrettant que : « La Chambre haute est maintenant utilisée comme un outil de contre-pouvoir de la Chambre basse ». Hideo Watanabe explique ainsi la démarche du nouveau mouvement : « Il y a eu beaucoup de spéculation, mais notre fondement principal dans la formation du parti est de poursuivre le véritable but de la Chambre haute et d'accroître la valeur du système bicaméral ». Il entend ainsi à l'époque mettre en œuvre un dialogue permanent entre les différents partis afin de faire évoluer la situation.
Ses quatre membres fondateurs, tous des conseillers jusque-là de l'opposition, sont :
Le Club Kaikaku devait initialement comporter un cinquième membre, à savoir la conseillère démocrate Yumiko Himei, élue en 2007 au vote unique non transférable dans la préfecture d'Okayama. Ayant tout d'abord, comme Watanabe et Ōe le 28 août, elle se ravise le lendemain, notamment grâce à l'intervention de Naoto Kan, de qui elle reste une proche au sein du parti[8].
Il ne faut toutefois pas longtemps au jeune mouvement pour pouvoir officiellement atteindre le quota de parlementaire requis pour être reconnu par la loi en tant que parti politique, avec le ralliement le d'un député indépendant ex-PDJ :
Bien que se voulant au départ une passerelle entre majorité et opposition à la Chambre des conseillers, le Club Kaikaku devient en fait rapidement une force d'appoint de la coalition PLD-Nouveau Kōmeitō. Les quatre conseillers votent le en faveur de Tarō Asō comme Premier ministre, et seul Shingo Nishimura choisit un autre candidat (l'indépendant Takeo Hiranuma).
Aux élections législatives du , le Club Kaikaku fait campagne avec pour slogan « Les conservateurs qui réforment » (改革する保守, Kaikaku suru hoshu ), mais ne présente qu'un seul candidat, son unique sortant, Shingo Nishimura, à la fois au scrutin uninominal majoritaire à un tour dans le 17e district de la préfecture d'Ōsaka, où il affronte la détentrice libéral-démocrate de la circonscription qui l'avait battu en 2005, Nobuko Okashita, et le nouveau candidat démocrate Megumu Tsuji, et à la proportionnelle en constituant seul une liste dans le bloc de Kinki. Il est battu aux deux scrutins : au vote majoritaire, il arrive en troisième et avant-dernière position avec 36 650 voix et 17,5 % (contre 43,11 % à Tsuji, qui est élu, et 30,27 % à Okashita)[9] ; à la proportionnelle, il obtient à peine 58 141 votes et 0,52 des voix, soit le plus mauvais score du bloc[10]. Le Club Kaikaku se retrouve donc une nouvelle fois réduit à seulement quatre parlementaires, et perd momentanément son statut de parti politique.
À la suite de ce scrutin, le mouvement confirme son rapprochement avec le PLD, désormais relégué dans l'opposition à la suite de la victoire du PDJ. Le , les quatre conseillers rejoignent ceux libéraux-démocrates pour former un groupe commune « PLD - Club Kaikaku ». Cinq jours plus tard, à l'occasion de l'élection du nouveau Premier ministre, ils votent tous en faveur du candidat libéral-démocrate Masatoshi Wakabayashi contre le président du PDJ Yukio Hatoyama, qui est élu.
Le , il retrouve un cinquième parlementaire avec le ralliement d'un député élu comme indépendant au scrutin du 30 août, une personnalité de poids quoique qu'à l'image sulfureuse :
Au mois de , à l'approche du renouvellement de la moitié de la chambre haute du , le Club Kaikaku connaît un « échange » de conseillers à quelques jours d'intervalle avec :
Le , le Club Kaikaku est rejoint par trois nouveaux membres de la Chambre des conseillers :
Le Club Kaikaku se transforme alors en Nouveau parti de la réforme, dont Yōichi Masuzoe prend la présidence et Tetsurō Yano la présidence déléguée. Pour protester contre cette transformation, le représentant Kishirō Nakamura (qui était jusqu'alors l'unique député du parti) et le conseiller Yasuhiro Ōe (qui était jusqu'alors le président du Comité des Affaires générales et de celui des Affaires de la Diète du Club Kaikaku) démissionnent du mouvement tout en restant membre du groupe commun « PLD-Club Kaikaku ». Le , Yasuhiro Ōe rejoint le Parti de la réalisation de la joie tandis que le NPR forme un groupe parlementaire distinct.
Lors du renouvellement de la moitié de la Chambre des conseillers du , le NPR présente douze candidats dont quatre de ses cinq sortants (tous ses parlementaires sauf Masuzoe, dont le siège n'était pas en jeu, et Yamauchi qui ne se représentait pas) : sept au vote unique non transférable au niveau des préfectures et cinq à la proportionnelle à l'échelle nationale. Seul Hiroyuki Arai est réélu à la proportionnelle nationale (la liste du parti a totalisé 1 172 395,19 voix soit 2,01 % des suffrages exprimés et le huitième score du pays). Les candidats du parti au vote unique non transférable n'ont quant-à-eux totalisé que 625 431 bulletins et 1,1 % des suffrages exprimés. Avec désormais uniquement deux conseillers, le NPR est en dessous de la barre des cinq parlementaires requis pour être considérés comme un parti au regard de la loi de financement des organisations politiques. Il forme par la suite un groupe commun avec un autre jeune mouvement de droite conservatrice et nationaliste issu de dissidences du PLD, Tachiagare Nippon.
Du au , la direction du Club Kaikaku a été la suivante :
Depuis le , la nouvelle direction du NPR est la suivante :
Le Club Kaikaku puis le NPR a une plateforme politique orientée à droite, à la fois conservatrice voire traditionaliste, avec une défense des valeurs japonaises se traduisant notamment par une réforme du système éducatif, et nationaliste (ou patriotique). Plusieurs de ses dirigeants ont en effet soutenus le film révisionniste La Vérité sur Nankin.
Il défend nettement une révision de la Constitution du Japon afin de supprimer ses dispositions pacifistes et son interdiction au recours à la force militaire posée dans son article 9, et doter le pays d'une armée conventionnelle afin qu'il devienne une « Nation normale ». Il défend une diplomatie d'indépendance nationale, notamment en ne dépendant plus des États-Unis sur le plan stratégique et de la sécurité, et offensive à l'égard des régimes autoritaires de la région (la république populaire de Chine et la Corée du Nord). Il met tout particulièrement l'accent sur une résolution rapide de la question des enlèvements de Japonais par le régime de Pyongyang et le maintien des sanctions à son égard et veut renforcer les liens avec Taïwan.
Dans le même temps, il soutient dans l'ensemble les réformes libérales engagées par Jun'ichirō Koizumi, ainsi que la décentralisation, la diminution du poids de l'État (avec par exemple une équipe gouvernementale restreinte), la réduction des impôts sur les sociétés et une dérégulation plus rapide afin de stimuler la reprise économique[15], mais veut dans le même temps en atténuer les effets sur le plan social[16].
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