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Un clavier d’ordinateur est une interface homme-machine munie de touches permettant à l'utilisateur d'entrer dans l'ordinateur une séquence de données, notamment textuelle.
Date d'invention | Années 1960 |
---|---|
Se connecte via | PS/2, USB, DIN, ADB |
Les touches sont généralement des boutons en plastique reliés chacun à un interrupteur électronique. D'un point de vue électronique, elles sont similaires aux boutons d’une souris, d’une télécommande ou d’une manette de console de jeu, mais d'un point de vue pratique, elles ont des qualités propres à leur fonction : un symbole, une lettre, un chiffre, un mot ou une image sont habituellement imprimées ou gravées sur la touche, autrement appelée Keycap, afin de permettre à l'utilisateur de saisir les caractères, pour écrire du texte ou pour exécuter une fonction particulière.
Les claviers peuvent aussi être virtuels ou tactiles.
Afin d'assurer une certaine familiarité des usagers avec les différents modèles de clavier, ceux-ci sont l’objet de plusieurs normes[1].
La technique de frappe au clavier se nomme dactylographie. Pour une meilleure efficacité, un dactylographe vise à utiliser tous ses doigts.
Au début des années 1960, les premiers claviers informatiques apparaissent, en même temps que les premiers systèmes d'exploitation utilisés en ligne de commande. Pour ne pas dérouter les utilisateurs, ces claviers se sont inspirés de ceux des téléscripteurs et des machines à écrire, qui se répartissaient en quatre classes :
Vers la fin des années 1970, les claviers sont déclinés en fonction des pays, par les grands constructeurs ou des entreprises locales (il n'en coûtait que le gravage d'une ROM et la sérigraphie de quelques touches).
À la fin des années 1970 et au début des années 1980, le clavier est intégré au boîtier de l'ordinateur personnel qui contient l'unité centrale, chaque fabricant élaborant sa propre disposition des touches.
En 1981, l'IBM PC d'IBM reprend le clavier préexistant de 83 touches, le Modèle F d'excellente qualité mécanique, mais dont la disposition des touches s'avère peu pratique[2]. Trois ans plus tard, pour le PC/AT, lui succède le Modèle F à 84 touches avec une disposition plus proche du standard actuel. Le clavier modèle M (commercialisé sous le nom d'« Enhanced Keyboard », « clavier amélioré » en français) à 101-106 touches suivra en 1985-1986[3].
La configuration de la plupart des claviers informatiques et bureautiques européens 105 touches est régie par la norme ISO 9995. Cette norme est initiée en 1984 par l'Association française de normalisation (AFNOR) sous la direction de Bernard Vaucelle, à la demande d'Alain Souloumiac[4]. La démarche est menée à son terme au sein de l'Organisation internationale de normalisation (ISO) sous la direction d'Yves Neuville[5] qui propose une répartition des touches, comprenant le bloc alphabétique et des zones de blocs logiques : diacritique, lettres accentuées, ponctuation, numérique, arithmétique et informatique.
L'étude menée grâce au financement du ministère de l'Industrie français et l'Agence nationale d'amélioration des conditions de travail a permis une amélioration sensible des claviers bureautiques et informatiques.[réf. nécessaire] Les préconisations du rapport d'Yves Neuville[5] sont adoptées lors d'une réunion de l'ISO à Berlin et sont immédiatement reprises par tous les constructeurs de compatibles PC.
Aujourd'hui, de nombreux autres types de claviers existent :
L'industrie utilise des modèles très variés sur les machines-outils assistées par ordinateur : ce sont généralement de grands pavés de touches disposées en matrice et programmées pour des tâches spécifiques.
D'une façon simplifiée, l'appui sur une touche émet un code (appelé scan code) qui est récupéré par l'ordinateur ; le système d'exploitation associe ce code à un caractère, qui est par exemple affiché à l'écran si l'utilisateur utilise un traitement de texte. Un code peut aussi être associé à une action, par exemple l’augmentation ou la diminution du volume sonore. La gestion logicielle du clavier et de ses touches est spécifique à chaque système d’exploitation.
La partie électronique des claviers comprend en général un microcontrôleur, qui envoie les scan codes, qui filtre les éventuels rebonds (en), et qui contrôle l'allumage ou l'extinction des voyants du clavier.
La typologie des claviers correspond à diverses caractéristiques portant sur la technologie de détection de la frappe, la disposition des touches, leur géométrie, les caractéristiques visuelles et tactiles…
Les claviers se caractérisent par leurs particularités techniques (touches muettes) et surtout nationales (caractères spécifiques, disposition…). Il existe de nombreuses dispositions des touches (AZERTY, QWERTY, QWERTZ, Dvorak, BÉPO, etc.), chacune pouvant avoir des variantes. Ainsi, l’AZERTY français n’est pas le même que l’AZERTY belge, et le QWERTZ allemand n’est pas le même que le QWERTZ suisse.
Les claviers pour compatibles PC sont les plus répandus. Les modèles successifs de claviers pour ces ordinateurs ont été :
En 2018, la plupart des claviers vendus dans le commerce héritent toujours de cette architecture, leurs innovations concernant surtout l'ajout de touches de fonctions dédiées (contrôle du volume audio, raccourcis d'applications…). Les modèles de claviers sous-jacents sont fréquemment identifiés par leur nombre de touches.
Modèle M avant 1995 | Modèles pour Windows 95 (+ 3 touches) | Modèles pour Windows 95 sans pavé numérique (− 17 touches) | |
---|---|---|---|
Clavier américain | 101 | 104 | 87 |
Claviers européens | 102 | 105 | 88 |
Clavier coréen | 103 | 106 | 89 |
Clavier brésilien | 104 | 107 | 89 (le pavé numérique brésilien comptant 18 touches) |
Clavier japonais | 106 | 109 | 92 |
Idéalement, l'utilisateur doit pouvoir écrire tous les caractères utilisés dans sa langue, que ce soit en appuyant sur une seule touche ou par combinaison de plusieurs touches ; cette commodité n'est pas forcément des plus faciles. En général, les touches les plus représentées sont :
Certains constructeurs ont ajouté des touches à leurs claviers (produisant ainsi des modèles qui dépassent parfois 120 touches) pour offrir davantage de fonctions. Les ajouts les plus courants incluent :
Les marques les plus connues ont aussi ajouté des éléments spécifiques :
Les claviers de type IBM se distinguent de ceux de type Unix par la séparation des touches de caractères (lettres, accents, chiffre, etc.) et des touches de fonction, servant à effectuer des opérations spécifiques ; au départ banalisées (nommés F1, F2, etc. jusqu’à F12), ces dernières ont progressivement été complétées par 13 touches débanalisées (trois touches système, un bloc de défilement (Insertion, Suppression, Origine, Fin, Page précédente, Page suivante), et quatre touches fléchées).
Les systèmes d'exploitation ne permettent pas toujours de saisir correctement tous les caractères ; par exemple, pour certaines dispositions de clavier sous Windows, il n’existe pas de façon directe de faire un « É ». C’est le cas de la disposition AZERTY française de base, tandis que l’AZERTY belge, le clavier canadien multilingue standard ou le BÉPO le permettent. Il est en outre généralement difficile d'écrire directement les guillemets français (« »), l'apostrophe typographique « ’ », le e dans l’o « œ » ainsi que les tirets cadratins « — » avec les dispositions de clavier les plus courantes.
Le comportement du clavier peut être modifié après création et installation de nouveaux pilotes de clavier. Pour Windows, il existe à cet effet le logiciel Microsoft Keyboard Layout Creator (MSKLC)[12] et des alternatives open source, portables et fonctionnant sans droits d'administrateur[13],[14].
Les claviers d'ordinateurs peuvent soit être intégrés à l'ordinateur, soit utiliser différents types de connectique pour être raccordés à la machine :
En outre, différentes technologies sans fil se développent depuis 2004 : infrarouge IrDA (peu utilisé), Bluetooth, liaison radio propriétaire, USB sans fil… ; ces technologies utilisent un émetteur/récepteur bon marché de très faible portée, qui peut être intégré dans ou connecté à l'ordinateur.
Le choix d'un clavier dépend des priorités de l'utilisateur : prix, esthétique, précision des touches, rapidité de la frappe, liberté de mouvement, faible pollution électromagnétique (qui les interdisent dans certains endroits, comme les avions), accessibilité pour personnes handicapées et ergonomie générale. Les formes et les technologies clavier sont donc très différentes : les claviers à membranes sont peu chers à fabriquer ; les claviers mécaniques sont réputés fiables, résistants et précis[15] ; les claviers sans fil améliorent la liberté de mouvement (mais le recyclage des piles nécessaires à l'alimentation en énergie provoque une pollution supplémentaire), etc.
Par contre, l'ergonomie, malgré de multiples travaux, n'a pas beaucoup évolué et les dispositions alternatives restent actuellement peu usitées, malgré la sensibilisation croissante concernant les pathologies pouvant être favorisées par un usage intensif (microtraumatismes, troubles musculosquelettiques, syndrome du canal carpien). Les conseils d'ergonomie générale portent d'abord sur la position au poste de travail :
Plusieurs études ont aussi abouti à des propositions différentes des touches, parfois sévèrement critiquées[17] ; pour diminuer la fatigue de la frappe et augmenter sa vitesse, elles prennent en compte la fréquence des lettres dans chaque langue et la physiologie de la main, proposant ainsi les variantes suivantes :
Enfin, des assistances spécifiques ont été mises en œuvre pour aider les personnes handicapées à se servir d'un ordinateur :
Un clavier est parfois complété par des pédales, notamment par des périphériques USB qui se comportent comme des claviers à touches programmables (classe HID, Human Interface Device), pour des usages variés.
Elles peuvent notamment permettre de compenser un handicap manuel, en complétant la frappe au clavier par exemple.
Le plus fréquemment elles servent à accélérer la frappe, par exemple lors de transcriptions audio et peuvent être associés à des logiciels spécialisés, en remplacement d'un lecteur de cassette spécialisé pour les tâches de sténo-dactylo avec commande au pied (sténorette)[20].
Parmi les usages de loisir, les pédales peuvent être utilisées pour la pratique intensive du jeu vidéo ou du streaming[21].
Le caractère « ⌨ » dans le jeu de caractères Unicode symbolise un clavier (U+2328).
Les claviers d'ordinateurs portables sont généralement munis d'un pavé tactile qui sert entre autres à activer le pointeur de la souris.
Les claviers d'ordinateurs sont le réceptacle de nombreux micro-débris (poils, débris de peau, restes de nourriture, etc.).
Des programmes informatiques se montrent capables de deviner si l'utilisateur d'un clavier est masculin ou féminin selon la manière dont les touches N, O et M sont frappées[22].
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