Chronologie des événements d'À la recherche du temps perdu
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Cet article situe les événements des sept parties constituant À la recherche du temps perdu, œuvre romanesque de Marcel Proust. Il convient de préciser que le romancier introduit très peu de repères temporels dans son œuvre et qu'ils sont parfois contradictoires. Les dates qui suivent sont donc indicatives.
NB Le narrateur est deux fois appelé Marcel[1]
Mariage des parents du narrateur. Swann fait la connaissance d'Odette. 30 janvier : Grévy président de la République. 18 décembre : fête de Paris-Murcie. Fin 1879 : Swann « fait catleya avec Odette ».
Les rapports de Swann et d'Odette se dégradent. Juin : Swann, à la soirée Saint-Euverte, entend de nouveau la petite phrase musicale. Juillet : naissance du narrateur. Octobre-novembre : naissance d'Albertine et des jeunes filles en fleurs, de Morel, de Mlle Vinteuil et de Gilberte, la fille d'Odette. Fin 1880-début 1881 : Odette participe à une croisière en Méditerranée qui dure deux ans.
Début de l'année : Swann rencontre dans un omnibus Mme Cottard qui lui dit qu'Odette l'adore. Sa jalousie calmée, Swann part pour Combray rejoindre Mme de Cambremer-Legrandin.
Le narrateur fait avec sa mère une visite de Nouvel An à la tante Léonie qui vient toujours passer l'hiver à Paris. Il doit donner une pièce de 5F à Françoise.
Il se rend chez son oncle Adolphe qui reçoit Odette ce jour-là ; l'oncle est ensuite exclu de la famille et n'est plus reçu à Combray.
Swann épouse Odette.
Le narrateur doit aller se coucher sans recevoir le baiser de sa mère quand Swann vient à Combray chez tante Léonie.
Vacances à Combray. Il fait des promenades vers Tansonville où il voit Gilberte et vers Guermantes dont il n'atteindra jamais le château. Il s'intéresse à deux dames. À Combray, il assiste au mariage de la fille du docteur Percepied et voit la duchesse de Guermantes. À Paris, il va voir Mme Swann.
La fille de Vinteuil mène une vie scandaleuse avec son amie. Le narrateur (14 ans) se masturbe et connaît, pour la première fois, l'amour avec une de ses cousines sur le canapé de tante Léonie. Celle-ci meurt à l'automne. Il en hérite. Il lit Augustin Thierry. Françoise, la servante de tante Léonie, passe au service de ses parents.
Début de l’année : le narrateur (15 ans) espère visiter Florence et Venise, mais, malade, doit y renoncer. Aux Champs-Élysées, il fait la connaissance de Gilberte. Il va voir la Berma au théâtre. M. de Norpois vient dîner chez ses parents. Il parle de la visite du roi Théodose.
1er janvier : le narrateur propose à Gilberte de bâtir une amitié neuve. Mais, après un début heureux, leurs relations se dégradent. Octobre : il sort encore avec Gilberte et ses parents et rencontre la princesse Mathilde lors de la visite en France de Nicolas II (7 octobre). À cette époque (16 ans), Bloch le conduit chez une entremetteuse.
1er janvier : le narrateur constate qu’il n'a pas réussi à conquérir le cœur de Gilberte. 1re partie de l’année : il a 17 ans et fait partie de la cour d'Odette. Il garde le souvenir du mois de mai. Juin-juillet : il va à Combray pour l’enterrement de la mère de tante Léonie, se promène dans la campagne et voit la vie scandaleuse menée à Montjouvain par Mlle Vinteuil et son amie après le décès de Vinteuil. Août : il fait la connaissance des jeunes filles en fleurs à Balbec. Novembre. Début de l’affaire Dreyfus : publication du bordereau. Déménagement des parents du narrateur qui habitent désormais un appartement dans l'hôtel des Guermantes. Le narrateur s'éprend de Mme de Guermantes. Il la suit dans la rue. Il va à l’opéra pour une soirée de gala. Il entend la Berma pour la deuxième fois. Fin de l'année et début de l'année suivant. Le narrateur est à Doncières pour tenter de convaincre Saint-Loup de le mettre en relation avec la duchesse de Guermantes, sa tante.
10 janvier : procès Esterhazy. 11 janvier : il est acquitté. 13 janvier : Dans la foulée Zola publie « J'accuse ». Du 7 au 23 février : procès de Zola devant les Assises. Bloch y assiste. Condamnation de l'écrivain qui fait appel du jugement et sera de nouveau jugé en juillet. Printemps après avoir entendu sa grand-mère au téléphone le narrateur rentre à Paris. Il prend conscience que sa grand-mère est malade. Le narrateur fait la connaissance de la maîtresse de Saint-Loup, une actrice. Il reconnaît en elle Rachel-Quant-Du-Seigneur, une prostituée dont il a fait la connaissance quelques années auparavant. Il les accompagne au restaurant. Il assiste à une représentation dans laquelle joue Rachel. Le soir il fait son entrée dans le salon de Mme de Villeparisis. Juin : mort de la grand-mère du narrateur. Le narrateur ne reprend sa vie mondaine qu'en décembre. Hiver : il assiste à un dîner chez la duchesse de Guermantes.
Il est invité à la soirée de la princesse de Guermantes. Dans l'après-midi précédant cette soirée il découvre la conjonction Charlus-Jupien. 3 juin : Picquart sort de prison. Swann est mourant.
Sur l'ordre des médecins, le narrateur (20 ans) part pour Balbec où il a séjourné en 1897. M. de Charlus fait la connaissance de Morel (20 ans) qui fait son service militaire à Doncières. À la Raspelière, Morel est invité à jouer Fêtes de Debussy. Le narrateur et Albertine sont reçus chez les Verdurin (vingt ans après Swann et Odette). Mai : Sarah Bernardt joue L'Aiglon. Le narrateur reste à Balbec jusqu'au 15 septembre. À partir de cette date : Albertine demeure chez lui à Paris.
Note : à partir de La Prisonnière, Proust n'a pas eu le temps d'harmoniser sa chronologie, déjà problématique. Voir ci-dessous plusieurs anachronismes, par exemple la naissance et la mort de certains personnages, ou encore certains faits historiques anticipés ou bien retardés par la chronologie.
Le narrateur vit avec Albertine. Hiver : visite à la duchesse de Guermantes. Charlus a 62 ans. Albertine quitte définitivement le narrateur. Il invite une petite fille chez lui pour diminuer sa tristesse, ce qui pousse les parents de celle-ci à porter plainte contre lui pour détournement de mineur. Plus tard il parle de Rosita accolée à Doodica que Barnum montre à cette époque. Printemps : Albertine s'enfuit et meurt dans un accident. Il commence à oublier Albertine le dimanche de la Toussaint.
Début de l'année : conversation avec Andrée. Printemps : séjour à Venise. Il voit Mme de Villeparisis et M. de Norpois vieillis, ils ont plus de 80 ans. Il s'éprend d'une marchande de verrerie de 17 ans (âge d'Albertine à Balbec). À Venise, un musicien chante Sole mio (créé en 1898). Gilberte annonce son mariage avec Robert de Saint-Loup. Été : 3e séjour à Balbec. Gilberte est grosse.
Gilberte accouche d'une fille (Mlle de Saint-Loup dans La Recherche). Il fait son service militaire.
Le narrateur vit souvent en maison de santé.
Les Ballets russes.
À cause de la guerre, Gilberte part pour Combray.
Début de l'année : Saint-Loup meurt au front, funérailles à Combray. Mort de M. Verdurin, sa femme épousera ensuite le duc de Duras et le prince de Guermantes ruinés par la Révolution en Bavière.
Novembre : promenade sentimentale et nostalgique au bois de Boulogne.
Début de l'année : le narrateur est souffrant, la grippe règne. Épisode de la madeleine qui lui rappelle Combray. Mai-juin : revenant d'une maison de santé, il se rend à une matinée de la princesse de Guermantes ; il a 39 ans, rencontre le duc de Guermantes (83 ans) et demande à voir Mlle de Guermantes (16 ans). Il décide d'écrire la Recherche, c'est le plus beau jour de sa vie (le plus mauvais ayant été le soir de 1890 où sa mère lui refusa son baiser).
La famille du narrateur s'installe dans un nouvel appartement dépendant de l'hôtel des Guermantes (fin de l'été 1897) ; il se rend à l'opéra entendre la Berma dans un acte de Phèdre et y voit le tout Faubourg Saint-Germain (automne 1897) ; par la suite, il guette chaque matin la duchesse de Guermantes ; il se rend à Doncières (fin de l'automne) pour voir son ami Saint-Loup qui y est en garnison mais n'y reste qu'une quinzaine de jours car la maladie de sa grand-mère précipite son retour ; reprennent alors les promenades matinales pour se rapprocher de la duchesse.
(une journée de Pâques 1898) le narrateur accompagne Saint-Loup en visite chez sa maîtresse en banlieue, puis rentre à Paris et dîne au restaurant avec eux ; va au théâtre ; puis à la soirée de Mme de Villeprarisis, où il est invité à dîner et où il observe la duchesse de Guermantes, Bloch, M. de Norpois, le duc de Guermantes, Mme Swann, le baron de Charlus et de nombreux autres invités ; à son départ, Charlus lui propose de lui servir de guide.
(quelques semaines plus tard, au milieu de l'été) La grand-mère du narrateur a une attaque.
(le même jour) le narrateur raccompagne sa grand-mère en fiacre, après avoir consulté le professeur E. Françoise et la mère du narrateur passent la fin de la journée à lui prodiguer des soins, alors même qu'elles la savent perdue. Puis (pendant un certain nombre de jours) le déclin se poursuit, ponctué par les visites de Cottard et de Bergotte, jusqu'à l'application de sangsues. (quelques jours plus tard) L'agonie commence alors ; le duc de Guermantes, le professeur Delafoy et certains membres de la famille font chacun une apparition. Puis la grand-mère du narrateur meurt.
(un dimanche d'automne 1898) le narrateur retarde le moment de se lever en évoquant les matinées de brouillard, puis envoie une demande de rendez-vous à Mlle de Stermaria, sur les conseils de Saint-Loup qui lui a écrit la veille. (dans l'après-midi) Mais c'est Albertine qui lui rend visite et qui se laisse embrasser, jouant ainsi « la scène inverse de celle de Balbec ». À cause de cette visite, il est en retard à la soirée de comédie chez Mme de Villeparisis ; il y rencontre la duchesse de Guermantes, qui l'invite à dîner chez elle le vendredi suivant.
(le mardi suivant) Préoccupé par son dîner avec Mlle de Stermaria, prévu pour le lendemain, il se rend dans l'île du Bois pour tout préparer et emmène avec lui Albertine pour l'assister.
(le mercredi suivant) Il reçoit un carton de refus de Mlle de Stermaria ; visite impromptue de Saint-Loup qui l’emmène dîner dans un restaurant parisien. Saint-Loup lui apprend que le baron de Charlus ne souhaite pas qu’il apparaisse chez la duchesse le lendemain, mais qu’il tient à le voir vers onze heures.
(le jeudi suivant) Il va dîner chez les Guermantes puis rend visite au baron qui, d'abord méprisant, se montre ensuite très amical.
(un jour de printemps 1899) Une invitation surprise à dîner chez la princesse de Guermantes fait croire au narrateur à une plaisanterie. Il ne peut vérifier que ce salon exclusif lui est bien ouvert puisque le duc et la duchesse, qui auraient pu le lui confirmer, sont à Cannes. (le jour où devait avoir lieu la soirée chez la princesse) le narrateur apprend le retour du duc et de la duchesse ; il va donc les attendre, posté dans l'escalier de leur hôtel particulier, où il assiste à une scène dont il préfère différer la description ; il est introduit chez le duc, qui le rassure mais lui demande de ne pas parler de ses hésitations à sa femme ; arrive Swann, malade, qui plus est mal en point dans le monde à cause de son dreyfusisme ; puis c'est l'entrée de la duchesse, qui fait de l'esprit Guermantes ; avant de sortir, le duc lui enjoint de mettre ses souliers rouges.
1899-1900
1900-1902
1900-1902
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