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Christian Montcouquiol dit « Nimeño II » est un matador français, né à Spire (Allemagne) le et mort à Caveirac (France, département du Gard) le . « Nimeño II » reste encore aujourd’hui l'une des principales « figura » de la tauromachie française.
Christian Montcouquiol est d'ascendance auvergnate et même ambertoise par sa mère, d'une famille d'industriels du chapelet, d'articles religieux et de papetiers. Il est le frère d’Alain Montcouquiol, « Nimeño I ».
Après sa première novillada à Nîmes le , il obtient l’aide de Manolo Chopera, l’un des plus importants organisateurs de corrida en Espagne. Celui-ci lui ouvre les portes de nombreuses arènes ibériques. Jusqu’en 1982, il participe à un grand nombre de corridas en Espagne, en France et en Amérique Latine.
En 1982, il se sépare de Manolo Chopera, et continue sous la direction de son frère.
Le 3 octobre 1988 lors de la Féria d'Otono, alors que Nîmes connait des inondations, il est au cartel à Madrid, avec Ruiz Miguel, José Antonio Campuzano, devant les Victorino Martin. À son premier taureau, il sert une faena de rêve, de l'année diront certains. Au moment de s'engager avec l'épée, un mouvement de spectateur au premier rang fait tourner la tête au taureau, faisant s'envoler le triomphe pourtant si proche. Le , à Nîmes, il participe à un "mano a mano" en compagnie du portugais Victor Mendes, devant des taureaux de Guardiola. Mendes ayant été blessé par son premier taureau, « Nimeño » doit affronter seul les six taureaux : il remporte ce jour-là un triomphe mémorable après une corrida d’anthologie.
Le , à Arles, il doit affronter des taureaux de Miura. Son second taureau, « Pañolero », le bouscule violemment et le propulse en l’air. « Nimeño » chute tête première, se blessant très grièvement aux cervicales. Les chirurgiens marseillais qui l’opèrent reconnaissent que, jamais, ils n’avaient eu à s’occuper de quelqu’un aussi gravement atteint aux cervicales et que, dans tous les cas précédents, le blessé était mort dans les minutes ayant suivi l’accident.
Il reste entre la vie et la mort durant plusieurs jours. Une fois hors de danger, il reste tétraplégique et lutte longtemps pour retrouver l’usage de ses membres. Durant de longs mois, le monde de la tauromachie française suit, quasiment jour après jour, son évolution. Plus d’un an après son accident, il a enfin retrouvé l’usage de ses deux jambes et de son bras droit ; en revanche, le bras gauche reste paralysé et tout indique qu’il en sera définitivement ainsi.
Le , il se suicide par pendaison dans le garage de sa maison. Il est inhumé au cimetière Saint-Baudile de Nîmes[1].
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