Remove ads
philosophe français De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Charles Magloire Bénard est un philosophe français né le à Sainte-Foy et mort le .
Naissance | |
---|---|
Décès |
(à 90 ans) |
Nationalité | |
Formation | |
Activités |
Membre de | |
---|---|
Maîtres | |
Distinctions |
Connu pour ses travaux de pédagogie et de traduction de la philosophie allemande, il introduit en France l'esthétique dans la langue et dans l'enseignement philosophique.
Bénard entre à l'École préparatoire en 1827 où il suit l'enseignement de Victor Cousin et de Jules Michelet. Il est reçu premier à l'agrégation de philosophie en 1831[1], et demande à être nommé professeur de philosophie au lycée de Besançon. Il enseigne par la suite au lycée Bonaparte, à Paris, au lycée Charlemagne et à l'École normale supérieure.
En 1836, Bénard publie sa thèse intitulée Dissertation sur la théorie des forces fondamentales dans le système de Gall et de Spurzheim[2]. Il s'y intéresse à la phrénologie, théorie en vogue à l'époque, dont il fait ressortir les points saillants. Cette étude d'une conception actuelle est novatrice, elle s'inscrit dans un courant de renouveau des études académiques dans les années 1830[3].
Sur les conseils de Cousin, Bénard traduit entre 1840 et 1852 l'Esthétique ou philosophie de l'art de Hegel (d'après l'édition de Heinrich Gustav Hotho). Jules Simon regrette qu'il ait procédé à un abrégé. L'ouvrage est primé par l'Académie française en 1852 avec des réserves d’Abel-François Villemain.
Bénard traduit également une anthologie d’œuvres de Schelling et des études sur la philosophie grecque antique, concernant Platon et Aristote en particulier.
Il écrit également de nombreux ouvrages pédagogiques de philosophie à destination des lycées et des collèges dans le cadre de la politique menée par Cousin, ministre de l'Instruction publique. Il publie le premier livre connu sur la technique de la dissertation de philosophie ainsi que des réflexions sur les pratiques pédagogiques.
Sous le Second Empire, le ministre de l'Instruction Gustave Rouland le consulte dans le cadre d'une commission sur l'état de l'enseignement philosophique en France, dont Bénard devient le secrétaire. La dissertation devient l'exercice privilégié de la classe de philosophie.
Bénard compte parmi ses élèves de philosophie à Besançon le peintre Gustave Courbet.
Sa traduction de l'Esthétique de Hegel a influencé, entre autres, Charles Baudelaire, Gustave Flaubert, James Joyce[4], Marcel Duchamp et André Breton.
Seamless Wikipedia browsing. On steroids.
Every time you click a link to Wikipedia, Wiktionary or Wikiquote in your browser's search results, it will show the modern Wikiwand interface.
Wikiwand extension is a five stars, simple, with minimum permission required to keep your browsing private, safe and transparent.