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personnalité politique française De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Charles-Gilbert Romme, dit Gilbert Romme, né le à Riom, mort le 29 prairial an III (17 juin 1795) à Paris, est un homme politique de la Révolution française.
Président de la Convention nationale | |
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Député français |
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Député du département du Puy-de-Dôme à l'Assemblée nationale législative puis à la Convention nationale, où il siège sur la Montagne et vote en faveur de la mort de Louis XVI, il est à l'origine de l'institution du calendrier républicain. Après la crise du 9 thermidor, il combat le tournant réactionnaire de la Convention et siège parmi les « derniers Montagnards », surnommés les Crêtois.
Condamné à mort le 29 prairial an III (17 juin 1795) à l'issue de l'insurrection du 1er prairial (20 mai 1795), il se suicide à l'annonce du verdict.
D'une famille bourgeoise de Riom, il fait ses études en même temps que son frère, le futur mathématicien Charles Romme, au collège des Oratoriens de Riom puis, pendant cinq ans, à Paris. De 1779 à 1790, il devient le précepteur de Paul Stroganov, fils du comte russe Alexandre Sergueïevitch Stroganov, à Saint-Pétersbourg, puis le mène à Genève et enfin à Paris, accompagné du jeune André Voronikhine.
En janvier 1790, il crée à Paris le « Club des Amis de la loi » avec Anne-Josèphe Théroigne.
En septembre 1791, alors qu'il est officier municipal de la commune de Gimeaux, Romme est élu député du département du Puy-de-Dôme, le onzième sur douze, à l'Assemblée nationale législative[1].
Dès le début de son mandat, il est reçu au club des Jacobins[2], et siège au Comité d’instruction publique[3]. En février 1792, il vote en faveur de la mise en accusation de Bertrand de Molleville, le ministre de la Marine[4]. En avril, il vote pour que les soldats du régiment de Châteauvieux, qui s'étaient mutinés lors de l'affaire de Nancy, soient admis aux honneurs de la séance[5]. En août, il vote en faveur de la mise en accusation du marquis de La Fayette[6].
La monarchie française prend fin à l'issue de la journée du 10 août 1792 : les bataillons de fédérés bretons et marseillais alliés aux insurgés des faubourgs de Paris prennent le palais des Tuileries. En septembre 1792, Romme est réélu député du Puy-de-Dôme, le quatrième sur douze, à la Convention nationale[7].
Il siège sur les bancs de la Montagne. Dès le mois d'octobre, il est réélu membre du Comité d'instruction publique[8]. Lors du procès de Louis XVI, il vote la mort et rejette l'appel au peuple et le sursis à l’exécution[9]. En avril 1793, il vote contre la mise en accusation de Jean-Paul Marat[10]. Il ne participe pas au scrutin sur le rétablissement de la Commission des Douze en mai[11].
Romme est envoyé en mission à plusieurs reprises durant son mandat. En mars 1793, il est envoyé en mission, aux côtés de son collègue François-Nicolas Anthoine, dans la section parisienne de Bon-Conseil[12]. En avril 1793, il est envoyé auprès de l'armée des côtes de Cherbourg aux côtés de ses collègues Laurent Lecointre, Pierre-Louis Prieur « de la Marne », et Claude-Antoine Prieur-Duvernois « de la Côte-d'Or »[13]. Romme et Prieur de la Côte-d'Or sont arrêtés et retenus comme otages à Caen en juin par les fédéralistes[14], et libérés en août[15].
De retour à Paris, Romme présente le 20 septembre au nom du Comité d'instruction publique un rapport sur le calendrier républicain[16], adopté le 5 octobre et appliqué le lendemain, le 15 vendémiaire an II (6 octobre 1793), selon la nomenclature proposée par Fabre d’Églantine[17]. En frimaire (novembre), Romme est élu président de la Convention, ses secrétaires étant Roger Ducos, Jacques Reverchon et Joseph-Étienne Richard[18].
En pluviôse an II (février 1794), Romme est renvoyé en mission, cette fois dans le département de la Dordogne et les départements voisins afin de contrôler la fabrication d'armes, mission étendue à la Charente pour y organiser le gouvernement révolutionnaire et y purger les autorités constituées.
Romme est absent de Paris lors de la chute de Robespierre, où il est rappelé en thermidor an II (août 1794).
À son retour sur les bancs de la Convention, Romme s'associe au groupe d'une trentaine de députés qui contestent la politique des thermidoriens et entendent poursuivre l'œuvre de la Montagne, groupe qu'on surnomme les « crêtois ».
Le 1er prairial an III, l'émeute populaire envahit la Convention. Dans la cohue, un conventionnel, Féraud, est assassiné, sa tête promenée au bout d'une pique. La séance est suspendue mais reprend dans la soirée : les représentants « crêtois », dont Romme, font voter une série de lois favorables aux émeutiers. On pense aujourd'hui que cette reprise de séance était une manœuvre pour compromettre les derniers Montagnards ; à la fin de la séance, quatorze députés sont placés en état d'arrestation.
Onze d'entre eux sont déférés devant une commission militaire, dont six (Bourbotte, Duquesnoy, Duroy, Goujon, Romme et Soubrany) sont condamnés à mort le 29 prairial an III après avoir été un moment emprisonnés au château du Taureau en baie de Morlaix. Ils tentent de se suicider à l'audience ; trois d'entre eux, parmi lesquels Gilbert Romme, y parviennent.
Alors qu'ils descendent l'escalier pour monter dans la charrette, Goujon sort un couteau caché, se frappe au cœur, et le passe à Romme. « Je meurs pour la République » sont ses derniers mots. On les surnommera par la suite les « martyrs de Prairial ». « They were the Ultimi Romanorum (ils ont été les derniers des Romains) » écrira Carlyle[19]
: document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.
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