Après que ses parents sont tombés en disgrâce et raison des dettes contractées par son père et de la banqueroute qui s'ensuivit, la famille déménage de Versailles et doit se résoudre à vendre la propriété parisienne de la famille, l'hôtel de Rohan-Guémené.
En 1792, il commande le régiment de Rohan fondé par son oncle le cardinal de Rohan. Il aligne un bataillon d'infanterie, deux escadrons de hussards et deux batteries d'artillerie. Ce régiment porte encore le nom de régiment de Rohan étranger et n'aligne que 400 hommes lors de la visite du roi de Prusse au camp de Coblence[3]. Il entre par la suite au service de l'empereur Léopold II.
Il sert l'empire d'Autriche contre les armées impériales françaises jusqu'en 1814, ce qui lui vaut d'être condamné à mort par contumace, par la cour spéciale de Paris. À la mort de son père en 1809, il hérite de son titre autrichien de prince de Rohan, avec le prédicat d'Altesse sérénissime et le siège à la Chambre des seigneurs d'Autriche. Son père lui transmet également ses titres français de duc de Montbazon et pair de France et de prince de Guéméné, avec le prédicat d'Altesse, en tant que descendant de la maison souveraine de Bretagne. Il est blessé à la bataille de Wagram.
À la Première Restauration, il regagne la France. Louis XVIII le fait pair de France à titre viager par ordonnance du , puis à titre héréditaire, sous la Seconde Restauration, par ordonnance du . Le , une nouvelle ordonnance de Louis XVIII lui confère en France le titre de duc-pair héréditaire[4].
Campagnes du corps sous les ordres de Son Altesse Sérénissime Mgr le prince de Condé, Armand François Hennequin, Ecquevilly, Le Normant, 1818, v.1, p.28.
Georges Martin, Histoire et généalogie de la Maison de Rohan, 1998, Lyon, l'auteur, 256 p. p.76-78.
Christophe Levantal, Ducs et pairs et duchés-pairies laïques à l'époque moderne: 1519-1790: dictionnaire prosographique, généalogique, chronologique, topographique et heuristique, Paris, Maisonneuve et Larose, coll.«Mémoires de France», , 1218p. (ISBN978-2-706-81219-4), p.772.