Le château fut souvent visité par les Républicains et les Royalistes pendant la Révolution française. Barbé, homme d’affaires du propriétaire, déclare que la nuit du 17 pluviôse an II, les Chouans sont venu briser les scellés, piller la cave, et qu'ils lui ont remis, pour le porter à Cossé, un billet plein de menaces contre les bleus. Barbé[2] organisait peu après une bande de chouans dans le ressort de Cossé, et fut tué à leur tête.
Le 5 thermidor an III combat sur la route entre les royalistes et un détachement commandé par le général Claude Ursule Gency; le château est pillé par les Républicains[3].
Une communauté de Jésuites italiens vint chercher asile au château en 1871, et fut expulsée en vertu des décrets au mois de juin 1880.
La chapelle est démolie à la fin du XIXesiècle. Charles du Layeul en avait demandé la fondation à la fin du XVesiècle, et Gilles du Layeul, son neveu l'avait exécutée lui assignant quelques dîmes et des rentes. Gilles du Layeul fait précéder de ces considérations la fondation de la chapelle qu'il entend «faire construire et édifier»[4]
Jean du Layeul fils de Gilles, «fit construire et édifier au lieu des Alleux une chapelle, auquel lieu fut fait et célébré depuis le service de trois messes.» Enfin Guyonne de Salles, veuve de Jean du Layeul, et Jean, son fils, assignèrent le lieu de la Bretonnière à l'acquit de la fondation. Perrot des Allouz prend les intérêts des habitants de Cossé contre la dame de Craon, 1388.
Parmi les chapelains:
François Chauvigné premier titulaire.
Jean Hermier, 1571.
Charles de la Corbière, chanoine de Paris, abbé de Valence, prieur de Boisroland, 1661, 1670.
François-Marie de la Corbière, clerc du diocèse de Rennes, 1688, marié en 1703.
Charles-Jacques-François de la Corbière, 1703-1778.
Simon des Alleux, Anastasie, sa femme, et leurs enfants, donnent à l'abbaye de la Roë une sexterée de terre, 1150.
Jean et Vivien des Alleux sont témoins du don de Blochet à la même abbaye, 1158.
Robert des Alleux, seigneur de la Crespinière (Cossé), 1400 circa.
Jean des Alleux, 1438.
Guillaume des Alleux, 1440.
Macé des Alleux, qui vendit la terre patrimoniale en 1479.
Les membres de la famille du Layeul qui possédèrent les Alleux sont cités plus haut jusqu'à Jean du Layeul', qui vivait encore en 1571. Ensuite:
Renée de la Dinaie, veuve de Louis de Mégaudais, morte en 1586.
Françoise de Mégaudais qui porte la terre en mariage à Charles de la Corbière; ils font baptiser à Cossé: François, 1604, Françoise, 1606, Madelon, 1607, Gabriel, 1610, Louis, 1612, Claude, 1613, Madeleine, 1614, Françoise, 1616, Paul, 1619, Urbain, 1620.
Charles de la Corbière, seigneur de la Besnichère et de Juvigné, et Marie Pidoux, sa femme, habitaient aussi les Alleux, où naissent: Élisabeth, 1629, Claude, 1632, Charles, 1633, Geneviève, 1634, Françoise, 1637, Marie, 1641; et d'un second mariage de Charles de la Corbière avec Marie de la Rochère: Anne-Charlotte, 1651, Charles-François, 1652, Elisabeth-Marie, 1653, Charlotte-Jacquine, 1657, Charles-Joseph, 1658. Charles de la Corbière, en donnant l'Épinay à son fils puîné (1665), réserve tous les droits honorifiques pour le seigneur des Alleux tant qu'il portera le nom de la Corbière.
Claude de la Corbière, qui demeurait aussi aux Alleux, déposa ses titres de noblesse aux mains de Voisin de la Noiraie, en 1666.
Charles-Guillaume de la Corbière, conseiller au parlement de Bretagne, seigneur des Alleux, habita Rennes et y mourut en 1694; Marguerite-Françoise de la Monneraie, sa veuve y vivait en 1703; leur fils aîné, Charles-Guillaume, épousa Madeleine de Fontenelles, héritière dudit lieu en Laigné, 1709.
François-Honoré-Hyacinthe de la Corbière, marié à Françoise-Thérèse-Perrine d'Armaillé (1747), vivait en 1778, et Françoise-Madeleine, leur fille, née aux Alleux en 1749, est dite femme divorcée de Charles du Hardaz d'Hauteville (messidor an V); ce divorce légal n'était, on le sait, qu'un moyen de sauvegarder les intérêts des émigrés.
Les Alleux passent par héritage des Hardaz aux Daniel de Vauguyon
«L'apostre dit: Qui petit sème, petit cueille, et qui sème en bénédictions et bonnes œuvres viendra à la vie perdurable.» Il entend donc «mettre sa semence non pas sur les pierres et sur les buissons, mais en bonne vie et en bonnes œuvres, où il puisse cueillir fruict et avoir la vie perdurable», 27 mai 1494 (Archives départementales de la Mayenne, fonds la Roë, 166, f. 128)