Cave à Margot
grotte ornée dans la Mayenne, France De Wikipédia, l'encyclopédie libre
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La cave à Margot ou grotte Margot[1] est un site archéologique et une grotte ornée appartenant au groupe des grottes de Saulges. Elle est située sur la commune de Thorigné-en-Charnie, en Mayenne, dans les Pays de la Loire.
Coordonnées | |
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Pays |
France |
Département | |
Massif | |
Vallée |
Vallée de l'Erve |
Localité voisine |
Type | |
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Altitude de l'entrée |
65 m |
Longueur connue |
285 m |
Période de formation | |
Occupation humaine | |
Patrimonialité |
Mentionnée pour la première fois en 1701, l’entrée de la cavité devait être connue depuis très longtemps, puisque la légende de la fée Margot était déjà signalée. La grotte était d’accès difficile : l'orifice de l'entrée avoisinait les 50 centimètres et il fallait ramper ensuite à plusieurs endroits. D'après les textes, de nombreux accidents tragiques semblent d’ailleurs s’être produits dans la cavité.
La cave à Margot est la cavité de Saulges qui a le plus souffert des fouilles anciennes puis de l’exploitation touristique. Les fouilles intenses du XIXe siècle et les sondages de Raoul Daniel ont révélé la présence de Moustérien, d’Aurignacien, de Solutréen et de Magdalénien, ainsi que d’une tanière de hyène et d’un repaire d’ours. Le plancher stalagmitique sur lequel évoluaient les hommes du Paléolithique supérieur a été brisé.
À la suite de plusieurs campagnes de prospection menées depuis 2002, les premières figurations paléolithiques incontestables ont été découvertes en juillet 2005, par l'équipe dirigée par Romain Pigeaud, dans le cadre du programme Occupations paléolithiques de la vallée de l'Erve de l'UMR 6566 du CNRS de Rennes, coordonné par Jean-Laurent Monnier, avec le soutien du Conseil départemental de la Mayenne.
Il s’agit d'une longue cavité de 319 m de développement et de 14 m de dénivelé environ[2].
La cave à Margot semble avoir été une grotte couloir, où la progression se faisait en rampant (comme dans la grotte des Combarelles, dans le Périgord, ou dans la grotte de Pergouset, dans le Lot). Le visiteur ne pouvait se relever vraiment que dans la salle du Chasseur, puis, après un nouveau passage impliquant de ramper, dans la salle d’Hiver, la galerie du Chêne pétrifié, le palais de Margot et la salle du Gendarme, qui formaient probablement la partie centrale du sanctuaire paléolithique. Le visiteur (avant le creusement du raccourci qui ramène au tombeau des Troglodytes directement à partir du palais de Margot) se trouvait ensuite devant une sorte de précipice, partiellement ennoyé, qui menait à la salle des Squelettes, où se déployait le lac.
Dans l'état actuel des recherches, la cave à Margot comporte 124 unités graphiques, qui se répartissent comme suit :
La cave à Margot est désormais une cavité majeure de l’art pariétal, équivalente en importance à la grotte d’Arcy-sur-Cure, dans l'Yonne. Romain Pigeaud propose de classer les figurations en deux ensembles :
D'importantes découvertes ont été faites depuis 2006 dans la cave à Margot et la cave à Rochefort : elles comprennent notamment à Rochefort des ossements d'ours et de loup, un fragment de bassin d'enfant et une plaquette de grès gravée représentant un bouquetin au pelage hérissé vu de profil[4].
La cave à Margot a été classée Monument historique en 1926[5], à la suite de la découverte de squelettes sans doute médiévaux en 1924.
Avec plus de 22 000 visiteurs par an, la cave à Margot est la cavité la plus visitée des grottes de Saulges[réf. nécessaire]. Les touristes sont attirés par les concrétions stalagmitiques aux formes insolites, comme le « chêne pétrifié », et surtout par la légende de la Fée Margot.
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