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dialecte catalan parlé dans le Roussillon De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Le roussillonnais (rossellonès), nord-catalan ou catalan septentrional est un dialecte constitutif du catalan parlé dans le Roussillon, le Conflent, le Vallespir et le Capcir[1], territoire également dénommé Catalogne nord. Il est rattaché au bloc dialectal oriental.
Au sens strict, le terme « roussillonais » désigne en théorie uniquement le catalan parlé dans la plaine du Roussillon, mais il tend en pratique à désigner les modalités parlées dans les zones susmentionnées[1] conformément à l'habitude des linguistes spécialistes qui se trouve justifiée d'un point de vue dialectologique. Dans le Capcir est parlé le capcinois, caractérisé par la présence accrue d'occitanismes.
Les particularités du catalan septentrional s’expliquent en grande partie par le contact prolongé de cette langue avec le languedocien et puis par l’imposition du français. En effet, selon l’avis de nombreux linguistes, les spécificités de la variante roussillonnaise proviennent, soit de la présence (absorption ?) de nombreux éléments de languedocien, soit du bilinguisme (catalan-français) des locuteurs roussillonnais qui facilite certaines interactions entre les deux langues, souvent au détriment du catalan. Parler d'occitanismes pour du vocabulaire est malaisé, bon nombre de ces mots relèvent probablement d'une forme de latin commune au Roussillon et au Languedoc. Que la proximité languedocienne ait aidé à conserver des mots communs avec l'occitan dans le roussillonnais c'est évident, mais ça ne suffit pas pour en faire des occitanismes, sauf évidemment dans une posture idéologique qui voudrait que ledit catalan septentrional ait souffert de la contamination occitane via l'emprunt.[réf. nécessaire]
Ainsi, les conséquences d’une telle situation sur la langue consistent, d’une part, en de nombreuses interférences inhérentes au bilinguisme, et, d’autre part, en des emprunts faits au languedocien puis au français, mais aussi à l’espagnol comme dans tous les territoires de langue catalane au contact du domaine linguistique hispanique (de fait, tous les territoires excepté l'Alguer/Alghero, enclave linguistique catalane en Sardaigne, qui du fait de sa situation a subi l'influence du sarde et de l'italien).[réf. nécessaire] Selon le type d’effets qu’elles produisent ces conséquences se déclinent de la manière suivante :
En raison de la forte présence du français, seule langue officielle dans l'État français, le roussillonnais présente le plus faible taux en compétences linguistiques du territoire catalan. La langue s'y trouve dans une situation précaire : elle est essentiellement parlée en milieu rural et la transmission familiale de la langue a été totalement interrompue depuis 30 ans. Selon une enquête de la Generalitat de Catalunya (Généralité de Catalogne = une des communautés autonomes d'Espagne) réalisée en 2004, 68,9 % des habitants de la Catalogne Nord affirmaient comprendre le catalan, 37,1 % le parler, 31,4 % le lire, et 10,6 % l'écrire. En 2009, 13,9 % des élèves de l'éducation primaire ou secondaire de la région avaient reçu un enseignement de ou en catalan[2],[3],[4].
Cette particularité du roussillonnais provoque également la formation d’adjectifs tels que classique qui diffère du terme sud-catalan clàssic puisque ce dernier a une forme féminine en accord = > clàssica , alors qu'en roussillonnais, tout comme en français, de facto c'est la forme neutre qui vaut pour les 2 genres.
Mais on peut également citer d’autres cas tels que fàcil et difícil devenus en roussillonnais facil·le et dificil·le , avec la caractéristique phonétique de la duplication de la prononciation du l rendue à l'écrit par le point intermédiaire => [facil-lə]. De manière générale, tous les adjectifs terminés en « ile » ou « ique » suivent en catalan septentrional une telle transformation : util·le # útil , comique # còmic , sintetique # sintétic , cientifique # científic , etc.).
(*1) : aqueixos est un faux pluriel, un pur régionalisme roussillonnais ou un archaïsme puisque la forme plurielle masculine standard de aqueix n'existe pas (ou plus), alors que oui au féminin : aqueix > aqueixa > aqueixes.
a - Première conjugaison :
Présent de l'indicatif | Imparfait de l’indicatif | Conditionnel | Pretèrit perfet perisfràstic | Imparfait du subjonctif |
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b - Seconde conjugaison :
Présent de l'indicatif | Imparfait de l’indicatif | Conditionnel | Pretèrit perfet perisfràstic | Imparfait du subjonctif |
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L’auxiliaire se conjugue de la même manière à toutes les conjugaisons. |
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c - Troisième conjugaison :
Présent de l'indicatif (inchoatifs) | Imparfait de l’indicatif | Conditionnel | Pretèrit perfet perisfràstic | Imparfait du subjonctif |
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L’auxiliaire se conjugue de la même manière à toutes les conjugaisons. |
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d - Le verbe être : sere, estre (ser ou ésser en catalan central)
Présent de l'indicatif | Imparfait de l’indicatif | Conditionnel | Pretèrit perfet perisfràstic | Imparfait du subjonctif |
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L’auxiliaire se conjugue de la même manière à toutes les conjugaisons. |
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Gérondif : siguent Participe passé : sigut
e - Se passejar (passejar-se)
Présent de l'indicatif | Plusquamp. D’indicatif | Futur composé |
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Remarquons enfin que de nombreux verbes de mouvement se conjuguent comme en français avec l'auxiliaire être.
f - Le verbe avoir :
Présent de l'indicatif | Présent du subjonctif | Conditionnel |
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1. Nous recommandons la graphie (jo) "sóm" (prononcé 'sun' selon la phonétique roussillonnaise) pour différencier du (nosaltres) "som" du catalan central et Baléares.
Quelques remarques sur la francisation de l’emploi des temps verbaux :
Par exemple :
D’autre part, la construction du futur immédiat est identique en roussillonnais et en français. Dès lors, la construction catalane " anar + a + infinitif ", se réduit en roussillonnais à " anar + infinitif ", ce qui provoque parfois des confusions, car « vam treballar » peut, en roussillonnais, aussi bien dire « nous allons travailler » que « nous avons travaillé » .
Trois exemples très simples illustreront les effets du bilinguisme sur le catalan roussillonnais.
Le vocabulaire roussillonnais abonde de termes empruntés au français. Parmi les plus courants, on peut notamment citer les suivants (entre crochets [...] la prononciation approchée lorsque nécessaire et en vis-à-vis les vocables en catalan standard) :
On rencontrera également de nombreux termes empruntés au languedocien, parmi lesquels figurent :
On retrouve aussi quelques mots castillans :
On soulignera enfin que le verbe eixir (sortir en catalan central), souvent considéré comme caractéristique du valencien, est également assez utilisé en Catalogne du nord en parallèle à sortir [suɾˈti], notamment dans la plaine du Roussillon et la Salanque ; c'est un reliquat médiéval issu du verbe latin exire avec même signification (Cf le verbe anglais to exit = sortir, quitter un lieu, de même provenance latine).
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