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agence spatiale du Canada De Wikipédia, l'encyclopédie libre
L’Agence spatiale canadienne (ASC ; en anglais : Canadian Space Agency, CSA) est l'agence spatiale du Canada. Elle a été fondée le par la Loi sur l'Agence spatiale canadienne, promulguée en . L'agence qui emploie 600 personnes[réf. nécessaire] et gère un budget d'environ 400 millions de dollars canadiens a pour mission de planifier et de gérer les programmes spatiaux du Canada, d'accroitre et de diffuser le savoir-faire spatial dans l'industrie canadienne et de promouvoir l'utilisation des applications spatiales. Le principal programme spatial national est constitué par la série des satellites d'observation de la Terre radar Radarsat qui mobilise plus d'un tiers de ses investissements. Les autres projets de l'agence canadienne sont essentiellement des participations à des projets d'autres agences spatiales. L'ASC a participé à la réalisation de la Station spatiale internationale et à ce titre des astronautes canadiens font régulièrement partie de l'équipage de la station. L'agence est membre de l'Agence spatiale européenne et fournit ou participe à la réalisation d'instruments scientifiques embarqués dans des missions européennes. Elle participe de la même manière à des missions scientifiques de la National Aeronautics and Space Administration (NASA) comme la sonde spatiale martienne Mars Science Laboratory (MSL).
Logo de l'agence spatiale canadienne | |
Nom officiel | Agence spatiale canadienne / Canadian Space Agency |
---|---|
Pays | Canada |
Siège social | Centre spatial John H. Chapman, Longueuil |
Création | |
Effectif | 591 (2015-2016)[1] |
Budget annuel | 483 millions $ CA (2015-2016)[1] |
Directrice générale | Lisa Campbell |
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L'Agence spatiale canadienne a été créée en 1989 avec quatre missions principales[2] :
Avec 670 employés (2012), l'agence spatiale canadienne est d'une taille relativement modeste en comparaison des autres agences spatiales occidentales. Le siège de l'agence est situé au Centre spatial John H. Chapman, à Longueuil, au Québec inauguré en 1992 dans lequel se trouve environ 90 % des effectifs. L'agence dispose également d'un établissement à Ottawa dans le Laboratoire David Florida (en) qui est principalement un centre technique. L'agence dispose de bureaux de liaison avec la NASA aux États-Unis à Washington, à Cap Canaveral et à Houston, et avec l'Agence spatiale européenne à Paris en France[3]. L'ASC a un statut semblable à celui d'un ministère fédéral et est placée sous l'autorité du ministère de l'Industrie. Son président est Walter Natynczyk, dont le mandat est effectif à partir du [4]. L'agence spatiale définit un plan quinquennal d'investissement qui est actualisé chaque année. La plupart des développements de l'agence se font en mode projet en appliquant une méthodologie de conduite de projet normalisée.
L'Agence spatiale canadienne dispose d'un budget qui a oscillé entre 2006 et 2018 à un plus haut de 488 millions de $CAN en 2013 et un plus bas de 332 millions en 2018[5]. Environ 15 % de ce budget est affecté au fonctionnement interne le reste est affecté aux différents projets.
Le Canada développe dans les années 1950 ses premières fusées avec la série des Black Brant conçus initialement pour servir de prototype à un système anti-missiles. Les Black Brant seront développés par la suite comme fusées-sondes. Elles sont toujours commercialisées en 2013. En 1957 des ingénieurs et des scientifiques du Canadian Defence Research Telecommunications Establishment (DRTE), sous la direction de John H. Chapman (en), développent le projet S-27 dans le cadre de recherches sur l'ionosphère qui débouchera plus tard sur la réalisation du premier satellite canadien Alouette 1. Celui-ci est lancé par une fusée Delta de la NASA en 1962 faisant du Canada (après le Royaume-Uni) le second pays après les deux superpuissances de l'époque à disposer d'un satellite en orbite. En 1972, le Canada est le premier pays à mettre en place un réseau de satellites de télécommunications en orbite géostationnaire avec le lancement du satellite Anik A-1. L'agence spatiale canadienne n'est créée que le avec comme objectif de promouvoir et développer les utilisations pacifiques de l'espace, d'accroitre les connaissances sur l'univers les techniques spatiales pour le bénéfice des canadiens et de l'humanité.
Contrairement aux autres grandes agences spatiales telles que la NASA, l'Agence spatiale européenne (ESA) ou l'Agence spatiale fédérale russe (Rocosmos), l'ASC n'a pas pour objectif de développer un programme spatial plus ou moins indépendant afin d'avoir un accès à l'espace. Elle préfère s'associer aux autres agences, principalement à la NASA et à l'ESA, et ainsi collaborer à moindre frais aux grands projets spatiaux, tels la Station spatiale internationale (ISS) ou le Télescope spatial James Webb (successeur du Télescope spatial Hubble).
L'Agence spatiale canadienne consacre ses ressources et ses activités à l'exécution de trois objectifs clés[2] :
Pour l'observation de la Terre, l'ASC utilise plusieurs satellites :
De plus, pour la recherche :
Satellite | Lancement | Statut | Lancement |
---|---|---|---|
Alouette 1 | Retiré en 1972 | Exploration de l'ionosphère | |
Alouette 2 | Retiré en 1975 | Exploration de l'ionosphère | |
ISIS I | Retiré en 1990 | Exploration de l'ionosphère | |
ISIS II | Retiré en 1990 | Exploration de l'ionosphère | |
Hermes | Retiré en 1979 | Satellite de télécommunications expérimental | |
Radarsat-1 | Retiré en 2013 | Satellite de télédétection radar | |
MOST | Opérationnel | Télescope spatial | |
SCISAT-1 (en) | Opérationnel | Observation de l'atmosphère terrestre | |
Radarsat-2 | Opérationnel | Satellite de télédétection radar | |
NEOSSat (en) | Opérationnel | Détection d'astéroïdes et de satellites | |
Sapphire (en) | Opérationnel | Usage militaire | |
UniBRITE-1 (en) | Opérationnel | Nano satellite | |
CASSIOPE | Opérationnel | Étude de l'ionosphère, Messagerie asynchrone expérimentale | |
RADARSAT Constellation | Opérationnel | Satellite de télédétection radar |
L'Agence spatiale canadienne a fourni une partie du système de télécommunications de la Station spatiale internationale (SSI) ainsi que les principaux systèmes utilisés pour l'assemblage de la station et la manipulation de ses pièces de rechange et des expériences scientifiques externes :
Grâce à cette participation, l'agence spatiale canadienne dispose de 2,3 % des droits d'utilisation de la station ce qui se traduit par la présence relativement fréquente d'astronautes de nationalité canadienne dans l'équipage de la station.
En 2018, le prochain astronaute canadien dans l'espace est David Saint-Jacques, partant le lundi de Baïkonour au Kazakhstan, pour rejoindre la Station spatiale internationale (SSI) pour six mois et participer aux expériences scientifiques à bord.
Le Canada a participé à plusieurs missions scientifiques de la NASA en fournissant des instruments scientifiques ou en contribuant à les développer :
Le Canada est un membre associé, c'est-à-dire coopérant à statut privilégié, de l'Agence spatiale européenne. La contribution de l'agence canadienne de 0,5 % soit 18,7 millions € en 2012 lui donne droit automatiquement à un retour industriel équivalent qui lui permet de participer à la réalisation d'instruments scientifiques de plusieurs missions européennes. L'Agence canadienne contribue ou a contribué ainsi aux missions :
En outre, l'ASC collabore avec les agences spatiales suédoise, finlandaise et le CNES pour la France sur le projet Odin[6] (du nom du dieu de la mythologie nordique). Cette mission a pour but d'étudier l'atmosphère terrestre les objets astronomiques (étoiles, comètes, etc.). L'ASC a fabriqué le spectrographe OSIRIS, optique et imageur dans l'infrarouge. C'est cette mission qui en 2002 a démontré que l'appauvrissement de l'ozone était en perte de vitesse[7].
L'agence spatiale Canadienne n'a pas d'installation pour les lancements au-delà de la haute atmosphère[8]. Le Canada dépend des autres pays tels que les États-Unis, l'Inde et la Russie pour lancer ses vaisseaux spatiaux en orbite, mais l'agence spatiale et le ministère de la défense étudient la faisabilité d'avoir un site de lancement en sol Canadien[8],[9].
L'agence a fait des recherches dans certains endroits tels qu'au Cape Breton, et à Fort Churchill (Manitoba) pour un possible site de lancement pour micro-satellites (150 kg)[9]. L'agence pourrait ainsi mettre un terme à sa dépendance face aux lanceurs étrangers. Cependant, les politiciens canadiens sont plutôt sceptiques face à l'utilité d'un tel projet étant donné les coûts importants liés à ce projet[10]. Selon l'agence spatiale Canadienne, il faudrait compter de 10 et 12 ans pour concrétiser un lanceur pour micro-satellites. Il n'existe à ce jour aucun financement pour un tel projet[11].
En 2022, des informations suggèrent que l’ASC aurait été infiltrée par des agents étrangers. Par exemple, on apprenait en 2021[12] que, malgré les mises en garde répétées du Service canadien du renseignement de sécurité faites depuis 2015, Wanping Zheng, un ressortissant chinois de 61 ans, aurait été laissé en poste pendant plusieurs années et en aurait profité pour aider une entreprise chinoise à installer des stations-relais de communications satellites en Islande[13]. En Chine, ce projet aurait été présenté comme un outil important pour la sécurité du pays, « servant potentiellement tant les besoins militaires qu’économiques »[14].
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