Loading AI tools
De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Lors des deux guerres mondiales du XXe siècle, des civils ressortissants de pays ennemis furent internés[1] au Congo belge et au Ruanda-Urundi[2] sur ordre des autorités coloniales.
Lors de la Première Guerre mondiale, le nombre de civils allemands dans la colonie était faible et ne justifiait pas l'ouverture d'un centre de détention. C'est pourquoi, en réponse à la demande du 2 septembre 1914 du Vice-gouverneur général du Katanga à l'Union Sud-africaine, 53 civils allemands d'Elisabethville (dont 5 femmes et 4 enfants) furent envoyés à Fort Napier près de Pietermaritzburg pour y être internés pendant le durée de la guerre aux frais de la colonie[3].
À la suite de l’invasion de la Belgique le par les troupes allemandes, de l’entrée en guerre du Congo belge le et de l’abandon du statut de non-belligérance par l’Italie le , le Gouverneur général Pierre Ryckmans prit une ordonnance pour l’internement[4],[5] des civils masculins allemands, autrichiens et italiens, de 17 à 60 ans[6], et la mise sous séquestre de leurs biens[7].
Ces camps étaient gardés par des unités territoriales de la Force publique.
Début [13], tous les ressortissants ennemis hommes encore présents dans la colonie furent arrêtés[14].
Si les allemands ne furent pas libérés avant la fin de la guerre (et certain pas avant ), il en fut autrement pour les italiens. Au vu de leur nombre et pour des raisons économiques, la majorité d’entre eux furent relâchés sous le régime de la libération conditionnelle après quelques semaines. Seuls les partisans connus du régime fasciste de Mussolini restèrent internés jusqu’à la fin du conflit.
Tous les ressortissants ennemis non internés, y compris femmes et enfants, furent soumis à un couvre-feu de 20 h à 6 h du matin tous les jours de la semaine[15]. De plus il leur était interdit de quitter leur endroit de résidence sans autorisation préalable[16].
La mise sous séquestre de leurs biens impliqua que les italiens vécurent plus difficilement. Beaucoup de ceux-ci étaient des indépendants et certains ne récupérèrent leur fonds de commerce ou leur entreprise qu’à la fin de la guerre. Entre-temps ils durent trouver du travail pour nourrir leur famille[17].
En le CICR avait sollicité l’ingénieur suisse Robert Maurice, travaillant à Kolwezi, pour devenir son délégué sur place[18]. En ce dernier fit une tournée d’inspection des camps situés hors du Katanga. A partir de , c’est l’ingénieur suisse Jean Hirt qui prit la relève pour la visite des camps de Ngulé et d’Elisabethville[19]. A cette époque la majorité des internés le sont au Katanga. Il intervenait aussi auprès des autorités belges pour l’amélioration des conditions d’internement, et pour les rapatriements pour raisons médicales.
Seamless Wikipedia browsing. On steroids.
Every time you click a link to Wikipedia, Wiktionary or Wikiquote in your browser's search results, it will show the modern Wikiwand interface.
Wikiwand extension is a five stars, simple, with minimum permission required to keep your browsing private, safe and transparent.