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résistante française De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Cécile Rol-Tanguy, née Le Bihan le à Royan et morte le à Monteaux, est une résistante française. Elle participe en tant qu'agent de liaison à l'insurrection parisienne d'août 1944.
Naissance | |
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Décès | |
Sépulture | |
Nom de naissance |
Marguerite Marie Cécile Le Bihan |
Nationalité | |
Activité | |
Père |
François Le Bihan (d) |
Conjoint |
Henri Rol-Tanguy (de à ) |
Enfants |
Parti politique | |
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Distinctions |
Cécile Rol-Tanguy est la fille du syndicaliste François Le Bihan (1893-1942), ouvrier électricien, membre de la SFIO, optant pour le Parti communiste après le congrès de Tours, déporté à Auschwitz dans le convoi des 45 000[1], et de Germaine Jaganet[2]. Militants du Secours rouge international, ses parents hébergent de nombreux exilés politiques tchèques, hongrois, yougoslaves, italiens et allemands, réfugiés en France[3].
Après l'obtention de son brevet élémentaire à 16 ans, elle est formée au métier de sténodactylographe et suit un stage au secrétariat administratif du syndicat Confédération générale du travail (CGT) de la Compagnie parisienne de distribution d'électricité (CPDE). En , elle est engagée au syndicat des métaux CGT d'Île-de-France, dont le secrétaire est alors Henri Tanguy.
Cécile Rol-Tanguy milite à l'Union des jeunes filles de France et participe à des réunions du Comité d'aide à l'Espagne républicaine, puis elle adhère au Parti communiste en 1938. Elle devient la marraine de guerre d'Henri Tanguy, engagé dans les Brigades internationales et qu'elle épouse le . Ils auront cinq enfants : Hélène, maître de conférences honoraire à l'université Blaise Pascal (Clermont-Ferrand)[4], Jean, journaliste[5], Claire et Francis, haut fonctionnaire[6],[7]; ainsi que Françoise, morte en bas âge[8].
Au début de , elle entre dans la clandestinité ; Henri Tanguy, une fois démobilisé, la rejoint à Paris. Elle devient agent de liaison et prend les surnoms de « Jeanne », « Yvette » et « Lucie »[9]. Seul Marcel Maillard (Génin) connaît leur véritable nom et leur adresse. Elle se sert d'une poussette pour cacher et transporter des documents secrets pour les Francs-tireurs et partisans (FTP). Elle dissimule également pistolets, grenades et détonateurs[3],[10]. C'est elle qui, notamment, informe Jean-Pierre Timbaud qu'il est recherché[11].
Le , elle rédige, sous la dictée d'Henri Tanguy, l'appel à l'insurrection des Parisiens : « Aux patriotes aptes à porter des armes. (…) La France vous appelle ! Aux armes, citoyens ! »[3]. Le 26 août, elle assiste au défilé du général de Gaulle sur les Champs-Élysées[12] et elle est la seule femme invitée à une rencontre pour remercier les membres de la Résistance à l'Hôtel de ville de Paris[13].
Cécile Rol-Tanguy devient co-présidente de l’association Les Amis des combattants de l'Espagne république (ACER), dont sa fille, Claire, deviendra secrétaire générale. Elle prend l'engagement, avec son mari, de rester adhérente du PCF et abonnée à L'Humanité jusqu'à sa mort. Henri Rol-Tanguy meurt en 2002.
En , elle salue avec Odette Nilès dans une tribune dans Le Monde la décision du transfert des cendres de Pierre Brossolette, Geneviève de Gaulle-Anthonioz, Germaine Tillion et Jean Zay au Panthéon[14].
Le , elle participe aux commémorations organisées à l'occasion de la journée nationale de la Résistance[15].
Elle meurt le dans son village de Monteaux, à l'âge de 101 ans, 75 ans après la fin de la Seconde Guerre mondiale[16],[17]. Elle est inhumée au cimetière de Monteaux (Loir-et-Cher)[18].
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