Dispositif électronique De Wikipédia, l'encyclopédie libre
En électronique et en électrotechnique, un bus est un ensemble de conducteurs[a] qui, contrairement à une liaison « de point à point », peut relier plus de deux appareils ou dispositifs. Cette définition implique qu'il s'agisse de liaisons non bouclées.
En informatique, le terme « bus » s'emploie pour tout type de liaison partagée par des dispositifs dont les caractéristiques et le nombre ne sont pas fixés à l'avance.
Des « bus » se trouvent dans différents domaines avec différentes fonctions, par ordre chronologique de leur introduction :
Un bus doit être en général d'une longueur largement inférieure à la demi-longueur d'onde des signaux de la plus haute fréquence qui y circulent.
Si la longueur d'une ligne de transmission atteint une fraction significative de la longueur d'onde des signaux, en effet, il faut qu'elle soit terminée, à chaque extrémité, par une impédance égale à son impédance caractéristique, faute de quoi, le signal se réfléchit sur les extrémités, provoquant des erreurs et des surcharges[d].
On parle de « ligne bouclée », parce que les conducteurs doivent toujours former une boucle refermée par une charge. Si en fin de ligne il n'y a pas d'appareil, on met un connecteur contenant une charge équivalente appelé « bouchon ».
Cette disposition est incompatible avec un bus. Si, en effet, on peut placer sur un point intermédiaire d'une ligne un récepteur sans perturber la transmission (pourvu que son impédance d'entrée soit largement supérieure à celle de la ligne), on ne peut y insérer un transmetteur (dont l'impédance de sortie est nécessairement basse).
Cette contrainte est sensible pour les bus informatiques, où la bande passante peut atteindre plusieurs centaines de MHz, avec une longueur d'onde, dans le vide, de moins de 1 m, et, dans un conducteur, d'entre la moitié et les deux tiers de cette longueur[e].
Dans l'informatique, la question de construire des systèmes de communications entre des composants de caractéristiques variées, en nombre indéterminé à l'avance se pose fréquemment. Le système le plus simple est un bus ; c'est celui qui existe par exemple pour acheminer l'information de la mémoire vive au microprocesseur. Pour les électroniciens, un bus est une « artère d'interconnexion formée d'un groupe de conducteurs assurant le transfert parallèle des informations entre les organes de l'unité centrale complète d'un ordinateur[8] ». Pour les téléphonistes, un bus est une ligne appartenant à tous, c'est-à-dire que des opérateurs arbitraires peuvent utiliser tour à tour. Pour les informaticiens, un bus peut être l'un ou l'autre.
Si la transmission est synchrone, le délai entre l'instant où un composant émet une requête et celui où il doit recevoir la réponse sur les lignes fixe la longueur maximale du conducteur aller et retour.
Dans une transmission synchrone à 133 MHz, l'ensemble des opérations de transfert doit avoir lieu dans les 7,5 ns de la période d'horloge. Les opérations internes des circuits, déterminant l'adresse et récupérant la donnée, utilisent une partie appréciable du temps ; même en les négligeant, afin d'obtenir une limite de longueur absolue, celle-ci est le produit de la vitesse de propagation, 2 × 108 m s−1 dans un circuit imprimé ou un câble, par le temps de transport. 2 × 108×7,5 × 10−9=1,5 m aller-retour.
En réalité, les temps de commutation des composants, le temps de montée de la ligne qui est d'autant plus long qu'elle relie de nombreuses entrées[f], les réflexions sur les extrémités non bouclées d'un bus, l'interférence entre lignes parallèles changeant d'état au même instant, réduisent considérablement la longueur utilisable.
Lorsque les cadences de transmission augmentent, la limite de longueur pour un bus devient fort courte. Quand il s'agit de la communication entre un ordinateur et un périphérique, plutôt que d'être contraint de réduire soit la distance, soit la cadence de transmission, on utilise des lignes de transmission point à point, munies d'une interface électronique comprenant les nécessaires bouclages d'impédance, et d'une interface logicielle, de telle sorte que cet ensemble, bien plus complexe qu'un bus tel que défini en électronique, se comporte de la même façon, pour celui qui ne se préoccupe pas de son fonctionnement interne, c'est-à-dire qu'on peut, en respectant des règles simples, ajouter ou retirer des composants[9].
On appelle couramment « bus » les liaisons SATA, SCSI, USB, IEEE 1394 qui permettent la communication entre éléments de l'ordinateur ou entre ordinateur et périphériques et parfois directement entre périphériques.
En France, le terme « bus » fait l'objet d'une définition par la Commission générale de terminologie et de néologie :
«Dispositif non bouclé reliant plusieurs composants, sous-ensembles ou matériels pour permettre entre eux l'apport d'énergie et la circulation d'informations.
Note : « bus » est l'abréviation de « omnibus » pour désigner un équipement qui remplit une même fonction pour plusieurs composants.
Équivalent étranger : bus[10].
»
Cette définition plus restrictive que la celle généralement utilisée en informatique[g] s'applique aux termes des marchés publics.
Le terme bus Vient de « ligne omnibus » (omnibus) signifiant « à tous » en latin[12].
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