zoologiste et spéléologue français (1920-2004) De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Bruno Condé est un spéléologue et zoologiste français né le à Nancy où il est mort le [1].
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Bruno Nicolas Victor Condé |
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Condé |
Il est le fils de Marguerite Baudot et de Georges Condé, artiste peintre. Il étudie à Nancy et, en 1943, commence sa carrière comme préparateur de botanique à la faculté des sciences de Nancy. Deux ans plus tard, il devient assistant de la chaire de zoologie tenue par Paul Remy (1894-1962)[2]. Il est nommé chef de travaux pratiques en 1948 et, quatre ans plus tard, soutient sa thèse en sciences naturelles : Matériaux pour une monographie des Diploures Campodéidés. Il y décrit notamment un nouveau genre et deux nouvelles espèces[2].
Il est sous-directeur du musée de zoologie en 1955 et directeur en 1960 ; il devient professeur des universités en 1962.
En novembre 1961, il est le président-fondateur de l'Union spéléologique autonome de Nancy[3],[4], club de spéléologie dont les orientations sont alors résolument scientifiques. Il fait partie des académiciens membres titulaires de l'Académie lorraine des sciences[5] sur une durée de 58 années[6]. En 1972, il devient membre associé correspondant de l'Académie de Stanislas et obtient le Grand Prix 1976 de l'Académie pour la réalisation de l'aquarium tropical de Nancy[7].
Il prend sa retraite en 1989.
Il étudie particulièrement la morphologie, le développement, l'écologie et la biogéographie des diploures campodéidés dont il définit la phylogénie : campodéinés, hémicampinés et lépidocampinés. Condé étudie les espèces cavernicoles et, notamment, l'anatomie des protoures, insectes de très petites tailles et difficiles à récolter, dont il propose une nouvelle classification. Il s'intéresse également aux diplopodes pénicillates dont il étudie le développement postembryonnaire, la morphologie, la géonémie et la biogéographie. Enfin, dernier groupe d'invertébrés, il s'intéresse aux palpigrades dont il propose aussi une classification basée sur une nouvelle étude de l'anatomie.
Dans les années 60, et en relation avec les recherches de Paul Schauenberg, il étudie la biologie du chat sauvage européen ou Felis silvestris dont il devient l'un des principaux spécialistes. Afin d'observer son comportement, il conduit des élevages tant à son laboratoire qu'à son domicile, rue de la Ravinelle (en liberté) et dans la propriété de ses parents à la Poste de Velaine (en cage). Ses recherches ont conduit à rectifier le classement juridique de cette espèce en « protégée » en 1979[8] qui jusque-là était considéré comme « nuisible ».
Également aquariologiste, Bruno Condé crée en 1963 un Cercle aquariophile à Nancy avec d'autres amateurs. De fil en aiguille, cette association grandit jusqu'à devenir l'aquarium tropical de Nancy, ouvert en 1971[2]. Il fonde aussi la Revue française d'aquariologie et d'herpétologie qui permet la diffusion des observations scientifiques réalisées dans cet aquarium[8].
Bruno Condé est l’auteur de 320 publications.
Il est correspondant des muséums de Paris, de Washington, de Genève, de Londres. Il a été parrainé à la Société zoologique de France (dont il fut plus tard président[9]) en 1946 par Paul Remy et par Jean Bourgogne (1903-1999). Membre de la Société zoologique de France durant 58 ans, Bruno Condé fut membre de son Conseil d'administration entre 1983 et 2000 et président de 1992 à 1994[10].
Bruno Condé a décrit les 167 espèces suivantes :
Les 32 espèces suivantes sont nommées condei en l'honneur de Bruno Condé :
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