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Boëge

commune française du département de la Haute-Savoie De Wikipédia, l'encyclopédie libre

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Boëge est une commune française située dans le département de la Haute-Savoie, dans la région Auvergne-Rhône-Alpes.

Faits en bref Administration, Pays ...
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Géographie

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Le village

Localisation

Traversé par la Menoge, Boëge[1] est un gros bourg situé au cœur de la vallée Verte, à 30 km du Léman et à 10 km de l'autoroute A40.

Cette commune, qui a multiplié par 2,5 sa population en 30 ans, connaît un développement important et le renouvellement de son centre. Il préserve cependant son authenticité grâce au maintien d'activités traditionnelles, telles que la miellerie, la fabrication de fromages ou le marché du mardi.

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Climat

Plusieurs études ont été menées afin de caractériser les types climatiques auxquels est exposé le territoire national. Les zonages obtenus diffèrent selon les méthodes utilisées, la nature et le nombre des paramètres pris en compte, le maillage territorial des données et la période de référence. En 2010, le climat de la commune était ainsi de type climat de montagne, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique (CNRS) s'appuyant sur une méthode combinant données climatiques et facteurs de milieu (topographie, occupation des sols, etc.) et des données couvrant la période 1971-2000[2]. En 2020, le climat prédominant est classé Cfb, selon la classification de Köppen-Geiger, pour la période 1988-2017, à savoir un climat tempéré à été frais sans saison sèche[3]. Par ailleurs Météo-France publie en 2020 une nouvelle typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat de montagne ou de marges de montagne[4] et est dans la région climatique Alpes du nord, caractérisée par une pluviométrie annuelle de 1 200 à 1 500 mm, irrégulièrement répartie en été[5]. Elle est en outre dans la zone H1c au titre de la réglementation environnementale 2020 des constructions neuves[6],[7].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 8,5 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 17,5 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 369 mm, avec 11,2 jours de précipitations en janvier et 9,5 jours en juillet[2]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, sur la commune de Douvaine à 13 km à vol d'oiseau[8], est de 11,9 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 943,3 mm[9],[10]. La température maximale relevée sur cette station est de 38,4 °C, atteinte le  ; la température minimale est de −11,9 °C, atteinte le [Note 1].

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Urbanisme

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Typologie

Au , Boëge est catégorisée bourg rural, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[11]. Elle est située hors unité urbaine[12]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Genève - Annemasse (partie française), dont elle est une commune de la couronne[Note 2],[12]. Cette aire, qui regroupe 158 communes, est catégorisée dans les aires de 700 000 habitants ou plus (hors Paris)[13],[14].

Occupation des sols

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (64,2 % en 2018), en diminution par rapport à 1990 (66,7 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (62 %), prairies (26,9 %), zones urbanisées (4,6 %), zones agricoles hétérogènes (4,2 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (2,2 %)[15].

L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

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Toponymie

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Le nom Boëge viendrait du latin buegium, signifiant « pays de bois et de buisson ». Pour l'abbé Mouthon, dans son ouvrage Le Villard et la vallée de Boëge avant la Révolution (1914, p. 13), le nom « semble plutôt tirer son origine du mot boé (bois), de notre patois local » (savoyard). Georges-Richard Wipf, dans son ouvrage, indique que « (...) on relève, avec la forme bied/z, les localités de Boëge, dont le nom local (bwézh) signifie bois en patois (...) »[16]. Dans la Nouvelle Encyclopédie de la Haute-Savoie (2007), Paul Guichonnet indique que le nom vient du celtique bied, signifiant lui aussi bois[17]. Le chanoine Gros relève que le nom latin buegium pourrait être une variante de bovegium[18].

Les différentes mentions relevées du village ou de la paroisse sont Boegio (1275), Bogio (1274), Buegium (1278), Buegio (XIVe siècle), puis Boëge (1793)[18].

D'après le linguiste Xavier Delamarre[19], le nom de la commune de Boëge (Boegio, Bogio, Buegio) viendrait du mot gaulois "Bodios" qui signifie "jaune" ou "blond". Selon lui, les noms de rivières françaises tels que Buèges (Hérault), Buech (Alpes de Haute Provence) sont probablement d'anciennes *Bodia, "rivières jaunes". Boëge pourrait donc être un nom Allobroges.

La commune se dit, en francoprovençal, Boèzhe (graphie de Conflans) ou Bouèjo (ORB)[20].

Histoire

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La vallée Verte est occupée dès le Néolithique[21]. Elle accueille ensuite des populations celtes, puis des Romains au Ier siècle[21].

Durant la période médiévale, la situation de Boëge, en fond de bassin, aboutit à son défrichement où s'installent des seigneurs[17]. Deux familles féodales s'installent, les Boëge et les Montvuagnard, à l'origine des châteaux de Boëge, dit de Rochefort, de Montvuagnard, de Marcossey[17], souvent appelé aussi château de Boëge[22],[23].

La famille de Boëge, dont les premières mentions remontent à 1138, est connue dans les sources par plusieurs affaires les opposant aux « abbayes d'Aulps, de Sixt et de Vallon »[24]. La famille s'éteint au milieu du XVe siècle. La dernière personnalité à porter le nom est Claudine de Boëge qui apporte en dot l'ensemble des droits et possessions de la famille à son mari, Jean de Montvuagnard[24]. Cette famille occupe tout d'abord le château de Boëge, dit de Rochefort (Castellum de Rupeforte), qui semble, d'après une note du XVIIIe siècle, abandonné au XIIe siècle pour le château de Marcossey[25],[26],[23]. Il est situé sur un éperon rocheux du versant Est au pied des Voirons, au nord-ouest du lieu-dit « les Perriers » (hameau du Penaz)[26],[23]. La famille est vassale des sires de Faucigny[26]. Le site est détruit au cours des conflits opposant les comtes de Genève aux comtes de Savoie[25]. La note du XVIIIe siècle indique que « les masures du château de Rochefort couvrent une assez grande espace (sic) et sont tout à fait considérables »[25],[22]. Les ruines font l'objet d'une campagne de restauration.

Le château de Marcossey devient, semble-t-il, la demeure des seigneurs de Boëge à partir du XIIe siècle, siècle de sa construction[25]. Il était situé « du côté de Saint-André »[23]. Il s'agissait d'un château-fort « défendu par quatre fossés qu'on pouvait remplir à volonté avec l'eau de la Menoge », constitué de deux tours et de « murailles épaisses de 8 pieds »[25]. Il est détruit en 1589 au cours du conflit entre la maison de Savoie et les troupes suisses[25],[23].

La maison-forte de Montvuagnard est construite sans fortification[23],[27]. Installée au centre du village, son emplacement correspond aujourd'hui à la place du marché[27].

Lors des débats sur l'avenir du duché de Savoie, en 1860, la population boëgienne est sensible à l'idée d'une union de la partie nord du duché à la Suisse. Une pétition circule dans cette partie du pays (Chablais, Faucigny, Nord du Genevois) et réunit plus de 13 651 signatures[Note 3], dont une centaine pour le village[30],[31]. Le duché est réuni à la suite d'un plébiscite organisé les 22 et où 99,8 % des Savoyards répondent « oui » à la question « La Savoie veut-elle être réunie à la France ? »[32].

Au lendemain de l'annexion de la Savoie à la France, la commune devient un chef-lieu de canton, créé par décret du [33]. Jusqu'en 1939, il appartient à l'arrondissement de Bonneville, en Faucigny, avant d'être attaché à celui de Thonon-les-Bains, en Chablais[33]. En 2015, le canton est supprimé et rattaché à celui de Sciez.

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Politique et administration

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Situation administrative

La commune de Boëge appartient au canton de Sciez, qui compte selon le redécoupage cantonal de 2014 25 communes[34]. Avant ce redécoupage, elle appartenait au canton de Boëge, dont elle était le chef-lieu depuis 1860[33].

Elle forme avec sept autres communes — Bogève, Burdignin, Habère-Lullin, Habère-Poche, Saint-André-de-Boëge, Saxel et Villard — depuis la communauté de communes de la Vallée Verte[35]. Elle fait suite SIVOM de la Vallée Verte créé en 1966[36].

Boëge relève de l'arrondissement de Thonon-les-Bains, depuis 1939[33], et de la troisième circonscription de la Haute-Savoie, dont le député est Martial Saddier (LR) depuis les élections de 2017.

Tendances politiques et résultats

Liste des maires

Davantage d’informations Période, Identité ...
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Démographie

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Les habitants de la commune sont appelés les Boëgiennes et les Boëgiens[33]. On trouve également les formes Boëgëus et Boègois.

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations de référence des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[37]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[38].

En 2022, la commune comptait 1 938 habitants[Note 4], en évolution de +12,81 % par rapport à 2016 (Haute-Savoie : +6,01 %, France hors Mayotte : +2,11 %).

Évolution de la population  [modifier]
1793 1800 1806 1822 1838 1848 1858 1861 1866
9851 0441 0641 2651 4351 6041 4271 4021 526
1872 1876 1881 1886 1891 1896 1901 1906 1911
1 4461 4751 5361 6051 5331 4031 2481 1611 097
1921 1926 1931 1936 1946 1954 1962 1968 1975
9481 0101 013995921914744843724
Davantage d’informations - ...
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[39] puis Insee à partir de 2006[40].)
Histogramme de l'évolution démographique

1338 = 800 habitants ; 1348 = 260 habitants ; 1608 = 600 habitants ; 1783 = 859 habitants ; 1848 = 1 604 habitants ; 1861 = 1 402 habitants ; 1911 = 1 096 habitants.

Épidémie de peste en 1348.

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Économie

Culture et patrimoine

Personnalités liées à la commune

Lieux et monuments

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La grenette
  • La grenette de Boëge utilisée jusqu’en 1853 et abritant des mesures à grains Logo monument historique Classé MH (1993)[44].
  • Les Voirons (1 486 mètres) offrent un panorama remarquable sur le Léman et les contreforts du Jura ainsi que sur les Alpes et la chaîne du Mont-Blanc. Surnommés autrefois « la Perle de la Savoie », c'est un lieu de balade familiale au cœur de la nature.
  • La chapelle Notre-Dame-des-Voirons et le monastère de Notre-Dame-des-Voirons : au Ve siècle, un lieu de culte païen fut abattu par l'évêque de Genève Domitien. Par acte du , Louis de Langin y fondera une chapelle à la suite d'un vœu à la Sainte Vierge. L'autorisation de l'évêque Jean Louis de Savoie n'intervint que cinq ans plus tard. En même temps était créé un petit ermitage pour 4 prêtres. Le sanctuaire reconstruit en 1865 brûla 28 ans plus tard et fut réédifié en 1894. En 1967, les premières sœurs de Bethléem s'installent aux Voirons.
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Voir aussi

Bibliographie

  • Pascal Roman, Vallée verte : Boëge, Bogève, Burdignin, Habère-Lullin, Habère-Poche, St-André-de-Boëge, Saxel, Villard, Thonon-les-Bains, édition de l’Astronome, Les cahiers du colporteur, , 63 p. (ISBN 978-2-916147-83-3). Document utilisé pour la rédaction de l’article
  • Henri Baud et Jean-Yves Mariotte, Histoire des communes savoyardes : Le Chablais, Roanne, Éditions Horvath, , 422 p. (ISBN 978-2-7171-0099-0), p. 253-282, « Le canton de Boëge (présentation) », pp. 259-260, « Boëge ».
  • J. Mouthon, Le Villard et la vallée de Boëge avant la Révolution, Annecy, Académie salésienne, , 274 p. lire en ligne sur Gallica.

Articles connexes

Liens externes

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Notes et références

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