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bibliothèque publique parisienne De Wikipédia, l'encyclopédie libre
La Bibliothèque publique d’information[1], également connue sous le sigle BPI, est une bibliothèque publique parisienne. Constituée sous forme d'établissement public national, elle a le statut d'organisme associé au Centre Pompidou, au sein duquel elle est physiquement implantée. Elle contient environ 400 000 documents, dont 360 000 volumes.
Type | |
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Ouverture | |
Dirigeant |
Christine Carrier |
Surface |
10 400 m2 de salles de lecture sur 3 niveaux |
Visiteurs par an |
1 430 000 (2009) |
Site web |
Collections |
371 000 volumes imprimés |
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Architectes | |
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Protection |
Pays |
France |
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Commune |
Paris |
Adresse | |
Coordonnées |
Le projet d'une grande bibliothèque de lecture publique dans le centre de Paris, destinée à désengorger la Bibliothèque nationale avait pris de la consistance avec la décision de transférer les Halles centrales à Rungis, en 1963-1965. L'administrateur général de la Bibliothèque nationale, Étienne Dennery, avait suggéré de profiter de l'emplacement libéré pour implanter cet équipement.
Un comité interministériel pour la lecture publique fut créé en 1966 sous l'impulsion de Georges Pompidou, qui attachait une grande importance à cet enjeu, et la nouvelle bibliothèque fut prévue au Ve Plan. Elle devait offrir 1 300 places, 1 000 000 de volumes et 2 000 périodiques sur 11 000 m2, et être ouverte à tous. Le programme fut approuvé par le ministre de l'Éducation nationale, Alain Peyrefitte, le . Le , sous l'impulsion de René Capitant, le Conseil de Paris fixa l'emplacement de la bibliothèque publique sur le plateau Beaubourg, propriété de la Ville de Paris. Un projet architectural, qui prévoyait la construction de plusieurs bâtiments au milieu d'espaces verts, fut élaboré par l'architecte Bernard Faugeron.
Selon Jean-Pierre Seguin, à l'époque conservateur en chef à la Bibliothèque nationale et qui devait devenir le premier directeur de la Bpi : « Sa vocation sera celle d'une bibliothèque d'information et la composition de ses fonds sera orientée vers l'étude générale non spécialisée. Les collections intéresseront toutes les disciplines et concerneront la production étrangère aussi bien que la production française »[2]. À la crise, alors largement reconnue et dénoncée de la lecture, qui se manifestait en particulier par le déclin de la pratique de la lecture, Jean-Pierre Seguin proposait de répondre avec un équipement qui aurait vocation non pas la lecture mais l'information. Pour lui, la bibliothèque est un « centre vivant de culture et d'information »[3] dont l'usager, muni de tous les moyens nécessaires pour s'orienter, doit pouvoir faire son choix en toute liberté, et qui n'a pas à guider le lecteur vers tel ou tel type d'ouvrage. Le nouvel établissement, écrit Jean-Pierre Seguin, « sera destiné à l'information plus qu'à la simple lecture, cette information consistant alors à permettre aux usagers de disposer d'un inventaire tenu à jour des fonds des autres bibliothèques, d'analyser le contenu des documents acquis, de bibliographies sélectives, et d'un service de réponses par téléphone »[4].
À la suite de la décision prise en décembre 1969 par le président de la République, Georges Pompidou, de créer sur le plateau Beaubourg un nouveau musée d'art moderne[5], il fut décidé, en février 1970, de réunir les deux projets au sein d'un même équipement culturel. Dans la conception du président Pompidou, la bibliothèque devait attirer des visiteurs qui pourraient ensuite découvrir les autres activités culturelles proposées.
D'emblée, le nouvel équipement fut vivement critiqué par les bibliothécaires, qui contestaient l'absence de prêt des livres ainsi que, plus profondément, le concept même de bibliothèque d'information, tournant le dos à la politique traditionnelle de développement de la lecture publique.
La nouvelle bibliothèque se voulait un établissement pilote, vitrine de toutes les innovations en matière d'information et de lecture publique. Outre le libre-accès aux collections d'imprimés et de périodiques, elle devait proposer aux lecteurs d'accéder, dans les mêmes conditions, aux nouvelles technologies, c'est-à-dire, au moment de son ouverture, à des documents audiovisuels. Jean-Pierre Seguin, son fondateur, avait également voulu que la Bpi fût la première bibliothèque de France à disposer d'un système informatique ; de plus, de manière alors visionnaire, car la technique disponible n'était pas encore à la hauteur de cette ambition, ce système informatique devait être non un outil de gestion au service des bibliothécaires, mais un outil de recherche au service des lecteurs.
La Bibliothèque publique d'information est formellement créée par le décret no 76-82 du . Elle ouvre au public un an plus tard, le .
À l'automne 1997, le Centre Pompidou et ses différents départements ferment pour un réaménagement général qui s'achève fin 1999. Durant cette période, la Bpi ouvre des locaux provisoires et étroits dans le quartier voisin de l’Horloge, rue Brantôme, tout en menant un projet de réinformatisation globale de son système documentaire.
Le Centre Pompidou rouvre ses portes en janvier 2000 : l'accès à la bibliothèque se fait désormais par l'arrière du Centre, rue Beaubourg. En 2015, pour améliorer le temps d'attente, qui peut atteindre plus de quatre heures[6], elle se dote d'un système pour diffuser l'affluence en temps réel à travers une application mobile dédiée et remet en question le « mythe » de sa file d'attente en relativisant cette dernière grâce à des mesures objectives[7]. Sur les 8 niveaux du Centre Pompidou accessibles au public totalisant 45 000 m2[8], la Bpi, dotée de sa propre cafétéria et dont l'entrée est désormais indépendante du Forum, occupe le tiers du niveau 1 de mezzanine et les niveaux 2 et 3, soit environ 17 000 m2, dont 10 400 m2 de salles de lecture. Le reste de l'édifice, soit environ 28 000 m2, est en réalité dévolu au Musée national d'art moderne, comportant 18 500 m2 d'espaces d'exposition permanentes et temporaires, ainsi qu'à ses annexes et aux espaces qui lui sont liés (ateliers pédagogiques, librairies, boutique, restaurants…).
À sa réouverture, elle offre un système documentaire beaucoup plus développé : à partir d'un même poste, l'utilisateur peut accéder au catalogue et aux différentes bases de données de la bibliothèque, ainsi qu'aux cédéroms et sites Internet sélectionnés.
Elle offre également une consultation de ses documents sonores via des robots.
En 2004, elle modernise la consultation de son fonds de films documentaires : les films sont désormais consultables sur les postes multimédia, au même titre que les bases de données, le catalogue et les sites Internet sélectionnés.
En 2006, elle met en service un portail documentaire] qui se substitue au système précédent en apportant des améliorations substantielles : consultation thématique des différents types de ressources électroniques (films, sites Internet, etc.).
En 2008, elle rénove son site web en y intégrant les préoccupations d'accessibilité.
En 2013-2014, elle lance un projet de rénovation de son site web : ce sont trois sites web qui sont mis en ligne en octobre 2014 :
En parallèle est rendu accessible en ligne le nouveau catalogue basé sur un système de recherche fédérée[12]. Il existe enfin le site du Catalogue national de films documentaires[13], sélection de 1500 films documentaires dont les droits sont négociés pour les médiathèques publiques.
À partir de 2015, elle est également présente sur mobile à travers trois applications[14], dont le champ d'activité dépasse celui de la Bpi :
En novembre 2023, dans le contexte du déménagement de la BPI pour le quartier de Bercy et pour des raisons de places et de logistique, la bibliothèque annonce qu'elle va se débarrasser de 20 % de son contenu (soit 80 000 ouvrages)[15].
À partir de 2025 en effet, en raison des travaux du Centre Pompidou, la bibliothèque est délocalisée dans l'immeuble Lumière, dans le 12e arrondissement[16].
La Bpi présente certaines caractéristiques qui la distinguent de la majorité des autres bibliothèques publiques :
La Bpi offre des services d'autoformation[18], au départ médiathèque de langues, qui proposent au visiteur d'apprendre seul la langue de son choix ou de multiples disciplines telles que l'informatique, le code de la route, la musique, la comptabilité, par exemple. En complémentarité de cette offre en autonomie, la bibliothèque propose également depuis les années 2010, des ateliers de conversation ainsi que des ateliers numériques.
Le rôle de réseau de la Bpi s'exerce notamment par le pilotage du système Eurêkoi et l'animation du « réseau Carel » pour la négociation collective de l'accès à certaines ressources numériques au profit de bibliothèques territoriales.
Le statut de la Bpi est fixé par le chapitre II du titre IV du livre III de la partie réglementaire du code du patrimoine. Elle est administrée par un conseil d'administration dont le président est de droit le président du Centre Georges-Pompidou[19], et dirigée par un directeur nommé par décret du Président de la République sur proposition du ministre de la Culture et après avis du président du Centre[20].
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