Bataille des monts de Champagne
bataille de la Première Guerre mondiale De Wikipédia, l'encyclopédie libre
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La bataille des monts de Champagne est un épisode de la Première Guerre mondiale qui se déroule du au , elle est contemporaine de la bataille du Chemin des Dames. Elle est parfois désignée troisième bataille de Champagne.
Date | du au |
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Lieu | France |
Issue | Victoire tactique française |
France | Empire allemand |
François Anthoine | Karl von Einem |
4e armée : 3 corps d'armées (150 000 hommes) | IIIe armée |
14 277 morts ou blessés | 6 120 prisonniers |
Batailles
Coordonnées | 49° nord, 4° est |
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Outre son rôle de diversion et de prolongation de l'offensive du GAR[1], le but de la 4e armée du général Anthoine est l'occupation de la crête des monts (au sud de Moronvilliers), crête dominante qui offre d'excellents observatoires pour les Allemands[2].
La bataille a lieu à l'est de Reims, entre Prunay et Aubérive, en Champagne, le long du massif de Moronvilliers qui comprend sept plateaux, d'ouest en est : le mont Cornillet (206 m), le mont Blond (211 m), le mont Haut (257 m), le mont Perthuis (232 m), le mont Casque (246 m), le mont Téton (237 m) et le mont Sans Nom (210 m). Il y a aussi un mont plus bas, la cote 181, vers l'est.
IIIe armée commandée par Karl von Einem ayant 52 régiments sur place.
Du 17 au : enlèvement de la première ligne allemande, prise du mont Blond et du mont Cornillet, du village d'Aubérive : 2 500 prisonniers.
Les chars entrent en action avec trois unités, 48 chars du capitaine Lefevre qui connaissent alors les mêmes difficultés qu'à Berry-au-Bac dans un terrain détrempé. Entrés en action le 17, ils sont retirés le lendemain.
Les monts sont, ici aussi, fortifiés par cinq niveaux de réseau de tranchées, des blockhaus bétonnés et des souterrains que les tirs de 1600 canons ne neutralisent pas.
Pour réduire cette garnison, les Français utilisent plus de cent canons et font venir deux canons spéciaux, des obusiers de 400 mm, installés à Mourmelon-le-Petit, qui tirent 36 obus de 400 mm pesant 900 kg[3]. Les objectifs visés sont les trois accès aux galeries, au nord du mont, et les puits d'aération, repérés par les avions d'observation.
Du au : conquête des monts, 3 000 prisonniers, consolidation des positions. Il y a quelques mutineries, surtout dans le camp de Châlons qui sert de lieu de concentration du Groupe d'armée du centre de Pétain dont la 3e armée dépend ; il n'y a pas de fusillés. De même le dans le 18e RI, qui a eu 12 condamnés à mort, le 29 dans le 20e RI à Mourmelon, et du 3 au 12 juin dans le 217e RI, qui a pu être raisonné par ses chefs.
Pour l'offensive du général Nivelle, le général en chef a nommé le commandant Paul du Peuty commandant de l'aéronautique aux armées ; ancien commandant de la MS 48 et de l'aviation de la 10e armée pour l'offensive de la Somme, c'est un partisan de la concentration des unités pour obtenir une suprématie aérienne.
La 4e armée Anthoine dispose ainsi de :
Les unités d'artillerie lourde sont couplées à une escadrille de reconnaissance pour le réglage des tirs. Il y a même des expérimentations de réglage par des avions équipés de T.S.F. Mais le principal ennemi est la météo ; entre le et le , 38 missions de surveillance, 16 missions photographiques sont réalisées malgré le vent et la neige.
Début mai le Groupe de Chasse 11 rejoint le théâtre de la 4e armée. Pour la période du au , le G.C. 11 et le G.C 15 font 633 combats pour 11 avions ennemis abattus plus 15 probables, et ont deux morts, deux blessés et deux disparus[4].
Les Allemands ont perdu leurs points d'observation sur la plaine qui sont maintenant tenus par l'armée française. C'est le seul point positif de l'offensive Nivelle mais le secteur n'est pas stabilisé, une succession de contre-attaques allemandes pour reprendre ces objectifs ayant lieu par la suite.
Au préalable du lancement de l'offensive Meuse-Argonne en , la 4e armée française toujours commandée par le général Gouraud a de nouveau amélioré ses positions en avançant en sur les hauteurs de Moronvilliers. L'offensive permettra d'aller jusqu'à la rivière Aisne et de libérer cette zone avant l'armistice du .
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