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Barthélemy Latomus (du grec λατόμος "tailleur de pierre", composé de λᾶας "pierre" et τέμνω "couper"), né vers 1497 à Arlon, mort à Coblence en 1570, est un érudit rhénan d'origine luxembourgeoise, nommé au Collège royal à la chaire d'éloquence. Il fut conseiller princier à la cour de Trèves, puis conseiller impérial à Spire.
Nom de naissance | Barthélemy |
---|---|
Alias |
Bartholomæus Latomus |
Naissance |
Arlon |
Décès |
Coblence |
Activité principale |
professeur, conseiller princier |
Distinctions |
professeur au Collège de France |
Langue d’écriture | latin |
---|---|
Mouvement | humanisme |
Genres |
Œuvres principales
Il enseigna le latin à Trèves, puis fut appelé à enseigner la rhétorique à Cologne, et en 1522-23[1] fut principal du collège de Fribourg-en-Brisgau. Là, il fit la connaissance d'Érasme, et l'accompagna même à Sélestat et Colmar. On sait par Jean Sturm de Schleiden, qui suivit ses cours, qu'il enseignait au Collegium Trilingue de Louvain en 1524.
Au début des années 1530, il est recommandé par Guillaume Budé au roi François Ier, qui le nomme professeur d'éloquence latine au Collège royal et l'invite à s'établir à Paris[2]. La création de cette chaire, qui allait à l'encontre des premières vues de François Ier (à savoir : n'encourager que les disciplines délaissées par l'Université) et la nomination de Latomus à ce poste (un étranger de langue allemande), n'allaient pas de soi[3], et il y fallut toute la persuasion et l'enthousiasme de Budé.
Latomus était un fervent admirateur de l'éloquence cicéronienne. Il signale que ses cours étaient suivis par de nombreux étudiants étrangers[4]. Il professa neuf années au Collège Royal, mais avec quelques interruptions. Il fut compromis dans l'affaire des Placards, les Allemands étant suspects de prosélytisme en faveur de la Réforme, mais la commission d'enquête diligentée par le roi l'innocenta. En 1539, il voyagea en Italie et en son absence, ses cours furent assurés par Pierre Galland.
Invité par le prince-archevêque de Trèves, Jean-Louis de Hagen, il se retira en 1542 à Coblence pour devenir conseiller privé. Là, il eut à soutenir diverses controverses contre les réformateurs, notamment Martin Bucer (qui l'avait rencontré à Strasbourg vingt ans plus tôt) et l'archevêque de Cologne Hermann V von Wied, favorable au mariage des prêtres, à la communion sous les deux espèces et opposé au culte des saints. Bucer le mit en demeure de prendre position sur ces points de doctrine ainsi que sur le libelle de Mélanchthon contre les députés de l'université de Cologne[5]. Dans sa réponse[6], Latomus proteste d'abord que la théologie n'est pas sa spécialité ; il expose ensuite ses propres vues, qui sont un rappel en bonne et due forme sur la doctrine catholique de l'eucharistie, l'invocation des saints, le célibat des prêtres, et l'autorité de l'Église et des Pères. Cet échange épistolaire lui gagna la faveur de l'empereur Charles Quint, qui le choisit pour siéger comme auditeur à la diète de Ratisbonne (1546) puis, sur proposition du président Viglius, conseiller de la chambre impériale de Spire. Il soutint encore diverses controverses sur la doctrine chrétienne avec Jacques André Schmidlin (1558) et Pierre Dathenus.
Barthélemy Latomus a donné son nom à la revue d'étude latine belge Latomus (), fondée en 1937.
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