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œuvre pour piano de Claude Debussy De Wikipédia, l'encyclopédie libre
La Ballade slave, L 78 (70), parfois nommée tout simplement Ballade, est une œuvre pour piano seul composée par Claude Debussy. Il s'agit d'une œuvre de jeunesse du compositeur, écrite en 1890.
Ballade L 78 (70) Ballade slave | |
Premières mesures de la partition. | |
Genre | Pièce pour piano seul |
---|---|
Musique | Claude Debussy |
Durée approximative | 7 min |
Dates de composition | 1890 |
Dédicataire | Mme Philippe Hottinger |
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La Ballade pour piano est composée en 1890[1].
Cédée par Claude Debussy à Antony Choudens le , en compagnie de la Tarentelle et de la Valse romantique, l’œuvre est publiée par Choudens en 1891 sous le titre de « Ballade slave ». La pièce est ensuite cédée par Choudens à Hartmann en octobre 1895, puis par le général Bourgeat à Eugène Fromont le . Elle est alors publiée par Fromont en 1903 sous le titre de « Ballade », avec mention de la date 1890[1].
En édition moderne, la partition est publiée par Henle (1990, éd. Ernst-Günter Heinemann) et Durand (2000, éd. Roy Howat)[1].
La pièce est dédiée à Mme Philippe Hottinguer[1].
Cette œuvre possède une influence russe[2], teintée à quelques reprises du style de Balakirev. Ce caractère russe chez Debussy provient probablement du temps passé avec Nadejda von Meck (ses enfants ayant été élèves de Debussy)[3]. Cette œuvre toutefois peu connue sera en quelque sorte un écho préliminaire au cycle Pour le piano, publié dix ans plus tard, en 1901.
La Ballade est en fa majeur, « Andantino con moto (tempo rubato) »[2],[4].
Pour le musicologue Harry Halbreich, c'est une page « d'un grand charme mélodique et sonore, dont certaines figurations pianistiques (les triolets de doubles croches) annoncent déjà la Toccata de Pour le piano[5] ».
Musicalement, des « chaînes de tierces, la souplesse du balancement rythmique, alternant valeurs binaires et triolets, sont déjà du vrai Debussy[5] ». Guy Sacre comprend cependant qu'on puisse trouver l'œuvre un peu « longuette », car « elle fait de la répétition sa règle, de la rosalie son procédé, et noie le tout dans des flots d'arpèges[4] ». L'analyste relève le « premier thème surtout (ne disons pas trop vite qu'il est en fa : ce si bémol à l'armure indique, au début, un mode de la phrygien), autour de ses cinq notes, [qui] rabâche beaucoup, en figurations nombreuses, à peine varié par la modulation[4] ». Le deuxième thème (« animez un peu »), est en revanche « chargé d'avenir, [et] fait pressentir les futurs mirages aquatiques, les ondes marines, le poudroiement d'or de la lumière ; on y respire plus au large[6] ».
Harry Halbreich souligne qu'à l'instar de la Rêverie, « le compositeur choisit le ton de mi majeur comme intermède central d'une pièce en fa majeur, et cet intermède offre une mélodie à l'étrange saveur orientale, proche de Borodine ou de Balakirev[5] ». Pour Guy Sacre, ce passage est « un des plus beaux de ce « premier Debussy »[6] ».
Le retour à la tonalité principale s'effectue ensuite par enharmonie, et la transition « de sol bémol à fa majeur sur pédale de fa grave », qui a des échos des Steppes de l'Asie centrale, « constitue une trouvaille magistrale justifiant à elle seule l'intérêt que l'on peut porter à cette Ballade[5] », juge Halbreich. Enfin, le retour du début est resserré, et « la paisible conclusion modale atteint à un rare charme poétique[5] ».
La durée d'exécution moyenne de la pièce est de sept minutes environ[7].
Dans le catalogue des œuvres du compositeur établi par le musicologue François Lesure, la Ballade (slave) porte le numéro L 78 (70)[1] .
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