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Les bêta-agonistes ou bêta-adrénergiques sont une famille de produits chimiques qui a été massivement utilisés comme agents dopants (anabolisants, additifs agro-vétérinaires dits « agents répartiteurs » (utilisés pour passivement augmenter la masse musculaire de certains animaux d'élevage, tout en diminuant leur taux de graisse)[1]. Ils sont aussi utilisés pour le dopage de sportifs ou de chevaux de course, bien qu'interdits[2].
Ce sont aussi des médicaments vétérinaires ou des produits pharmaceutiques destinés à l'être humain.
Les bêta-agonistes (ou bêta-Adrénergique) agissent via le système nerveux sympathique sur divers organes et fonctions biologiques.
Mode d'action : ils reproduisent les effets bêta 2 des catécholamines[1].
Des éleveurs se sont rendu compte que les animaux traités avec des bêta-agonistes (médicaments vétérinaires) contre des maladies respiratoires prenaient rapidement du poids.
Certains ont alors utilisé des bêta-agonistes pour doper la croissance de leurs animaux (le gain de muscles peut être le double de ce qui était obtenu avec des injections de testostérone).
De plus, les animaux sont également alors moins gras (les bêta-agonistes ont en effet aussi un effet anti-lipogenèse, notamment observé en période de « finition » (dernière période d'engraissement avant envoi de l'animal à l'abattoir)[1]), tout en produisant une viande beaucoup plus protéinée (par inhibition du catabolisme protéique et par dopage de l'anabolisme dans le muscle)[1] allait dans le sens d'une nouvelle demande de nombreux acheteurs.
Depuis le , Les bêta-agonistes sont totalement interdits d'utilisation en Europe, mais les viandes importées peuvent provenir d'animaux traités dans d'autres pays, et des fraudes sont encore régulièrement constatées dans certains élevages, dont en Europe[1].
Les produits (interdits en Europe) qui sont ou ont été les plus utilisés pour les animaux d'élevage sont[1] :
En 200?-2003, le taux d'échantillons de viande de bovins contenant du clenbutérol variait en Europe de 0 % au Danemark (où existe une politique très répressive) à 36 % en Espagne, la France se situant en 3e place, juste après l'Espagne et la Belgique, mais ces résultats sont à utiliser avec précaution, la pression de recherche et de surveillance et le nombre d'animaux testés, au hasard ou non variant selon les pays[1]. Aux États-Unis et Canada, Australie et Nouvelle-Zélande, certains anabolisants sont encore autorisés (ex. : Œstradiol, progestérolne, testostérone, brembolone et zéranol) sans que ces pays recherchent par ailleurs les bêta-agonistes interdits[1].
Selon les études faites sur les effets des bêta-agonistes sur les qualités organoleptiques des viandes (de vaches, cochons et moutons), mais aussi en matière de tendreté (laquelle dépend de l'état de contraction du muscle lors de l'entrée en rigidité cadavérique), de qualité du tissu conjonctif, de maturation de la viande (cf évolution de son pH après la mort, déterminant pour l'activité des enzymes qui produisent les précurseurs d’arômes, dont certains seront stockés dans la graisse), de jutosité (influencée par avec la teneur en eau et en lipide de la viande, ainsi que par ses capacités de rétention en eau), etc. Le traitement des animaux d'élevage par des bêta-agonistes influe directement ou indirectement sur toute ou grande partie des qualités de la viande[1].
Ils diminuent la quantité de lipides, ce qui est apprécié des consommateurs depuis les années 1970.
Par contre, les bêta-agonistes durcissent la viande en accélérant la maturité des tissus conjonctifs (selon les tests de cisaillement qui sont une des mesures permettant de juger de la tendreté de la viande)[1].
Ils en diminuent la jutosité, et en changent le goût en diminuant les réserves en glycogène du muscle, ce qui induit aussi une moindre chute du pH et par suite une maturation dégradée de la viande (du collagène notamment, avec en sus une augmentation du pH final qui inhibe la maturation enzymatique (protéolyse) de la viande)[1]. Les lipides sont en outre moins présents, or ils participent à la tendreté de la viande. Une moindre couverture graisseuse accélère le refroidissement de la viande après la mort, ce qui inhibe aussi la maturation enzymatique.
La différence de goût est significative : lors d'expérience faites en double aveugle où des consommateurs volontaires ont été invités à goûter deux types de viande, tous ont su faire la différence et trouvé moins bonne la viande issue d'animaux traités[3],[4],[5].
Ils augmentent le poids des carcasses, avec moins de lipides, mais avec plus d'eau contenue dans le muscle[1].
La viande d'animaux ayant reçu ces produits a une couleur tirant un peu plus vers le noir que le rouge (la couleur, mesurée par réflectométrie, est l'une des qualités organoleptiques), bien que les mesures puissent souffrir de biais statistique en raison d'une augmentation du nombre de fibres blanches dans la viande d'animaux traités aux bêta-agonistes[1].
Chez l'homme, on note des tremblements, maux de têtes, et une élévation du risque de cancer est soupçonnée.
Chez l'animal :
Ils peuvent avoir été illégalement utilisés comme agents de dopage chez des sportifs. Ils sont surtout utilisés comme bronchodilatateurs.
Il existe des bêta-agonistes à courte durée d'action (pour le traitement de la crise d'asthme) et à plus longue durée.
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