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président de la Compagnie de Suez De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Auguste Louis Albéric d'Arenberg, né le à Paris[1] et mort le dans le 8e arrondissement de Paris[2], 2e duc français d'Arenberg, est un gentilhomme français, qui a été homme d'affaires et homme politique français, issu d'une famille d'origine allemande des XVIIIe et XIXe siècles. Administrateur de la Compagnie des mines d'Anzin, la fosse Arenberg a été baptisée en son honneur.
Auguste d’Arenberg | |
Fonctions | |
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Député français | |
– (12 ans, 6 mois et 19 jours) |
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Élection | 22 septembre 1889 |
Réélection | 20 août 1893 22 mai 1898 |
Circonscription | Cher |
Législature | Ve, VIe et VIIe (Troisième République) |
Groupe politique | Ralliés (1893-1902) |
Prédécesseur | Circonscription créée |
Successeur | Louis Debaune |
– (3 ans, 11 mois et 20 jours) |
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Élection | 14 octobre 1877 |
Circonscription | Cher |
Législature | IIe (Troisième République) |
Prédécesseur | Philippe Devoucoux |
Successeur | Henri Chéneau |
Conseiller général du Cher | |
– (31 ans) |
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Circonscription | Canton de Saint-Martin-d'Auxigny |
Prédécesseur | Victor Tourangin |
Successeur | Charles Louis Pierre d'Arenberg |
Biographie | |
Nom de naissance | Auguste Louis Albéric d'Arenberg |
Date de naissance | |
Lieu de naissance | Ancien 10e arrondissement de Paris (France) |
Date de décès | (à 86 ans) |
Lieu de décès | 8e arrondissement de Paris (France) |
Parti politique | Conservateur Monarchiste « Parti colonial » Républicain libéral Ralliés |
Profession | Président de la Compagnie de Suez |
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Fils de Pierre d’Arenberg (1790 - 1877) et de la princesse, née Alix-Marie-Charlotte de Talleyrand-Périgord (Famille de Talleyrand-Périgord), Auguste Louis Albéric appartient à la branche française de sa famille, la Maison d'Arenberg. Il avait un frère jumeau, Louis Charles Marie, né le à Paris et mort assassiné le 7 mai 1870 à Saint-Pétersbourg.
En possession de propriétés considérables dans plusieurs endroits de France, et notamment dans le Cher, à Menetou-Salon (canton de Saint-Martin-d'Auxigny), sportsman distingué, ancien officier des mobilisés du Cher durant la Guerre franco-allemande de 1870, il est, depuis peu, conseiller général de Saint-Martin, lorsqu'il est, aux élections du , dans la 1re circonscription de Bourges, le candidat heureux du Gouvernement du maréchal de Mac-Mahon, après la dissolution de la Chambre des députés. Il est élu, comme conservateur, avec 9 096 voix sur 16 090 votants et 19 401 inscrits, contre Philippe Devoucoux, député sortant, président de la gauche républicaine, l'un des signataires du fameux ordre du jour des gauches, dit « des 363 »[3]. Devoucoux n'a obtenu que 6 914 voix. Un assez grand nombre d'électeurs, parmi les républicains avancés, mécontents de l'attitude, politique de Devoucoux, se sont abstenus de prendre part aux scrutins. Le prince d'Arenberg siège à droite et vote constamment avec les monarchistes contre les divers ministères qui se succédèrent au pouvoir, contre l'amnistie, contre le retour du Parlement à Paris, contre l'article no 7, contre l'application des lois existantes aux congrégations non autorisées, contre le rétablissement du divorce...
Aux élections du , Auguste d'Arenberg est candidat dans la même circonscription, et échoue avec 7 886 voix, contre Henri Chéneau, conseiller général, maire de Brécy, candidat républicain opportuniste, et patronné par Henri Brisson. Henri Chéneau est élu au second tour avec 8 316 voix.
Enfin, aux élections du , Auguste d'Arenberg est porté par les conservateurs du Cher. Il obtient 37 778 voix. La liste opportuniste, restée seule en présence de la liste monarchiste, passe au second tour. Le prince Auguste d'Arenberg représente alors toujours au Conseil général du Cher le canton de Saint-Martin-d'Auxigny.
Aux élections générales du , le scrutin d'arrondissement ayant été rétabli (scrutin uninominal à deux tours par arrondissements : loi du 13 février 1889), il pose à nouveau sa candidature dans la première circonscription de Bourges, et est élu au premier tour de scrutin par 9 790 voix contre 8 439 à Eugène Brisson, candidat républicain. Outre la prévoyance sociale, il s'intéresse tout particulièrement aux questions coloniales : liberté de la navigation sur le Niger ; arrangement conclu avec le roi du Dahomey (1891) ; agression contre des missionnaires français en Ouganda (1892) ; indemnités dues par le Gouvernement anglais à des Français établis dans l'Ouganda, dont les propriétés ont été pillées (1893).
Il est resté profondément monarchiste et se déclare adversaire de l'État républicain. Cependant, après la reconnaissance par le pape de la forme républicaine du Gouvernement français, il s'incline devant les décisions pontificales, et se présente aux élections générales du sous l'étiquette de républicain libéral. Il est élu au premier tour de scrutin par 8 979 voix contre 8 338 à Debanne. Durant cette législature, il est nommé président de la Commission chargée de l'examen des projets relatifs aux colonies, et s'occupe en cette qualité de l'arrangement franco-congolais pour la délimitation des territoires du Haut-Oubangui (1894). Il participe à la discussion des budgets des colonies pour plaider la cause des missions françaises pillées au Nord du lac Victoria par la compagnie anglaise « East African Company » (1895), et du budget de l'Instruction publique pour faire créer au Collège de France une chaire de science coloniale (1897).
Réélu aux élections générales du par la même circonscription (2e tour de scrutin) par 9 587 voix contre 8 742 à Gaston Cougny, il est rapporteur du projet de loi portant approbation de la convention pour la délimitation des possessions françaises et britanniques en Afrique centrale (1899). Il se fait entendre au cours de la fixation de la date de discussion d'interpellations sur les motifs de la démission du général Galliffet, ministre de la Guerre (1900) ; il demande la construction d'un dock d'expérience de la résistance des carènes (1902) qui aboutit à l'inauguration, le , du bassin des carènes.
Il était inscrit au groupe des « Ralliés ».
Il se représenta aux élections générales des 27 avril et , mais se fait battre au 2e tour de scrutin par Louis Debaune, n'obtenant que 9 352 voix, contre 10 319 à son adversaire. II tente encore sa chance aux élections générales des 6 et , mais succombe une fois encore devant son précédent adversaire Louis Debanne, au 2e tour de scrutin, n'obtenant que 2 504 voix, contre 11 953 à ce dernier. Il se retire définitivement, après cet échec, de la vie politique.
Son activité s'était déjà employée et a continué de s'employer dans d'autres domaines : le prince d'Arenberg est un philanthrope, il est un des fondateurs et directeurs de « l'Hospitalité de nuit » et du « Dispensaire pour les enfants ». II est le premier président du comité de l'Afrique française, après avoir participé à sa fondation et dont il a continué à s'occuper activement jusqu'à sa mort.
Nommé président de la Compagnie universelle du Canal de Suez (1896-1913), il est, depuis 1897, membre de l'Institut de France (Académie des beaux-arts), au fauteuil du duc d’Aumale.
Admis au Jockey Club en 1860, il en est nommé vice-président en 1885. Élu membre adjoint du comité de la Société d'encouragement en 1864, il en devient membre fondateur en 1883, président en 1897 et président d'honneur en 1920.
En 1867, il s'associe avec le comte Gustave de Juigné au sein du haras de Bois-Rouaud à Chéméré, non loin de Nantes. Leurs chevaux remportent le succès sous des couleurs communes (casaque cerclée jaune et rouge, toque noire), notamment Jongleur en 1877 dans les Prix du Jockey Club, Lupin, Royal Oak et le Cambridgeshire Handicap (en).
Sur un terrain de 1 580 m2 acquis en 1888 par Jeanne Greffulhe d'Arenberg, 20-22, rue de la Ville-l'Évêque (Paris, VIIIe) Auguste d'Arenberg fait édifier par Ernest Sanson un hôtel dans le style Louis XVI. Cet hôtel a été détruit dans les années 1960.
Il fait également construire par Ernest Sanson, de 1884 à 1890, l'actuel château (à Menetou-Salon, Cher), dans le goût du Palais Jacques-Cœur de Bourges, sur un site occupé depuis le Moyen Âge.
Il est également administrateur de la Compagnie des mines d'Anzin, dans le Bassin minier du Nord-Pas-de-Calais. À ce titre, la fosse Arenberg ouverte au début du XXe siècle à Wallers porte est baptisée en son honneur. Celle-ci est devenue après sa mort un important siège de concentration, et a été classée au monuments historiques le [A 1].
Il meurt le à Paris.
Le prince d'Arenberg épouse, à Paris le , Jeanne Greffulhe ( - Paris † - Paris), fille de Charles Greffulhe, 2e comte Greffulhe, banquier, pair de France, et de Félicité de La Rochefoucauld Estissac. Dont :
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