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Cinq assassinats de scientifiques nucléaires iraniens ont lieu, d'abord entre 2010 et 2012 pour les quatre premiers, puis en 2020 pour le cinquième. Les victimes sont Massoud Ali Mohammadi et Majid Shahriari en 2010, Darioush Rezaeinejad en 2011, Mostafa Ahmadi Roshan en 2012 et Mohsen Fakhrizadeh en 2020. Un autre scientifique, Fereydoun Abbassi Davani est blessé dans une tentative de meurtre en 2010[1].
Assassinats de scientifiques nucléaires iraniens | |
Localisation | Iran |
---|---|
Cible | Scientifiques impliqués dans le programme nucléaire de l'Iran |
Date | au |
Type | Assassinats ciblés |
Armes | Bombes (véhicules piégés) |
Morts | 5 |
Blessés | 1 |
Auteurs | Inconnus Israël (d'après l'Iran) |
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Le 12 janvier 2010, le physicien nucléaire Massoud Ali Mohammadi meurt après l'explosion d'une moto piégée devant son domicile à Téhéran. Le 29 novembre de la même année, Majid Shahriari, fondateur de la Société nucléaire d'Iran et chargé d'un des grands projets de l'Organisation iranienne de l'énergie atomique, est tué à Téhéran par l'explosion d'une bombe placée contre sa voiture à l'aide d'un aimant. Le 11 janvier 2012, le scientifique Mostafa Ahmadi Roshan, travaillant sur le site de Natanz dont il était le vice-directeur pour les affaires commerciales, est tué lors de l'explosion d'une bombe magnétique placée sur sa voiture, près de l'université Allameh Tabatabai, dans l'est de Téhéran.
Le Musée de la Saint défense et de la Promotion de la Culture de la Résistance à Téhéran abrite un mémorial dédié à ces scientifiques et, selon le journal britannique The Guardian, des voitures endommagées par des bombes ou criblées de balles sont exposées dans des linceuls ensanglantés[2]. Israël, suspect principal, n'a jamais ni assumé ni nié être derrière ces opérations[3].
Le 27 novembre 2020, Mohsen Fakhrizadeh, haut responsable du programme nucléaire iranien, est assassiné[4].
Date | Cible | Lieu | Résultat |
---|---|---|---|
Massoud Ali Mohammadi | Téhéran | Mort | |
Majid Shahriari | Téhéran | Mort | |
Fereydoun Abbassi Davani | Téhéran | Blessé | |
Darioush Rezaeinejad | Téhéran | Mort | |
Mostafa Ahmadi Roshan | Téhéran | Mort | |
Mohsen Fakhrizadeh | Damavand | Mort |
Massoud Ali Mohammadi, un professeur d’université en physique des particules, a été assassiné en 2010 par une moto piégée qui a explosé devant sa maison alors qu’il partait à son travail. Les autorités iraniennes ont arrêté un homme nommé Majid Jamali, dont les aveux enregistrés ont été diffusés à la télévision iranienne après son exécution, selon Human Rights Watch. Jamali a déclaré dans sa confession qu’il avait été embauché par le Mossad pour mener à bien l’attaque[5]. Bien que Human Rights Watch n’ait trouvé aucune preuve suggérant que Jamali ait été torturé alors qu’il était détenu en garde à vue, l’organisation a cependant estimé qu’il avait été privé d’un procès équitable et que sa confession télévisée était en soi dégradante. Les noms de ces quatre scientifiques apparaissent sur un hologramme du musée intitulé "Les victimes de la terreur", et qui recense les noms de tous ceux qui ont été ciblés par des éliminations avant et après la révolution de 1979[2].
Majid Shahriari, un ingénieur nucléaire et gestionnaire du programme nucléaire de l’Iran a été assassiné dans un attentat à la bombe en novembre 2010. Le président d’alors, Mahmoud Ahmadinejad, avait accusé l’Occident et Israël d’être responsables de sa mort.
Fereydoun Abbassi Davani, ancien responsable du secteur de l’Organisation iranienne pour l’énergie atomique, a été visé par une bombe en même temps que Shahriari mais Fereydoun Abbasi, réchappe de justesse à un attentat similaire, alors qu’il se garait devant l’université Shahid Beheshti à Téhéran, où les deux hommes enseignaient. Il a eu le réflexe de sortir de sa voiture après qu’un homme en moto y a collé une bombe[2].
Le 23 juillet 2011, le scientifique Darioush Rezaeinejad, travaillant sur des projets du ministère de la Défense, est tué par balles par des inconnus à moto à Téhéran.
Le 11 janvier 2012, l'ingénieur en chimie Mostafa Ahmadi Roshan, directeur adjoint pour les affaires commerciales de la centrale nucléaire de Natanz (centre), principal site d'enrichissement d'uranium du pays, a péri dans l'explosion d'une bombe magnétique placée par un motard sur sa voiture, alors qu'il circulait dans l'est de Téhéran. Moins de deux heures après l'annonce de l'attentat, le vice-président iranien Mohammad Reza Rahimi a accusé Israël et les États-Unis.
Le 27 novembre 2020, scientifique et chef du département recherche et innovation au Ministère de la Défense et de la Logistique des forces armées décède à l'hôpital après avoir été blessé lors une attaque terroriste. Dans une opération terroriste le véhicule de Mohsen Fakhrizadeh a été pris pour cible par un véhicule piégé, qui a causé une énorme explosion, conjointement à plusieurs assaillants '[6],[7].
L'Iran soupçonne fortement Israël d’avoir assassiné quatre de ses scientifiques nucléaires au cours des dernières années[8] ,[5].
La télévision iranienne a diffusé un documentaire sur les dangers encourus par ses scientifiques nucléaires et qui impliquait un agent présumé de la CIA, Matti Waluk, qui a reconnu avoir recueilli des informations sur les scientifiques iraniens pour le compte de la CIA[5].
La télévision iranienne a diffusé, dimanche 5 août 2012, les « aveux » d’Iraniens qui affirment avoir assassiné cinq scientifiques liés aux recherches nucléaires du pays, depuis 2010. Ce documentaire, intitulé Le club des assassins, semble être une réponse à l’ouvrage de deux journalistes israélien et américain, Spies Against Armageddon: Inside Israel’s Secret Wars (« Des espions face à l’Armageddon : plongée dans les guerres secrètes d’Israël »), paru en juillet aux États-Unis. Ces auteurs affirment qu’Israël a mené seul ces assassinats, sans l’aide d’agents iraniens dans le pays. Une humiliation pour les services de sécurité iraniens[9].
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