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érudit du judaïsme et philologue français De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Arsène Darmesteter, né à Château-Salins (Moselle) le et décédé à Paris le , est un érudit du judaïsme et philologue français.
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Prix Archon-Despérouses ( et ) Prix Saintour () |
Il était l'époux de la célèbre peintre britannique Helena Darmesteter (née Hartog) et le frère du linguiste James Darmesteter.
Arsène Darmesteter naît dans une famille juive installée en Lorraine depuis le milieu du XVIIIe siècle et dont les ancêtres sont originaires du ghetto de Darmstadt.
Calmann, le père, et Cerf, le grand-père, sont relieurs et libraires ; l’un des grands oncles Darmesteter était scientifique à la cour du tsar de Russie. La mère, Rosalie née Brandeis, est issue d’une famille juive polonaise qui compte des soldats, des scientifiques et des rabbins.
La famille comprend, outre Arsène, deux fils, James et Achille, lequel meurt en bas âge. À la mort de la grand-mère, toute la famille s'installe en 1852 à Paris, dans le quartier du Marais. Le travail manque et bien des privations se font sentir. Arsène entame des études rabbiniques le destinant à la carrière de rabbin. Séduit par le scientisme alors triomphant, il renonce à cette voie[1]. Brillant élève, Arsène obtient son baccalauréat à seize ans et sa licence à dix-huit ans en 1864. Il suit quelque temps les cours de philologie française à l'École impériale des chartes à partir de 1865 (dans la promotion 1869)[2], puis rejoint la toute nouvelle École pratique des hautes études en 1868[3]. En 1867 il est l’élève de Gaston Paris, grand spécialiste de l’étude du Moyen Âge.
Le 13 juin 1877, Arsène Darmesteter soutient ses deux thèses de doctorat ès lettres à la Faculté de Paris[4]. La première, en français, traite de la création actuelle de nouveaux mots dans la langue française. La deuxième, en latin, s'intéresse à la chanson de geste de Floovant et au cycle mérovingien.
Il meurt en , emporté par une maladie pulmonaire. Il est enterré le 18 novembre au cimetière du Montparnasse[5].
Lors de ses études à l'EPHE, il part en mission en Angleterre en 1869 puis de 1872 à 1883, il est répétiteur dans cette École.
Étant docteur ès lettres, il est maitre de conférences de langue et littérature françaises du Moyen Âge à la Faculté des lettres de Paris à partir de 1877 puis il est professeur de langue et littérature françaises du Moyen Âge dès 1878 au sein de la même université.
À partir de 1881, il est chargé de conférences de grammaire à l'École normale supérieure de jeunes filles de Sèvres puis professeur de français en 1882. Il enseigne également au Séminaire israélite de France (SIF).
Arsène Darmesteter est également le collaborateur de nombreuses revues telles que Romania, la Revue critique, La Revue internationale de l'enseignement. En 1879, il fonde également la Revue des études juives[3].
De 1877 à sa mort en 1888, il participe à de nombreuses soutenances de thèses de doctorat ès lettres, en qualité de membre du jury[4].
De l'Académie française, il reçoit le prix Archon-Despérouses en 1878 et en 1884[6] et le prix Saintour en 1897.
La rue Darmesteter dans le 13e arrondissement de Paris et une rue de Château-Salins portent le nom de Darmesteter en hommage aux travaux d'Arsène et de James Darmesteter.
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