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armistice mettant fin à la guerre entre la Finlande et l'Union soviétique en 1944 De Wikipédia, l'encyclopédie libre
La Finlande et l'Union soviétique signèrent l’armistice de Moscou le 19 septembre 1944, mettant fin à la guerre de Continuation. Cet armistice ne doit pas être confondu avec le traité de paix de Moscou de 1940 mettant fin à la guerre d'Hiver entre les deux pays. Le traité de paix final fut signé entre la Finlande et l'URSS à Paris en 1947.
Signé |
19 septembre 1944 Moscou, URSS |
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Signataires | Finlande | Union soviétique |
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En , après la prise de la ville de Vyborg, les troupes soviétiques s'arrêtent. Le commandement soviétique décide d’accélérer les négociations de paix avec la Finlande afin de pouvoir redéployer ses troupes contre les forces allemandes.
Le 4 août, le commandant de l’armée finlandaise, Carl Gustaf Emil Mannerheim devient le président de la Finlande, concentrant ainsi pouvoir militaire et politique.
Le 24 août, il invite les membres du gouvernement récemment formé à envisager la fin de la guerre.
Alexandra Kollontaï, ambassadeur de l'URSS en Suède, est interrogé sur les conditions de négociations de paix. La réponse de Staline, reçue cinq jours plus tard, est que le gouvernement soviétique n'acceptera la délégation finlandaise qu'à la condition que la Finlande déclare officiellement rompre ses relations avec l'Allemagne, et exige le retrait des troupes allemandes de son territoire avant le 15 septembre.
Près de 200 000 personnels militaires allemands étaient alors en poste en Finlande du Nord, qui ne pouvaient être évacués ou internés dans les deux semaines imparties. La Finlande était ainsi indirectement contrainte à une nouvelle guerre avec l'Allemagne, bénéfique pour l'URSS. Avant la conclusion de toute trêve avec les Soviétiques, Mannerheim transféra des forces de l’isthme de Carélie en Laponie . Il convoqua en tant que membres du nouveau gouvernement, l’ancien président Risto Ryti, l’ancien Premier ministre Edwin Linkomies et l’ancien ministre des Affaires étrangères Henrik Ramsay. Presque à l’unanimité, il fut décidé d’accepter les conditions de Moscou, aucune autre solution n’ayant pu être trouvée.
Le 2 septembre, le président finlandais Gustav Mannerheim annonça officiellement la rupture des relations avec l'Allemagne. Le lendemain, le 3 septembre, il ordonna le transfert d'unités de l'armée au nord.
Mannerheim proposa à Staline de commencer le retrait des troupes finlandaises des frontières à partir du 6 septembre 1944. Et il promit que les Finlandais se chargeraient de manière indépendante de l'évacuation des unités allemandes. Dans la nuit du 4 septembre, Staline ayant accepté les propositions de Mannerheim, l'accord sur la cessation des hostilités devait entrer en vigueur le lendemain matin. Ainsi à 7 heures, les troupes finlandaises, conformément à l'accord, cessèrent de tirer. Les troupes soviétiques continuèrent à se battre dans certaines régions jusqu'au 5 septembre.
Le 7 septembre, une importante délégation partit pour Moscou, où seuls les administrateurs de Mannerheim étaient présents. Il n'inclut pas, dans l'ambassade de la paix, de représentant de l'« opposition pacifique », ni Paasikivi, ancien ambassadeur finlandais de Moscou, un homme politique expérimenté et prudent. Les délégués furent obligés d'attendre pendant une semaine le début des négociations. La tension augmenta. Les Soviétiques n'offraient plus un traité de paix, mais une trêve.
Initialement, les conditions furent à peu près similaires à ce qui avait été conclu lors du traité de paix de Moscou de 1940.
En conséquence, les conditions proposées par Moscou se révélèrent plus dures que ne l'attendaient les Finlandais :
En outre, une partie de la Carélie avait déjà été cédée à l'URSS par le traité de paix de 1940, comme la région de Salla et un certain nombre d'îles du golfe de Finlande.
La convention d'armistice fut signée le sous l'autorité des gouvernements de l'URSS et du Royaume-Uni, représentées par Andreï Jdanov, ainsi que sous l'autorité du gouvernement finlandais, représenté par Karl Enkel, Rudolf Walden, Eric Heinrichs et Oscar Enkel.
Selon les termes de l'accord, les troupes soviétiques occupèrent le territoire cédé. Le 26 septembre 1944, des unités de la 272e division d'infanterie soviétique occupèrent Lakhdenpokhya.
Le 28 septembre 1944, le territoire de Porkkala fut transféré du côté soviétique. Le même jour eut lieu le premier affrontement armé avec les Allemands en Laponie, début de la guerre de Laponie.
A partir du , les troupes soviétiques commencèrent à protéger la frontière de l'État, qui fut de nouveau déplacée à l'ouest de Vyborg et posée le long de la ligne dessinée en 1940.
Le 15 octobre 1944, la société « Finlande - Union soviétique » fut fondée.
En novembre 1944, à la demande de la Commission de surveillance alliée en Finlande présidée par Andreï Jdanov, représentant de l'URSS, furent dissoutes plusieurs organisations militaires, notamment le Corps de sécurité finlandais, la Lotta Svärd, et la Société académique de Carélie.
Vers la fin de 1944, la population civile, évacuée en 1941, commença à revenir sur le territoire redevenu partie intégrante de l'URSS.
Dans le cadre du renforcement des relations soviéto-finlandaises, l'URSS renonça rapidement, en 1956, à ses droits sur la péninsule de Porkkala.
Dans les années d'après-guerre, la Finlande adopta une position ferme de neutralité, préservant un système démocratique et une économie de marché, tout en devenant l'un des partenaires les plus importants de l'URSS.
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