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personnalité politique française De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Étienne Armand Méplain, né le [1] à Cusset (Allier) et mort le à Moulins (Allier), a été député de l'Allier du au .
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Étienne Jacques Armand[2] Méplain était le fils de François Méplain (issu d'une famille notable du Donjon), avoué à Cusset, et d'Étiennette Jacquette Bellaigue[3].
Il fut maire de Loddes (Allier), avoué à Cusset, et avocat à Moulins (Allier).
Après ses études à Paris, il vint se fixer à Moulins, tout en ayant comme tuteur son frère aîné Étienne Méplain (également avocat, puis magistrat à Moulins).
Il entre au conseil de l'ordre le ; il en fit partie pendant cinquante-six années consécutives et eut l'honneur d'être élu bâtonnier.
Il fut élu le représentant de l'Allier à l'Assemblée Nationale [le 2e sur 7, par 51.183 voix sur 106.359 inscrits et 76.640 votants]. Il siégea au centre droit.
Il fut membre de la réunion Feray et vota pour la paix, pour la pétition des évêques, contre le service de trois ans, pour la démission de Thiers (il signala dans une lettre à sa famille : « M. Thiers a fait tirer au canon sur la foule, ils étaient nerveux, ils seront enragés »), contre le retour à Paris, contre l'amendement Wallon. Lorsqu'en février 1875, le vote des lois constitutionnels parut sérieusement compromis, M. Méplain fut chargé, au nom des droites, de soumettre au maréchal de Mac-Mahon un plan de septennalisation de l'Assemblée, avec renouvellement partiel, et attribution au pouvoir exécutif des droits de dissolution et de veto ; le maréchal répondit que tout espoir n'était pas perdu d'arriver au vote de la Constitution, qui obtint en effet la majorité des voix, M. Méplain et ses amis votèrent contre les lois constitutionnelles. En , il avait échoué au Conseil général de Maine-et-Loire ; il ne fit pas partie d'autres assemblées.
Il fonda des sociétés populaires : la société du chauffage des pauvres, la société des jardins ouvriers, la société des syndicats ouvriers. Il était un fervent partenaire des écoles libres. Il fut administrateur de la Mutuelle de l'Allier.
Pour fêter ses 50 ans d'activités au barreau, Armand Méplain avait réuni l'ensemble de ses parents et amis et avait récité un petit discours (imprimé à Moulins par les Ets. Auclaire).
À mes confrères
Souvenir de ma cinquantaine
Si la moitié d'un siècle, en passant sur ma tête,
A tracé maint sillon et blanchi mes cheveux,
Elle me vaut, du moins, le bonheur d'une fête,
Dont beaucoup seraient envieux.
L'avenir vous sourit, paré par la jeunesse :
À mon seuil, vint frapper la morose vieillesse ;
Vous êtes au matin, à vous le long espoir !
Au loisir mérité j'aspire vers le soir.
Si l'inflexible temps à la barre m'arrache,
Mieux que moi vous saurez poursuivre votre tâche ;
Vous êtes, du barreau, le soutien et l'honneur ;
Loyauté, dévouement, courage, indépendance,
Rehaussés, par surcroit, d'un souffle d'éloquence,
Embelliront votre labeur.
Je me dis bien souvent : allons, ma vieille robe,
Il me faudra bientôt nous quitter ;
Ce temps qui, sous nos pas, si vite se dérobe
Veut nous contraindre à divorcer ;
Eh bien, non! À sa voix, faisons la sourde oreille ;
Se quitter, divorcer, fit de ses vilains mots !
Sous tes plis, vieille amie, aux champs où l'on sommeille,
Je veux aller dormir dans l'éternel repos.
Mais laissons tout cela, choquons gaiement nos verres.
Trinquer ensemble en bons amis
Est un plaisir si doux, je vous le dois, confrères,
Buvons à l'heureux jour qui nous a réunis !
A. Méplain, Moulins, .
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