L'armée du Nord est un corps expéditionnaire envoyé par la France durant la guerre belgo-néerlandaise, faisant suite à la révolution belge, et commandé par le maréchal Étienne Maurice Gérard.
Historique
La révolution belge de 1830 conduit à la scission des huit provinces du Sud du royaume uni des Pays-Bas et à l'indépendance de la Belgique, proclamée par le gouvernement provisoire le et entrainant la guerre belgo-néerlandaise. Si les révolutionnaires parviennent à expulser les troupes de Bruxelles dès septembre, plusieurs garnisons sont maintenues dans différentes forteresses, notamment dans celle d'Anvers, de Maastricht ou de Venlo.
Le , les grandes puissances européennes, dont les Pays-Bas, se regroupent lors de la conférence de Londres afin de débattre des suites à donner à la création du nouveau royaume. Elles commencent par imposer un armistice puis reconnaissent l'indépendance de la Belgique le , proclame sa neutralité et son inviolabilité perpétuelle le , puis proposent le traité des XVIII articles, déterminant notamment les frontières de la Belgique mais qui sera rejeté par le roi des Pays-Bas, Guillaume Ier. Celui-ci vit la sécession belge comme un échec personnel et lorsqu’il apprend l'élection de Léopold de Saxe-Cobourg comme roi des Belges, il prend la décision d'envahir la Belgique le .
Le 8 août 1831, le roi Léopold Ier, à peine intronisé, demande l'aide de la France qui, avec l'Angleterre, s'était portée garante de l'indépendance belge . L’Armée du Nord française, commandée par le maréchal Étienne Maurice Gérard, passe la frontière le jour suivant.
Campagne des Dix-Jours (1831)
Le roi des Pays-Bas ne peut pas compter sur l'aide de la Prusse et de la Russie, dérangées par la révolution belge qui était une atteinte au traité de Vienne. Le roi de Prusse manque de moyens pour s'engager loin à l'ouest de son territoire et les troupes du Tsar sont retenues par la révolte polonaise. L'armée des Pays-Bas est donc laissée à elle-même face aux Français qui montent du sud, bien qu'ayant reçu l'ordre de ne pas provoquer le combat, et des volontaires belges, venant du nord.
Se sentant pris entre deux adversaires, les Néerlandais évacuent toutes leurs positions en Belgique à l'exception de la citadelle d'Anvers.
Siège de la citadelle d'Anvers (1832)
Les Néerlandais laissent une garnison dans la citadelle d'Anvers, entraînant le siège de celle-ci par l'Armée du Nord le 15 novembre 1832. Le général néerlandais David Chassé, un ancien militaire de Napoléon, bombarde la ville d'Anvers à boulets rouges, mettant le feu aux maisons et faisant de nombreuses victimes dans la population civile. Le général français François Haxo, commandant le génie, emploie pour la première fois, de manière massive, les mortiers dont les tirs paraboliques se révèlent très efficaces.
Les Néerlandais capitulent le 23 décembre, au bout de 24 jours de siège.
Composition
Avant-garde, commandée par le duc d'Orléans :
Quatre divisions d'infanterie :
- 1re division d'infanterie, commandée par le général Tiburce Sébastiani :
a/ Brigade Harlet :
b/ Brigade de Rumigny :
- 2e division d'infanterie, commandée par le général Achard :
a/ Brigade Castellane :
b/ Brigade Voirol :
- 3e division d'infanterie, commandée par le général Jamin :
a/ Brigade Zœpfel :
b/ Brigade Georges :
- 52e régiment d'infanterie de ligne
- 58e régiment d'infanterie de ligne, commandé par le colonel Mocquery
- 4e division d'infanterie, commandée par le général Fabre :
a/ Brigade Rapatel :
b/ Brigade d'Héricourt :
Deux brigades et deux divisions de cavalerie :
- Brigade Lavoestine :
- Brigade Simonneau :
- Division Dejean :
a/ Brigade de Rigny :
b/ Brigade Latour-Maubourg :
- 5e régiment de dragons
- 10e régiment de dragons, commandé par le colonel de Galz de Malvirade
- Division Gentil de Saint-Alphonse :
a/ Brigade Villate :
b/ Brigade Gusler :
Une cinquième division, dite de réserve, formée à Valenciennes, Lille et Maubeuge :
Elle était commandée par le général Schramm qui avait sous ses ordres les généraux Rullière et Durocheret.
Le général Haxo commandait le génie.
Le général Neigre commandait l'artillerie.
Voir aussi
Articles connexes
Bibliographie
- (fr) André Martinet, La seconde intervention française et le siège d'Anvers, 1832, Bruxelles, Société Belge de Librairie, 1908, 291p.
- (fr) A. Hugo (dir.), France militaire. Histoire des armées françaises de terre et de mer, de 1792 à 1837, tome 5. Paris, Delloye, 1838. 1832. Siège et prise de la citadelle d'Anvers, p. 343-346.
Notes et références
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