Depuis cette date, l'arbre peut être planté à l'initiative de maires communistes ou socialistes[5], de loges maçonniques[6],[7]
mais aussi à l'initiative d'organisations laïques comme le Lions Clubs[8] ou l'Union des familles laïques[9] avec le soutien des responsables locaux, au cours d'une cérémonie officielle[10].
Le premier "Arbre de la liberté" (Liberty Tree en anglais) a été planté à Boston aux États-Unis en 1765, par défiance envers le gouvernement britannique, pour protester contre la hausse des impôts et contre l'instauration d'un timbre fiscal généralisé: le Stamp Act. Cette loi fut aussi interprétée comme une forme de censure de la presse, le timbre fiscal touchant également tous les journaux publiés. La révolte des américains contre le pouvoir britannique aboutira quelques années plus tard sur la guerre d'indépendance des États-Unis.
En France, historiquement, les arbres de la liberté marquaient l'attachement au nouveau régime politique républicain.
«Le 19 juin prochain (c'est un samedi..) il y aura 50 ans que 300 000 délégués des départements étaient à Vincennes pour prêter serment "de manifester en toutes circonstances et en tous lieux notre irréductible opposition à cette loi contraire à l'évolution historique de la Nation" C'était la loi Debré, qui ouvrait la brèche dans la laïcité de l'Etat.. Ce 50ème anniversaire du serment de Vincennes ne peut se passer sans des manifestations qui marquent l'attachement de la population à cette laïcité agressée quotidiennement. Des manifestations, certes...J'en suggère une, symbolique, qui pourrait clore ces manifestations. Ce serait de planter dans chaque commune un arbre de la laïcité.»
«Samedi 19 juin 2010, à Créon (33), à 9 h 30 sera donc officiellement lancée à Créon l’opération nationale des «arbres de la laïcité» en présence de Guy Georges,cet instituteur syndicaliste de Haute-Marne [...] Tous les laïques de tous les horizons, commémoreront le 19 juin 1960, car il y aura 50 ans que 300 000 délégués des départements étaient réunis à Vincennes pour prêter serment «de manifester, en toutes circonstances et en tous lieux, notre irréductible opposition à cette loi, contraire à l’évolution historique de la Nation». C’était la loi Debré, qui ouvrait la brèche dans la laïcité de l’État, et un demi-siècle plus tard, nous constatons qu’elle a conduit à une inquiétante dérive. [...] A 11 h 30, le 19 juin 2010 sera donc symboliquement planté à Créon, par Philippe Madrelle, Président du Conseil Général de la Gironde, le premier «arbre français de la laïcité», place Camille Gourdon.»
Marc BLONDEL, «Rebelle: Itinéraire d'un militant», Le Cherche Midi, , 172p. (ISBN978-2-7491-2810-8):
«Un grand bonhomme, Guy Georges, ancien responsable du Syndicat national des instituteurs (SNI) qui a eu un rôle, très important, dans la mise en place du concept de l' «École fondamentale» et à qui on doit un bon nombre de livres sur l'école et la laïcité, devient le secrétaire général de la FEN, sous forme d'intérim, en attendant l'élection de Jacques Pommatau. Bien des années plus tard, je garderai avec Guy Georges des relations d'amitié et d'action, une partie de l'évolution du statut des fonctionnaires est le produit de nos fédérations conjointes. Il m'accompagnera à la libre-pensée.»
«Le club Gauche Avenir se réjouit de l'intérêt que suscite l'initiative qu'il a prise début mai, de proposer à toutes les communes de France de planter un arbre de la laïcité.»
«Créons les arbres de la laïcité!», sur lepost.fr, (consulté le ) : «Ce 50ème anniversaire du serment de Vincennes ne peut se passer sans des manifestations qui marquent l’attachement de la Franc-maçonnerie à cette laïcité (présence systématique d'un vénérable franc-maçon)».
«9 décembre: l'Arbre de la Laïcité», sur mediapart.fr, (consulté le ) : «Parmi les initiatives, l’une d’entre elles se distingue par son originalité: la plantation d’arbres de la laïcité, en relation avec associations sensibles aux questions laïques.».