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Araignée-banane, araignée bananière ou encore araignée qui tue sont des surnoms donnés en français à différentes espèces d'araignées ayant le seul point commun d'être trouvées dans les plantations de bananes, et parfois retrouvées parmi les fruits après de longs transports, notamment depuis l'Amérique latine. Elle se cache dans les bananes
Taxons concernés
Diverses espèces :
Bien que cette appellation désigne couramment les espèces du genre Phoneutria, potentiellement dangereuses, la plupart des signalements d'araignées exotiques trouvées dans les cargaisons concernent des espèces différentes et sans danger pour l'homme, comme la Babouk (Heteropoda venatoria). Dans les pays où elles sont importées, les erreurs d'identification concernant ces araignées sont nombreuses, ces espèces exotiques étant souvent méconnues.
En français, cette appellation peut désigner différentes araignées peu apparentées, entre autres :
En Amérique du Nord, selon une étude s'intéressant aux araignées trouvées dans les bananes importées, la plupart des signalements concernent très majoritairement des arachnides originaires d'Amérique centrale, de Colombie et d'Équateur. Parmi les autres provenances, on compte l'Australie et le Chili[4].
Les erreurs d'identification entre les genres Cupiennius et Phoneutria sont fréquentes, ces araignées partageant certains traits morphologiques comme leurs chélicères rouges[5]. L'espèce Cupiennius chiapanensis n'est d'ailleurs décrite qu'en 2006, car elle avait probablement été prise pour Phoneutria fera auparavant[6]. En 2008, l'arachnologiste américain Richard S. Vetter dit avoir eu connaissance d'au moins cinq mauvaises identifications de Cupiennius prises pour des Phoneutria, méprises pouvant s'avérer coûteuses en mesures prophylactiques inutiles, et plusieurs sites internet fournissent également de mauvais noms sur les images d'araignées de ces genres[5].
En , trois arachnologues américains publient les résultats d'une étude menée depuis 2006 portant sur l'identification des araignées trouvées dans les bananes transportées par les cargos internationaux à destination de l'Amérique du Nord. 135 araignées ont été identifiées au cours de ce travail : la plupart concernent Heteropoda venatoria ou Cupiennius chiapanensis, et rares sont les cas d'importance médicale à l'exception de quelques veuves noires (Latrodectus hesperus et L. hasselti), plusieurs Phoneutria boliviensis femelles et une P. nigriventer[4]. En revanche, le manque d'expérience avec la faune tropicale a pu conduire certains arachnologistes américains aguerris à identifier des spécimens d'espèces inoffensives comme C. chiapanensis ou C. getazi en tant qu'araignées plus dangereuses du genre Phoneutria. De même, dans une cargaison venant d'Australie, une femelle Badumna insignis, espèce timide et peu dangereuse, a pu être prise pour une espèce du genre Atrax[4], à la morsure douloureuse et potentiellement dangereuse sans injection d'antivenin.
Afin d'aider à l'identification des espèces les plus couramment rencontrées parmi les régimes de bananes, ces scientifiques proposent une clé de détermination dichotomique, discriminant plusieurs genres ou espèces de la façon suivante[4] :
En France, le , le commerçant d'un magasin bio de Passy (Haute-Savoie) trouve une araignée dans un régime de bananes provenant de République dominicaine. Après une brève recherche sur internet[7], il rapproche l'araignée de Phoneutria nigriventer et sollicite l'intervention des pompiers. L'information est reprise sans vérification par Le Dauphiné libéré qui publie une photo de l'animal et titre sur « l'araignée la plus venimeuse du monde »[8], information reprise à l'identique par de nombreuses rédactions françaises[9],[10],[11],[12],[13],[14],[15] ou de Suisse romande voisine[16],[17]. Le , l'aranéologue française Christine Rollard explique sur France Inter qu'il s'agit d'une erreur d'identification et que l'araignée en cause est une babouk (Heteropoda venatoria), espèce d'une famille différente et sans danger véritable pour l'homme[7].
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