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militaire et homme politique égyptien De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Ahmed Urabi (en arabe :أحمد عرابي), également appelé Urabi Pacha ou Orabi Pacha, né probablement le [1] près de Zagazig et mort le au Caire est un général et homme politique égyptien.
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Bey | |
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Pacha |
Naissance | |
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Nom dans la langue maternelle |
أحمد عرابي |
Nationalité | |
Formation | |
Activités |
Homme politique, militaire |
Grades militaires | |
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Conflits |
Il conduit la première révolte nationaliste égyptienne contre le pouvoir des Khédives turc puis contre la domination européenne lors de la guerre anglo-égyptienne de 1882.
Ahmed Urabi est né dans une famille de paysans aisés, dans un village près de Zagazig à 80 kilomètres au nord du Caire, dans la province d'Ash Sharqiyah. En 1849, il est envoyé à l'université islamique d'Al-Azhar avant d'entamer, dès 1855, une prometteuse carrière dans l'armée égyptienne, puisqu'il devient l'un des premiers officiers d'origine égyptienne, et dès 1860, alors qu'il a à peine 20 ans, le plus jeune colonel de cette armée.
Par ailleurs, à partir de 1863, et le règne d'Ismaïl Pacha, le traditionnel biais en faveur des officiers turco-circassiens (traçant leur origine du temps des mamelouks) deviendra prépondérant, et il n'obtiendra pas d'autre promotion jusqu'en 1879.
Dès 1876, après la défaite en Éthiopie et la cure d'austérité imposée à l'armée, conséquence de la banqueroute égyptienne, le moral des troupes se dégrada, ce qui conduisit a des manifestations des soldats d'origine égyptienne en 1879 contre le gouvernement du Khédive Ismaïl Pacha. C'est le début du mouvement connu sous le nom de révolte d'Urabi Pacha, dont Ahmed Urabi deviendra le porte-parole.
Ismaïl Pacha sera suspecté d'avoir éventuellement fomenté les troubles de 1879 pour s'opposer à l'ingérence franco-britannique dans les affaires égyptienne : il est démis en faveur de son fils, Tawfiq.
Ahmed Urabi se joint aux réformateurs pour dénoncer l'influence occidentale dans le pays et faire valoir les revendications des militaires d'origine égyptienne[2], notamment l'égalité de traitement sans distinction de race ni de religion. Il est alors arrêté, ce qui provoque une mutinerie dans les rangs militaire en : le ministère de la guerre est mis à sac et Ahmed Urabi est libéré par les mutins, qui occupent alors la place Abdin (palais du Khédive) jusqu'à la démission du ministre de la guerre, le circassien Uthman Rifqi. Sous la pression des manifestants, le gouvernement nomme alors Ahmed Urabi sous-secrétaire au ministère de la guerre avant de lui accorder le poste de ministre. Il conduit alors une réforme pour instituer une assemblée parlementaire en Égypte et, pendant les derniers mois de la révolte (de juillet à septembre 1882), il obtient le poste de premier ministre.
Ces événements vus comme une révolte nationaliste pouvant porter atteinte aux intérêts européens en Égypte entraînent la réaction des gouvernements français et britannique. Après avoir été nommé commandant en chef des forces armées, bénéficiant de l'appui de l'armée et des oulémas, Urabi parvient à interdire l'accès du port d'Alexandrie aux flottes française et britannique quand s'engage la guerre anglo-égyptienne lors de laquelle l'armée égyptienne est défaite de manière décisive à la bataille de Tel el-Kebir.
Ahmed Urabi est alors condamné à mort par le Khédive mais la sentence est commuée en exil sous la pression de Lord Dufferin[3], envoyé comme commissaire britannique en Égypte. Après un exil de 19 ans dans la colonie anglaise de Ceylan, Urabi rentre au Caire où il meurt, le .
Il fut membre de la franc-maçonnerie, affilié dans les années 1880 à la loge "Mahfal al Wattani" à l'Orient du Caire, loge affiliée au Grand Orient de France[4]. A l'époque de Nasser, la figure d'Ahmed Urabi est reprise par la propagande du régime. Le personnage a à la fois une signification politique dans la politique intérieure égyptienne et dans la lutte anti-impérialiste, ce qui est souligné à la fois au Caire et au Sri Lanka[5]. Enfin, L'intervention de Ahmed Urabi dans l'histoire de l'Egypte témoigne, à la fois de la vague du développement national qui vient de la Révolution Française, et de la permanence de l'intervention de l'armée dans l'histoire du pays (tradition Mamelouk).
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