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femme politique néerlandaise De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Anne d'Egmont, aussi connue sous le nom d'Anna van Buren (ou d'Anna van Bueren), née en mars 1533 à Grave et morte le à Bréda[1],[2],[3], est une aristocrate néerlandaise, comtesse de Buren et dame d'Egmont, première épouse du prince Guillaume d'Orange-Nassau (« Guillaume le Taciturne »).
Comtesse (Buren) |
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Naissance | |
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Décès | |
Activité | |
Famille | |
Père | |
Mère |
Françoise de Lannoy (d) |
Conjoint |
Guillaume Ier d'Orange-Nassau (à partir de ) |
Enfants |
Marie d’Orange-Nassau (d) Philippe-Guillaume d’Orange Marie d'Orange-Nassau |
Anne d'Egmont est issue de deux lignées de haute noblesse néerlandaise : elle est la fille unique du comte Maximilien d'Egmont et de Françoise de Lannoy. Il ne faut pas la confondre avec Anne d'Egmont, fille de Florent d'Egmont et de Marguerite de Glymes, mère de Philippe de Montmorency, comte de Hornes, et de Florent de Montmorency, baron de Montigny.
Elle est la cousine de Philippe de Montmorency, comte de Horn, et une parente plus éloignée[4] de Lamoral d'Egmont, qui ont tous deux été exécutés le 5 juin 1568 à Bruxelles, au début du soulèvement des Pays-Bas contre le roi d'Espagne Philippe II, fils de Charles Quint.
Son père Maximilien d'Egmont (1509-1548), qui avait de grands domaines autour de Buren et en Zélande, était officier (capitaine général) dans l'armée de Charles Quint, notamment dans le conflit avec le duc de Gueldre, puis au cours des campagnes contre la ligue de Smalkalde, formée par les princes protestants de l'Empire. Il a également été gouverneur (stathouder) de Frise, de Groningue et d'Overijssel. Il était très présent à la cour de Bruxelles, ville où résidait Marie de Hongrie, sœur de Charles Quint, gouvernante des Pays-Bas.
Anne d'Egmont naît à Grave, alors située dans le duché de Brabant, une des dix-sept provinces qui forment les Pays-Bas des Habsbourg, à cette date possessions de Charles Quint[5], qui était aussi devenu roi d'Aragon et roi de Castille en 1516 et avait été élu empereur en 1519.
Anne grandit dans un milieu noble, dont le centre est la cour de Bruxelles. Sa langue maternelle est le français, mais elle a aussi appris le néerlandais. C'est en français qu'elle correspondra plus tard avec son époux Guillaume d'Orange[6].
Hors de Bruxelles, Anne et sa mère séjournent généralement au château familial de Buren, dans le duché de Gueldre[7].
Son père meurt de façon inattendue à Bruxelles en 1548, en l'absence de sa femme et de sa fille. Sur son lit de mort, Maximilien arrange le mariage de sa fille avec Guillaume de Nassau, prince d'Orange, un des jeunes nobles les plus éminents de l'époque et du même âge que sa fille, qui n'a que quinze ans mais va être un parti des plus désirables pour un mariage de haute lignée. Charles Quint et Marie de Hongrie soutiennent le mariage[7], car Guillaume d'Orange est sous leur protection.
Après la mort de Maximilien d'Egmont, Anne, dame d'Egmont, devient comtesse de Buren, mais détient bien d'autres titres : comtesse de Lingen et de Leerdam, dame d'IJsselstein, de Borssele, de Grave, de Cranendonck, de Jaarsveld, de Kortgene, de Sint-Maartensdijk, et d'Odijk.
Le mariage avec Guillaume d'Orange-Nassau a lieu le dans l'église Saint-Lambert de Buren.
Trois enfants sont nés de cette union, mais seulement deux ont vécu jusqu'à l'âge adulte :
Anne d'Egmont meurt le à l'âge de 25 ans à Bréda, domaine de la famille d'Orange-Nassau, et est inhumée dans l'église Notre-Dame (Grote kerk ou Onze-Lieve-Vrouwekerk) de Bréda.
La ville de Buren s'appelle Buren Oranjestad pour commémorer le mariage à Buren d'Anne d'Egmont et de Guillaume d'Orange.
Plusieurs écoles des Pays-Bas actuels portent le nom d'Anne d'Egmont.
Le seul tableau représentant Anne d'Egmont, dans les collections royales de Hollande, pourrait en fait être la copie d'un tableau perdu.
Un portrait d'une jeune femme, peint par Pieter Pourbus, exposé pour la première fois en 2017 au Musée Groeningen de Bruges [8],[9], puis au musée de Gouda [10], pourrait être le portrait d'Anne d'Egmont.
Peu de temps après l'ouverture de l'exposition au Musée Gouda, un historien d'art, Marc Couwenberg, a publié un article détaillé [11] qui attire l'attention sur de nombreuses similitudes entre ce portrait et le portrait d'Anne d'Egmont appartenant à la collection royale de La Haye.
Dans un autre article, il décrit ce tableau comme la "Mona Lisa" de Pourbus [12].
Bien que ces portraits aient tous des tailles différentes et montrent des détails différents ou changeants dans la robe (une ropa de style espagnol), ils semblent tous copier le même visage, la même écharpe et la position de celle-ci. La coiffe est aussi toujours un arcelet, et semble être le même représenté sur les quatre exemplaires, bien qu'avec des détails changeants et/ou des bijoux ajoutés ou modifiés d'une copie à l'autre.
Une version du même portrait, issue de la collection du comte d'Andlau au château de Voré, Remalard (Orne, en France), montre encore d'autres variations dans la robe et les bijoux. Ici, la princesse porte de grands paréis ovales dans ses oreilles. Cette fois, la légende est: "Prin = d, Orange"[14].
Deux autres portraits possibles ont été identifiés et cités dans l'article intitulé "Le portrait de Klabin" [21].
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