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écrivain russe De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Andreï Platonov (en russe : Андрей Платонович Платонов), de son vrai nom Andreï Klimentov (en russe : Андрей Платонович Климентов), est un écrivain russe de la période soviétique né le 20 août 1899 ( dans le calendrier grégorien) à Voronej et mort le à Moscou. Son œuvre majeure, Tchevengour (1929), long roman de l'utopie de la construction du socialisme, est restée inédite en Union soviétique jusqu'en 1972, où eut lieu une publication fragmentaire, puis en 1988, pour une publication fidèle au manuscrit original[1].
Naissance | |
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Décès | |
Sépulture | |
Nom dans la langue maternelle |
Андрей Платонович Платонов |
Nom de naissance |
Андрей Платонович Климентов |
Pseudonymes |
Платонов, А. Фирсов, Ф. Человеков, А Вагулов |
Nationalité | |
Activité | |
Période d'activité |
- |
Enfants |
Parti politique | |
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Conflit | |
Genre artistique | |
Site web |
(ru) platonov-ap.ru |
Distinction |
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Il fut l'un des tout premiers écrivains à émerger de la Révolution de 1917 et à tenter de mettre en littérature l'esprit de la révolution bolchévique. Il participa à la guerre civile russe. Alors qu'il était un communiste fervent, la plus grande part de son œuvre a été interdite de publication de son vivant en raison de son scepticisme tant envers la collectivisation qu'envers la politique stalinienne. Il estimait que la révolution libérerait l'esprit populaire.
Platonov publie tout d'abord des nouvelles, dont Les Écluses d'Épiphane et La Ville de Villegrad (1926), ou Jokh, le filou, de 1927.
Après 1933, ses écrits sont régulièrement confisqués. Seules publications de son vivant, quelques nouvelles de guerre qui se plient aux critères du réalisme socialiste[2] en vigueur en URSS.
Dans ses livres, il s'interroge sur le prix du progrès et sur les sacrifices supportés par le peuple pour réaliser des objectifs absurdes. On trouve dans ses œuvres également une satire de la bureaucratie et un certain pessimisme. Pour lui, c'est le peuple russe qui a fait la révolution mais il a également laissé échapper le pouvoir. Il revient ainsi à Andreï Platonov, écrivain contemporain des grands travaux de transformation de l’espace qu’a connus la période stalinienne, d’écrire sur ces chantiers. Certes, Les Écluses d'Épiphane est antérieur au percement du canal de la mer Blanche (le texte est écrit en 1927, le chantier débute en 1931), mais il est contemporain des chantiers de mise en valeur des régions septentrionales et orientales de l’Union soviétique à partir de 1929, et c’est le cas, à plus forte raison, du roman La Mer de Jouvence.
Dans les années 1930, il collabore avec le journal Literatourny kritik (Литературный критик) et se rapproche de Georg Lukács[3].
Pendant la Seconde Guerre mondiale, Platonov est correspondant de guerre pour Krasnaïa Zvezda et reçoit la Médaille pour la victoire sur l'Allemagne en 1945.
En , son fils Platon est arrêté et incarcéré. Il est libéré en 1940, grâce à la mobilisation des amis, mais souffrant de tuberculose meurt en .
À la fin des années 1940, Andreï Platonov est interdit de publication. Il travaille à adapter pour les enfants des contes traditionnels russes et bachkirs. Il existe l'hypothèse qu'il travaillait également comme nègre littéraire. Zeev Barcella, historien et théoricien de la littérature israélien, avance la thèse qu'il serait le véritable auteur du roman Ils se sont battus pour la patrie de Mikhaïl Cholokhov[4],[5].
Il est mort le à Moscou d'une tuberculose contractée auprès de son fils qu'il soignait à son retour de l’incarcération. Il est enterré au cimetière arménien de Moscou.
Platonov publie tout d'abord des nouvelles, dont Les Écluses d'Épiphane et La Ville de Villegrad (1926), ou Jokh, le filou, de 1927.
Seuls ses premiers romans seront publiés : Tchevengour, en 1929 (mais seulement quelques fragments), la Fouille ou Le Chantier en 1929-30, À l'avance, chronique d'un paysan pauvre en 1931, qui soulève l'indignation de Staline et signe pour Platonov la perte de tout espoir de publication. En 1933, ses écrits sont confisqués et ne sont retrouvés que 60 ans plus tard, lors de l'ouverture des archives littéraires du KGB. C'est là qu'on découvre un court roman inachevé, Roman technique.
Il tente sa chance une dernière fois avec La Mer de Jouvence, en 1934, vaine tentative pour se plier aux critères du réalisme socialiste. Cette œuvre sera publiée seulement en 1986, à l'ère de la perestroïka dans le mensuel Znamia (no 6). Parmi ses textes redécouverts, Djann écrit en 1935 et traduit en français en 1972 à partir d'une édition russe fautive et tronquée; ou Moscou heureuse, texte découvert dans les archives de l'écrivain et publié en 1991 par une revue russe.
L'écriture de Platonov, très particulière tant dans sa syntaxe que dans ses choix lexicaux, est longtemps restée inconnue en français. Elle est souvent jugée difficile à traduire. Sont aujourd'hui disponibles en français ses principaux romans et un choix de nouvelles. L'une de ses pièces, Quatorze isbas rouges, a cependant été jouée au théâtre de la Colline à Paris en 2000.
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