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écrivain français De Wikipédia, l'encyclopédie libre
André Ruplinger, né à Lyon le et mort au front à Brouderdorff en Lorraine annexée le [1], est un homme de lettres français.
André Ruplinger est le fils de Jean Ruplinger, qui a quitté sa Lorraine natale après la défaite de la France en 1870 pour ne pas vivre sous domination allemande[2], et s'est installé à Lyon, où il épouse Adélaïde Pascalin, dont il a six enfants.
André est l'aîné des trois garçons. Brillant élève, il collectionne les prix au lycée (prix d'honneur en classe de Première puis en classe de Philosophie), poursuit après le baccalauréat en « lettres supérieures », et est admis en au concours d'entrée à l'École normale supérieure, section Lettres. Selon l'usage, il effectue une première année de service militaire (dont la durée est alors de deux ans) avant d'intégrer l'École en . À la Sorbonne il est l'élève de Gustave Lanson, à qui il soumet son projet de travailler sur les écrivains du XVIIIe siècle. Il soutient son Diplôme d'études supérieures, puis se présente à l'agrégation de Lettres, mais échoue — « au grand étonnement de tous ses maîtres », dira Lanson. Il poursuit néanmoins ses travaux, qu'il consacre désormais à Charles Bordes. À l'issue de sa deuxième année de service militaire (dont la durée a été portée à trois ans), il se présente de nouveau à l'agrégation en 1914. Admissible, il est à Paris en juillet pour l'oral lorsqu'il est rappelé en garnison au 92e régiment d'infanterie de Clermont-Ferrand. Dès la déclaration de guerre, son régiment est envoyé au front dans une zone réputée dangereuse. Le , près de Brouderdorff, au cours d'un affrontement violent, le sous-lieutenant Ruplinger est tué d'une balle dans la tête alors qu'il franchissait une crête pour aller prendre les ordres de son chef de corps. Il est cité à l'ordre du régiment. En 1917, sa qualité de « mort pour la France » sera officiellement reconnue[3].
Comme beaucoup de catholiques de son époque, André Ruplinger a sans doute épousé certaines idées de la droite ou de l'extrême droite. Il figure ainsi au tableau d'honneur des morts de l'Action française[4]. Cependant, sa correspondance[2] montre qu'il s'est également intéressé aux idées de Marc Sangnier et du mouvement Le Sillon. A sa mort, des personnalités politiques de divers tendances lui rendront hommage, comme Maurice Barrès ou Édouard Herriot[5]. Ce dernier écrira d'ailleurs la préface de l'ouvrage de son père, Jean Ruplinger[6] : "Also sprach Germania". C'est également sous son mandat de maire de Lyon que le conseil municipal votera pour qu'une rue de la ville porte son nom[7].
Son jeune frère Henri, étudiant en médecine, mourra en 1915 d'une maladie contractée dans l'hôpital militaire où il était affecté[3]. Son autre frère Pierre, gazé, sera ramené sur les arrières, et survivra[8].
André, Henri, et Pierre (décédé en 1979) sont enterrés au cimetière de Loyasse, à Lyon.
Les travaux d'André Ruplinger ont été publiés après sa mort, à la diligence de Camille Latreille, professeur à la Faculté des Lettres de Lyon, collègue et ami de Jean Ruplinger, et président de l'Académie des sciences, belles-lettres et arts de Lyon, à qui André avait soumis ses textes peu auparavant. Gustave Lanson a tenu à préfacer l'ouvrage principal sur Charles Bordes[9], en hommage à son élève qu'il estimait.
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