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André Jourdain (né au hameau du Villard à Saint-André le , mort à Aoste le ) est un ecclésiastique savoyard qui fut évêque d'Aoste de 1832 à 1859.
André Jourdain | ||||||||
Biographie | ||||||||
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Naissance | à Saint-André hameau Le Villard en Savoie |
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Ordination sacerdotale | ||||||||
Décès | (à 79 ans) à Aoste, Vallée d'Aoste |
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Évêque de l'Église catholique | ||||||||
Ordination épiscopale | par Antoine Martinet archevêque de Chambéry |
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Diocèse d'Aoste | ||||||||
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(en) Notice sur www.catholic-hierarchy.org | ||||||||
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André Jourdain nait le au Villard, hameau de Saint-André près de Modane en Maurienne. Il est le fils d'Étienne Jourdain et de son épouse Marie-Christine Rasier. Ordonné diacre le , puis prêtre le , professeur de dogme et de morale au grand séminaire de Chambéry n'étant que sous diacre, il devient chanoine et vicaire général du diocèse de Saint-Jean-de-Maurienne[1].
Il est choisi comme évêque d'Aoste, diocèse désormais suffragant de l'archevêché de Chambéry, par le roi Charles-Albert de Sardaigne le , titre confirmé par le pape Grégoire XVI le , puis il est consacré le dans la Cathédrale Saint-Jean-Baptiste de Saint-Jean-de-Maurienne par Antoine Martinet archevêque de Chambéry assisté par Pierre-Joseph Rey (it), évêque d'Annecy, et Antoine Rochaix, évêque de Tarentaise. Il prend possession de son diocèse le suivant[2].
Après un synode tenu à Aoste les 27, 28 et , sont publiées les Constitutions et instructions synodales du diocèse d'Aoste. Cette époque voit le développement de l'enseignement catholique dans la Vallée d'Aoste notamment pour les filles avec la Congrégation des sœurs de Saint-Joseph et pour les garçons avec les Frères des écoles chrétiennes, toutefois à Aoste ils seront remplacés par le Conseil de la Ville en 1857 par des instituteurs laïcs et expulsés en 1860[3].
L'évêque d'Aoste doit faire face à un conflit ouvert avec un chanoine de la cathédrale Jean-Martin-Félix Orsières de tendance libérale, rédacteur dans « La Feuille d'Annonces d'Aoste » le premier journal régional et dont il doit mettre les écrits à l'index en 1851. André Jourdain et son vicaire général Jacques-Joseph Jans soutiennent contre lui un autre chanoine Léon-Clément Gérard jusque ce qu Orsières menacé d'excommunication par la Curie romaine fasse sa soumission en 1855.
L'épiscopat d'André Jourdain est aussi marqué par ce que l'historiographie locale dénomme la « 3e insurrection des Socques »[4] : ces derniers sont des paysans pauvres et très croyants qui s'élèvent contre les taxes nouvelles et les mesures jugées anticléricales notamment la suppression de certaines fêtes religieuses, mesures prises par le gouvernement de Camillo Cavour à Turin. Des bandes d'émeutiers marchent sur Aoste les 26,27 et . Le , l'évêque André Jourdain accepte de se joindre à Bruno Favre le syndic d'Aoste (1852-1863) considéré comme un libéral, afin de les convaincre de rentrer chez eux. Toutefois 532 personnes sont arrêtées, 78 sont écroués et 26 s'enfuient. Quatre prêtres enfermés au Fort de Bard seront jugés puis acquittés comme la plupart des inculpés. La presse libérale d'Aoste représentée par le « Constitutionnel Valdôtain » publié depuis 1848 ne manque pas d'accuser l'évêque et le clergé valdôtain d'avoir fomenté ces troubles et l'avocat Jean-Laurent Martinet, député d'Aoste, relaye ces accusations à la Chambre de Turin[5]. De tendance conservatrice, André Jourdain envoie en 1854 une lettre aux clercs et aux fidèles mettant à l'Index la lecture des publications du chanoine libéral d'Aoste Félix Orsières et du « Constitutionnel » [6]
André Jourdain meurt à Aoste le . Après son décès les tensions croissantes suscitées par la réalisation de l'unité italienne entre le royaume de Sardaigne du roi Victor-Emmanuel II, Camillo Cavour et le Saint-Siège ne permettent pas de lui nommer un successeur. Le diocèse d'Aoste est administré jusqu'en 1867 par le vicaire général et futur évêque Jacques-Joseph Jans avec le titre de Vicaire capitulaire.
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