André Girodie est un autodidacte. Il est engagé par Jacques Doucet en 1898 comme secrétaire, avant de devenir directeur des Actes d’art et d’archéologie. À partir de 1910, il participe à la création de la Bibliothèque de Jacques Doucet. Il est chargé de constituer un Dictionnaire des artistes et ouvriers d’art de la France ce qui l'amène à compiler une importante littérature sur les artistes des écoles régionales. Il publie alors quelques études dans les Notes d'art et d'archéologie. Il publie en 1903 Les Musées d’artistes français dans leurs provinces où il développe une conception régionaliste de l'art et défend l'organisation des musées dans les provinces. Il défend de rendre aux musées de province les œuvres des artistes qui en sont originaires. Il en défend cette approche dans La Sculpture bourguignonne et les droits du Musée de Dijon parue en 1904.
Il va faire partie des historiens de l'art qui à la suite de la guerre franco-allemande de 1870 vont contester à l’Allemagne à figurer dans la «société des grandes nations créatrices» selon les propos d'Émile Mâle. Il veut défendre l'art des provinces perdues. Avant 1914, il va consacrer l'essentiel de son travail à l'Alsace. Il est un collaborateur régulier de la Revue alsacienne illustrée. Il défend la mémoire de Jean-Jacques Henner. Il veut détacher l'art alsacien de la sphère stylistique germanique qui est particulièrement sensible dans Martin Schongauer et l’art du Haut-Rhin en France paru en 1911.
Il s'engage dès le début de la Première Guerre mondiale. Il est grièvement blessé à Souain, en 1915.
À la fin de la guerre, il n'a plus d'emploi. Il collabore aux Archives alsaciennes d’histoire de l’art. Il s'intéresse alors à l'art alsacien du 18e ou du 19e siècle.
Les Musées d’artistes français dans leurs provinces, Moutiers, Imprimerie F. Ducloz, (lire en ligne)
Un peintre alsacien de transition. Clément Faller, Strasbourg, Édition de la "Revue alsacienne illustrée", , 111p.
Martin Schongauer et l’art du Haut-Rhin en France, Paris, Librairie Plon, coll.«Les Maîtres de l'art», , 250p. (lire en ligne)
avec Victor Huen, Généraux d'Alsace et de Lorraine, Mulhouse, Charles Bahy imprimeur,
avec Émile Hinzelin, La Lorraine affranchie (préf.Maurice Barrès), Paris, Éditions artistiques de "l'Art et les artistes", , 68p.
avec Maurice Barrès, Émile Hinzelin, Henri Welschinger, L'art et les artistes. Alsace et Lorraine, Paris, Éditions artistiques de "l'Art et les artistes", , 139p.
Un peintre des fêtes galantes: Jean Frédéric Schall (Strasbourg 1752-Paris 1825), Strasbourg, Compagnie alsacienne des arts photomécaniques: A. et F. Kahn, éditeurs-imprimeurs, , 84p. et 47 planches
Musée national historique de Blérancourt: Catalogue sommaire, Les Amis du musée de Blérancourt, , 74p. (lire en ligne), XXVIII planches
Exposition du centenaire de La Fayette (1757-1834). Catalogue, Paris, Musée de l'Orangerie, , XII-227p.
«Le "Diarium" du miniaturisme Georges-Antoine Keman de Sélestat (1784-1816)», Archives alsaciennes d’histoire de l’art, t.4, , p.209-246 (lire en ligne)
«Deux notes sur les peintres strasbourgeois Jean-Baptiste Weyler et Jea-Frédéric Schall», Archives alsaciennes d’histoire de l’art, t.5, , p.223-226 (lire en ligne)
«Deux peintres versaillais d'origine alsacienne: Karpff et Wachsmuth», Archives alsaciennes d’histoire de l’art, t.10, , p.183-188 (lire en ligne)
«La noce de village, de Martin Drolling», Archives alsaciennes d’histoire de l’art, t.12, , p.123-128 (lire en ligne)
«Les ancêtres bourguignons des peintres Guérin, de Strasbourg», Archives alsaciennes d’histoire de l’art, t.16, , p.159-162 (lire en ligne)