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journaliste français De Wikipédia, l'encyclopédie libre
André Chéradame, né le à Écouché (Orne)[2] et mort le dans la même ville, est un journaliste et enseignant français, spécialisé dans les questions géopolitiques de son temps.
Il a notamment condamné le pangermanisme et sa propagande.
André Marie Joseph Chéradame étudie à l'École libre des sciences politiques[3]. Il suit également des études de droit et est titulaire d'un doctorat en droit[4].
Il a travaillé au Petit Journal et fut directeur de la Revue L’énergie française et du bimensuel Le Français réaliste. Fervent patriote, il joua dès 1909 un rôle de propagateur dans la naissance du scoutisme en France. Il devint ensuite le premier Président du mouvement des Éclaireurs de France de 1911 à 1914[5].
Il est recruté comme enseignant au sein de l’École libre des sciences politiques[3].
Au début du XXe siècle, il multiplie les écrits consacrés à l'Europe centrale et balkanique, en particulier centrés sur les questions nationales liées à l'Empire austro-hongrois et à la question allemande. Pendant la Première Guerre mondiale, il dénonce à plusieurs reprises la politique germanique, qu'il interprète comme une vaste entreprise de domination du monde. Il utilise pour cela de nombreuses représentations cartographiques témoignant d'une pensée géopolitique globale, et fait traduire ses ouvrages dans plusieurs langues, en particulier en anglais.
À la suite du traité de Versailles, il rédige plusieurs ouvrages où il critique l'attitude de l'Allemagne vaincue lors des négociations au sujet des réparations de la Première Guerre mondiale, soulignant l'utilisation du chantage au bolchévisme pour obtenir de meilleures conditions[6].
Dans l'entre-deux-guerres, il continue à publier des ouvrages engagés politiquement, pour dénoncer notamment la situation politique française consécutive au conflit, et la politique américaine liée au remboursement des dettes interalliées. Au début de la Seconde Guerre mondiale, il part pour les États-Unis en exil et reprend ses publications géopolitiques, toujours dans le sens de la dénonciation du pangermanisme.
Il publie en 1946 un ouvrage appelé La Rapide restauration de l'Allemagne par les Germano-américains met en péril la vie de la France et la liberté de l'Europe ; comment remédier à cette situation, et s'éteint deux ans plus tard[7].
On peut voir sa tombe au cimetière d'Écouché (Orne), coordonnées GPS 48.71363, -0.12295.
L’écho qu’il reçoit dans les pays anglo-saxons, aux États-Unis en particulier, est relativement fort, car il y est connu. La publication de son livre La question d'Orient. La Macédoine. Le chemin de fer de Bagdad en 1903 eut un retentissement, à tel point qu’il fut reçu, lors de son premier voyage aux États-Unis, le 8 juin 1903, par le président Theodore Roosevelt[8].
L’ouvrage Le plan pangermaniste démasqué paru en 1916 connut, au niveau international, plus de 17 éditions, en particulier à travers des traductions en espagnol et en portugais. Également traduit en anglais, il parait sous le titre The Pangerman Plot unmasked en janvier 1917, puis réimprimé en février et mars 1917, soit avant l’entrée des États-Unis dans la guerre, grâce à Théodore Roosevelt lui-même et à l’American Defense Society[8].
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