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entreprise de télécommunications française De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Alcatel-Lucent était une société multinationale française, née en 2006 de la fusion entre Alcatel et Lucent Technologies. C'était l’un des leaders mondiaux des infrastructures de télécommunications pour les réseaux fixes et mobiles, et les services associés. Alcatel-Lucent est rachetée par le groupe finlandais Nokia en 2015, l'entreprise Nokia France lui succède.
Alcatel-Lucent | |
Logo d'Alcatel-Lucent | |
Création | 2006 (fusion d'Alcatel avec Lucent Technologies) |
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Dates clés | 1898 : Création de la Compagnie générale d'électricité 2016 : rachat d'Alcatel-Lucent par Nokia[1],[2],[3] 2017 : Alcatel-Lucent devient Nokia Networks |
Disparition | 2016 : intégration à Nokia Networks |
Fondateurs | Alcatel |
Forme juridique | Société anonyme à conseil d'administration |
Action | plus cotée : voir Nokia |
Siège social | Alcatel-Lucent 148-152, route de la Reine 92100 Boulogne-Billancourt[4]. France |
Direction | Michel Combes (2015) |
Président | Philippe Camus |
Actionnaires | Nokia : 100 %[5] en octobre 2016 |
Activité | Télécommunications |
Produits | Équipements de télécommunications (Réseau IP, Réseaux, Tél fixe et mobile, Accès très haut débit) Intégrateur, Câbles sous-marins |
Société mère | Nokia |
Sociétés sœurs | Nokia Technologies |
Filiales | Bell Labs, Alcatel Submarine Networks |
Effectif | 62 311 (2014)[6] |
SIREN | 493 378 939 |
Capitalisation | 10,79 milliards d' € (avril 2015)
15,60 milliards d' €(valorisée à l'achat) |
Chiffre d'affaires | 13,1 milliards d' € (2014)[7] |
Résultat net | −118 millions d' € (2014)[7] |
Société précédente | Alcatel Lucent Technologies |
Société suivante | Nokia France Alcatel-Lucent Enterprise Alcatel Submarine Networks |
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Groupe international présent dans près de 130 pays, le siège d’Alcatel-Lucent était situé à Boulogne-Billancourt (Hauts-de-Seine) depuis [8].
Alcatel-Lucent proposait, principalement aux opérateurs de télécommunications,
Au niveau mondial, Alcatel-Lucent était 4eme en parts de marché dans les télécoms en 2013, devancée par Huawei, Ericsson et Cisco[9].
Le groupe comprenait les Laboratoires Bell. Sept récipiendaires d’un prix Nobel ont travaillé aux Bell Labs et plus de 29 000 brevets ont été publiés depuis leur création en 1925[10].
En 2014, Alcatel-Lucent se sépare d'Alcatel-Lucent Enterprise, chargé de l'activité entreprise du groupe.
Le , Nokia annonce l'acquisition d'Alcatel-Lucent en échange de ses propres titres[11]. Alcatel-Lucent est valorisé à 15,6 milliards d'euros. Cette opération s'achève en par la radiation de l'action Alcatel-Lucent de la Bourse de Paris.
Le 27 juin 2024, l'État français annonce avoir passé un accord avec Nokia, pour récupérer 80 % des actions dans Alcatel Submarine Networks (ASN), leader mondial de la fabrication et la pose de câbles sous-marins, par l'intermédiaire de l'Agence des participations de l’État[12].
Le groupe Alcatel-Lucent est né de la fusion entre deux sociétés, Alcatel (France) et Lucent (États-Unis) le [13].
La société française Alcatel, issue de la CGE (Compagnie Générale d'Électricité)[14] était à l’époque un spécialiste des télécommunications et des réseaux. L’entreprise américaine Lucent était issue du groupe Western Electric Manufacturing Company, une filiale d'AT&T le spécialiste américain historique des télécommunications.
Lors du rachat, la répartition actionnariale était de 60 % pour Alcatel, et de 40 % pour Lucent.
Le rachat est autorisé après de longs examens par les autorités, notamment américaines, qui donneront leurs accords (Le Comité américain des investissements étrangers (Committee on Foreign Investment in the United States, CFIUS), qui évalue l'implication des fusions et des acquisitions sur la sécurité nationale des États-Unis, a examiné le dossier pendant 75 jours). Concrètement, les deux fabricants ont décidé que les contrats de Lucent avec les agences gouvernementales américaines, et les Bell Labs seront détenus par une filiale américaine séparée, LGS Innovations LLC, et indépendante, gérée par un conseil d'administration composé des trois Américains agréés par le gouvernement[15].
La direction du groupe est alors confiée à un tandem franco-américain composé de Serge Tchuruk et Patricia Russo[16].
En 2006, Alcatel-Lucent acquiert des activités 3G/UMTS de Nortel pour 320 millions d'euros[17].
En 2007, le groupe est secoué par un conflit social majeur à la suite de l'annonce d'importantes suppressions d'emplois. La société perd 12 500 emplois sur 79 000. Des milliers de salariés d'Alcatel-Lucent dont des représentants des différentes entités européennes viennent manifester à Paris le de la place de la Bourse à la rue de La Boétie, où se situait le siège de l'entreprise, contre les 12 500 suppressions d'emplois annoncées[18],[19],[20].
En 2007, Alcatel-Lucent acquiert Tropic Networks, NetDevices, Tamblin et Thompson Advisory Group. En 2008, il acquiert Motive.
En 2008, Alcatel-Lucent annonce une alliance, vite abandonnée, avec NEC pour concurrencer Ericsson, Huawei ou ZTE en investissant dans le développement d'équipements de téléphonie mobile en technologie LTE[21].
Devant les mauvais résultats du groupe[22] et une fusion qualifiée d'échec, Serge Tchuruk et Patricia Russo, en plein conflit managérial, qui leur a fait prendre avec trop de retard le virage de la 3G vers la 4G, annoncent leur départ de la tête du groupe, le [23].
Alcatel-Lucent est encore bien placé dans les réseaux fixes (numéro 1 dans l'ADSL et les réseaux optiques) mais est affaibli dans les domaines en forte croissance des réseaux mobiles (nouvelles générations 3G et 4G) et les services[24].
En 2008 également, la présidence non-exécutive est confiée à Philippe Camus (qui est déjà installé aux États-Unis)[25] et la direction du groupe est confiée à Ben Verwaayen, ancien directeur général de British Telecom (en 1997, il était vice-président international, directeur général adjoint et vice-président du comité de direction au sein du groupe Lucent Technologies)
En 2009, Alcatel-Lucent cède sa participation dans Thales à Dassault Aviation[26].
En , la société se sépare de 1 000 salariés sur les 10 500 situés en France.
En 2010, avec 15,99 milliards d'euros de chiffre d'affaires, Alcatel-Lucent est encore le troisième fournisseur mondial en réseaux de télécommunications, derrière Ericsson, Huawei et devant Nokia Siemens Networks[27]. Les groupes occidentaux ont vu leurs parts de marché en Asie s'effriter et ont assisté à la montée en puissance du groupe chinois Huawei sur les marchés émergents et occidentaux.
En 2011, Alcatel-Lucent cède son activité de centre d’appels téléphoniques à la société Genesys.
En , elle annonce la suppression de 1 430 emplois en France. Selon le quotidien Le Monde, la société aurait perdu 800 millions d'euros par an entre 2003 et 2013[28], ce qui contraint Alcatel-Lucent à gager ses 29 000 brevets pour obtenir 2 milliards d'euros de prêts auprès des banques Goldman Sachs et Crédit suisse. Une décision qui fait craindre au gouvernement français qu'Alcatel-Lucent ne perde la propriété de ses brevets estimés à 5 milliards d'euros[29],[30],[31].
Au mois de , Alcatel-Lucent annonce le changement de directeur général et la nomination de Michel Combes[32]. Celui-ci prend ses fonctions le .
Michel Combes veut repositionner Alcatel-Lucent en un des leaders mondiaux des télécoms et des réseaux, notamment via ses activités dans le « cloud computing »[33], l’IP et le très haut débit (THD) mobile et fixe[34].
Il décide en de restructurer le groupe par la mise en œuvre du « plan Shift », pour faire face à une baisse du chiffre d'affaires depuis 2008 et à un endettement important à des taux d'intérêt élevés, dont les échéances de remboursement en capital se rapprochent[35].
Selon Michel Combes : « Le patriotisme économique n’est pas un gros mot », « J’ai hérité d’une entreprise qui était dans une situation de quasi-faillite. Ma priorité initiale, c’était de rétablir Alcatel-Lucent, de le remettre dans le jeu »[36].
En 2013, Alcatel-Lucent signe un accord avec Qualcomm dans le secteur des small cells[37]. La même année, Alcatel-Lucent signe un contrat avec Telefónica pour l’Espagne[38] et avec China Mobile pour la 4G en Chine[39].
Le , Alcatel-Lucent réintègre le CAC 40, un an après l'avoir quitté au profit de Gemalto, et y remplace STMicroelectronics[40].
Au mois de , lors du Mobile World Congres, Alcatel et Intel nouent un partenariat dans le cloud, l’un des axes majeurs du plan Shift[41]. Cet accord vise notamment à développer une offre pour servir le marché de l’Internet des objets.
Le , Alcatel conclut la vente de la filiale LGS Innovations LLC à une société américaine détenue par le groupe Madison Dearborn Partners, pour un prix au comptant de 81 millions d’euros[42].
En , Alcatel cède son entité spécialisée dans la cybersécurité au groupe Thales, chef de file des industries liées à la défense[43]. Cette opération s’accompagne d’un partenariat dans ce domaine entre les deux groupes.
Au début de l’été Alcatel-Lucent annonce l’ouverture prochaine d’un nouveau centre de recherche (Bell Labs) à Tel Aviv, en Israël, centré sur la recherche sur le cloud et les nouveaux défis de l’évolution des réseaux de télécommunications[44].
Le , Alcatel-Lucent annonce un partenariat commercial et technique avec EBlink, une start-up en plein essor dans le domaine du mobile. Ce partenariat vise à étendre les capacités du groupe dans les réseaux d'accès mobile très haut débit 4G LTE et les small cells[45].
Le , Alcatel-Lucent[46] annonce son rachat par le géant finlandais des télécommunications Nokia, les deux groupes vont fusionner sous direction Nokia[2]. Les actionnaires de Nokia détiendront 66,5 % de la nouvelle structure et ceux d'Alcatel-Lucent 33,5 %. Le siège social sera situé à Espoo, en Finlande. Le président du conseil d'administration et le directeur général resteront ceux de Nokia[11]. Le nouvel ensemble aura près de 120 000 employés pour un chiffre d'affaires d'environ 25 milliards d'euros[47],[11]. Michel Combes démissionne à la suite de la négociation de l'accord avec Nokia permettant à celle-ci d’acquérir Alcatel-Lucent[48].
Michel Combes explique que les équipes françaises joueront « un rôle primordial » : « Le pilotage mondial de l’innovation et de la recherche se fera depuis la France », détaille-t-il. « Ce projet va même renforcer l’emploi en France ». Selon lui, 500 emplois vont être créés dans la recherche et développement en plus des 2 000 qui existent déjà en France[49].
« Face aux marchés concurrents que sont la Chine ou les États-Unis, la France n'a pas l'envergure suffisante pour s'imposer sur le plan industriel. Pour Philippe Camus, c'est à l'échelle européenne que des fleurons industriels peuvent se distinguer. « Il faut accepter que des champions européens se créent et ils ne sont pas tous d’origine française. » »[50].
En 2020, cinq ans après l'acquisition par Nokia, les effectifs en France sont mis en relation avec le chiffre d'affaires local (5,8 % du CA Mondial[51]) du groupe Nokia et sont réduits d'un tiers par la suppression de 1233 postes touchant la R&D[52],[53],[54].
Début , Alcatel-Lucent vend sa division Entreprise, valorisée à 268 millions d'euros, à China Huaxin, en conservant 15 % de participation[55]. Cette division devient une société indépendante sous le nom d'ALE International, mais conserve le droit d'utiliser le nom Alcatel-Lucent Entreprise jusqu'en 2018[56].
Au mois de , Michel Combes présente un plan stratégique pour sauver Alcatel-Lucent[57]. Ce plan à trois ans comprend plusieurs volets qui sont détaillés le par le nouveau directeur général[58].
En France, le groupe avait envisagé la suppression de 900 postes[61], mais le nombre de postes supprimés devrait s’établir au-dessous de 700[62]. Par ailleurs, Alcatel-Lucent va se séparer d'environ 170 ingénieurs travaillant sur la 4G au profit d'Altran[63].
En France, le plan inclut les fermetures des sites de Toulouse, Rennes et Orvault, la vente des sites d'Eu en Seine-Maritime et d'Ormes dans le Loiret, et des investissements à Nozay dans l'Essonne et à Lannion dans les Côtes-d'Armor[28].
Dans le cadre du projet de diminution de la dette et de l’extension de sa maturité, Alcatel-Lucent a engagé au mois de une nouvelle émission d'obligations convertibles[64]. En particulier, Alcatel-Lucent va rembourser l'emprunt obtenu auprès de Goldman Sachs et du Crédit Suisse gagé sur ses brevets, ce qui lui rend un élément de liberté stratégique[35].
Lors de la polémique sur le départ de Michel Combes, un inventaire de son action à la tête d'Alcatel-Lucent permet de dégager les points suivants :
En , Nokia annonce un projet de rachat d'Alcatel-Lucent[1],[2]. Il se fera par le biais d'échanges d'actions : 0,55 action Nokia contre 1 action Alcatel-Lucent. Au cours de l'action Nokia le , le groupe Alcatel-Lucent est valorisé à 15,6 milliards d'euros[66].
Le , Nokia lance une OPE sur Alcatel-Lucent. Le , Nokia annonce détenir 76,31 % du capital d'Alcatel-Lucent[67]. Le , Nokia rouvre son offre sur le capital d'Alcatel-Lucent jusqu'au dans l'objectif d'acquérir au moins 95 % des actions et de pouvoir retirer le titre du marché boursier[68] ; seulement 91,25 % du capital est apporté lors de la clôture de cette offre le [69].
À la mi-, Nokia a acquis plus de 95 % des droits de vote et du capital, lui permettant d'initier une offre publique de retrait auprès de l'AMF pour une finalisation prévue courant . Alcatel-Lucent devient une simple filiale de Nokia[5].
Le , l'action d'Alcatel-Lucent est radiée d'Euronext Paris à la suite de l'offre publique de retrait[70].
Le 5 février 2019, la filiale française de Nokia Networks (Alcatel-Lucent International) est fusionnée avec Nokia Solutions and Networks France et cette dernière est dissoute[71].
À aucun moment, il n'a été envisagé l'usage du décret no 2014-479 en date du qui étend, en particulier, aux télécommunications les pouvoirs du décret no 2005-1739, donnant la possibilité au gouvernement de mettre un veto sur des investissements étrangers qui portent atteintes aux intérêts stratégiques de la France[72],[73],[74],[75].
En juin 2022, un jugement du tribunal administratif de Paris donne droit aux représentants syndicaux CFE-CGC et CGT « d'accéder aux lettres d'engagements négociés avec l'État français lors du rachat d'Alcatel-Lucent en 2016 » par Nokia. Ce qui devrait permettre de vérifier les contreparties sur l'emploi contenues dans l'accord en dépit du secret des affaires allégué[76].
Le 19 avril 2015, une première information fait part de la renonciation de Michel Combes à son indemnité de départ[78].
Son départ donnera lieu à de vives polémiques quant au montant des 'indemnités' qu'il toucherait en quittant le groupe : 14 millions d'euros. La somme ayant fait sursauter jusque dans les rangs du Medef.
Face à la polémique sur ce parachute doré[79], Alcatel-Lucent décide de la réduire à 7,9 millions[80],[81],[82].
Le ministre de l'Économie intervient auprès du nouveau PDG du groupe[65],[83].
En 2015, l'Autorité des marchés financiers (AMF) a rappelé à l'ordre la société[84],[85].
Le , Philippe Camus déjà président du conseil d'administration est nommé directeur général[83].
Composition de l'équipe de direction : Au [86] :
En 2014, les membres du conseil d'administration sont[88] :
Lors de l’Assemblée générale 2014 qui s’est tenue le , Véronique Morali (Webedia-Fimalac) et Francesco Caio (it) (poste italienne) intègrent le conseil d’administration du groupe[89].
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